Les activités scolaires n'ont pas repris ce lundi 5 avril dans le département de l'Ouest notamment à Port-au-Prince. Les rares écoliers que l'on remarquait ce matin dans les rues et dans les salles de classes ce matin n'étaient pas en uniforme. «La consigne a été passée, les activités scolaires reprennent à partir de ce lundi, En ce sens nous invitons les établissements scolaires dont les structures d'accueil sont opérationnelles à démarrer avec les séances d'appui psycho-social, afin de faciliter la réadaptation et l'encadrement des enfants traumatisés par le séisme du 12 janvier», déclarait ce matin, monsieur Desrosiers, ministre de l'éducation sur les ondes de Radio Métropole.
Toutefois, monsieur Desrosiers dit ne pas s'attendre à la grande foule lors de cette journée de réouverture. Il dit espérer, du moins, que beaucoup d'élèves reprendront le chemin de l'école d'ici la semaine prochaine.
Selon le ministre, l'activité scolaire recommencera progressivement dans les zones qui ont été touchées par la catastrophe. La reprise se fera dans des conditions particulières avec un nouveau calendrier et un programme adapté.
Il ne suffit pas de «passer la consigne» pour que les activités scolaires reprennent aujourd'hui. À Pétionville, un directeur résigné explique «J'essaie de repérer un endroit pour regrouper les élèves, dit le directeur. Mais je n'ai pas de tentes pour les accueillir ! Pas de pupitres, de cahiers, de livres... Il faudrait un miracle». A l'aide d'un mégaphone, il convoque pourtant les enfants du camp. Tout laisse à croire que de nombreux directeurs d'établissement scolaire vivent aujourd'hui la même situation.
Combien d'écoles ouvriront ? Où ? Sous quels abris ? Avec quel matériel ? Quels enseignants ? Payés par qui ? Et pour enseigner quoi à cette population traumatisée ? Le ministre de l'éducation discute de ces questions avec l'Unesco, l'Unicef, des représentants de la Commission européenne, de la francophonie de la Banque mondiale... mais il n'a pas toutes les réponses, ni les 2 milliards de dollars que le gouvernement estime nécessaire à la relance du secteur éducatif.
Les riches eux, ont envoyé leur enfants à l'étranger ou se payent des professeurs privés. Il y a eu aussi, dans les camps quelques initiatives grâce à plusieurs ONG ou associations. Elisabeth Debrosse Delatour, la femme du président d'Haïti, a même organisé quelques petites écoles installées dans des bus... Tout ceci est certes louable, mais la réalité est loin du discours politique. Des milliers d'enfants, désoeuvrés, déphasés ou vagabonds depuis le 12 janvier, trop impliqués dans le combat quotidien de leurs parents pour la survie, ont le sentiment que leur vie d'écoliers est révolue à jamais.
La rentrée scolaire la semaine prochaine..? Le mois prochain..? Qui peut le dire.
EJ / Radio Métropole Haïti
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 5 avril 2010
La reprise des activités scolaires se fait attendre (Maj: 14:45)
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