Deux manifestations anti-gouvernementales ont été enregistrées en province, à Léogane et aux Gonaïves au cours de la journée du jeudi 22 avril . Plusieurs dizaines de personnes ont pris part à ces mouvements de protestation contre l'adoption de la loi d'urgence par le Parlement.
A Léogane (Ouest) un groupe de manifestants avait paralysé la circulation en érigeant des barricades de pneus enflammés sur la route Nationale numéro 2, à hauteur d'une petite localisé dénommée, « La Croix ». Tout en lançant de slogans hostiles au président Préval, les protestataires ont réclamé le retrait de la loi d'urgence qui selon eux est inconstitutionnelle.
Les organisateurs de la manifestation ont fait part de leur détermination à poursuivre le mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications.
Aux Gonaïves (Artibonite) des dizaines de militants d'une organisation populaire baptisée « Pèp pap dòmi » ont organisé un sit-in à Raboteau pour dénoncer également l'ingérence de la communauté internationale dans la vie politique haïtienne.
Il s'agit de la troisième journée de protestation contre la loi sur l'état d'urgence approuvée par le Parlement, la semaine passée. Vendredi dernier, des dizaines de manifestants avaient défilé dans les rues de la ville des Cayes dans le sud du pays pour protester contre le vote de la loi d'urgence et réclamer le départ du président Préval.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17620
Commentaires:
Je suis assez souvent très admiratif devant l'expression de l'imaginaire haïtien si prisé par les lecteurs de nos écrivains dont la renommée n'est plus à faire et de l'interprétation de notre réalité quotidienne et palpable. Je ne comprends toujours pas sur quels critères les politiciens haïtiens arrivent à se baser pour revendiquer des notions comme la souveraineté nationale et l'ingérence internationale.
Si on fait un effort pour comprendre la démarche de nos chers manifestants faisant usage de leurs droits démocratiques de protester contre tout et n'importe quoi, il faut croire que la communauté internationale devrait financer nos élections démocratiques, prévoir des milliards de dollars pour la reconstruction du pays après le tremblement de terre et surtout de confier cet argent comme par le passé dans des conditions qui n'ont jamais fait leurs preuves.
Je crois, qu'à un moment de la durée, il faudra passer à une étape supérieure dans la gestion du pays dans la conjoncture actuelle en divorçant la politique politicienne pure du processus de reconstruction. Au nom de la politique et de la démocratie sur mesure que nous finance la communauté internationale, on va assister à des conflits d'intérêts sans précédent. Des conflits motivés exclusivement par la méfiance et l'appât du gain.
Je vois très mal comment la société haïtienne telle qu'elle est configurée aujourd'hui capable de se mettre d'accord sur un projet qui bénéficierait à la grande majorité.
Nous sommes très pessimistes!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 23 avril 2010
Haïti-Manifestations : Ça brûle a Léogane, aux Gonaïves ont dénonce l'ingérence internationale
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