Avec près de 250.000 personnes décédées, 300.000 blessées et des dégâts matériels considérables, Haïti se retrouve face à d'importants défis. Ceux-ci vont de l'indispensable approvisionnement en abris provisoires de plus d'un million de personnes déplacées, et son corolaire la fourniture de l'eau potable, l'aide alimentaire, les services d'assainissement, la sécurité dans les camps, la santé des plus vulnérables… L'heure est donc aux efforts concertés entre différents acteurs en vue de pallier les besoins urgents et aider le pays à se relever dans un plus ou moins long terme.
A ce jour, « plus de 3.000 personnes qui étaient installées au Club de Pétion-Vielle ont été déplacées au site de Corail Cesselesse », dans la commune de Croix-des-Bouquets, informe Edmond Mulet. A cela s'ajoutent les « 742 personnes de la Vallée de Bourdon ayant trouvé refuge sur le site de Tabarre Issa ».
Avec l'aide des unités de génie militaire de la MINUSTAH, « 204 abris transitoires ont été construits dans les communes de Carrefour, Delmas, Pétion-Ville, Tabarre, Cabaret ainsi que dans les villes de Grand Goâve, Jacmel et Léogâne ».
Edmond Mulet, Représentant spécial et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) de signaler : « en étroite collaboration avec le Gouvernement et les autorités locales, nous travaillons à créer des opportunités d'emplois, notamment par le biais du programme « travail contre rémunération » pour les personnes relocalisées ». Par ailleurs, la MINUSTAH a décidé d'augmenter le budget de son programme de Réduction de la Violence Communautaire en le faisant passer à « 14 millions de dollars pour 2010 ».
Parallèlement sont en cours quinze grands projets d'aménagement de bassins versants au niveau des ravines dominant les zones dévastées de Carrefour Feuilles, de Martissant et de Fontamara. « Dans le même temps, 6 millions de dollars sont affectés au nettoyage des canaux de drainage de Port-au-Prince. Quarante (40) projets employant 24.758 travailleurs répartis au niveau des municipalités de Port-au-Prince, de Delmas et de Pétion-Ville réaliseront le curage et la réhabilitation de 56 canaux de drainage primaires, secondaires et tertiaires ».
« Nous ne devons pas sous estimer les défis qui se dressent devant nous », souligne M. Mulet, qui croit sincèrement que 100 jours après, la situation demeure très difficile pour les populations affectées. « Je crois sincèrement qu'Haïti se trouve sur la bonne voie. Nous pouvons faire preuve d'un optimisme prudent quant aux perspectives de réussite des efforts collectifs de reconstruction », fait-il en outre remarquer.
A la question de savoir le rôle dévolu à Haïti et à ses autorités face au nombre important d'acteurs humanitaires sur le terrain, le Représentant spécial a fait valoir que l'Etat haïtien est au centre des actions. « C'est lui qui identifie les priorités et assure la coordination des efforts », a-t-il dit, ajoutant que « nous suivons les indications des autorités locales »
D'ailleurs, l'une des prochaines actions de la Mission sera de mettre ses capacités au service du pays, en réponse à l'une des attentes du gouvernement relatives notamment au renforcement des capacités locales. Le séisme a occasionné la mort « d'un quart des employés publiques ».
Le Représentant spécial a aussi abordé le volet sécuritaire ainsi que l'épineux problème que constitue l'évasion des prisonniers de pénitencier national, parmi lesquels figurent de grands bandits. Plus de 500 bandits ont déjà été appréhendés, ce grâce aux efforts concertés entre les forces de la MINUSTAH et de l'Institution policière haïtienne.
L'occasion pour M. Mulet de saluer l'importante collaboration des populations avec les forces sécuritaires, ne laissant guère la chance aux évadés de retourner vivre dans leurs anciens quartiers. Il aussi écarté toute possibilité pour ces bandits de se reconstituer en bandes.
MINUSTAH / N / Radio Métropole Haïti
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 23 avril 2010
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