Publié le 02 mars 2010 à 18h00 | Mis à jour le 02 mars 2010 à 18h05
Agence France-Presse Port-au-Prrince
Les deux Américaines encore détenues en Haïti dans l'affaire des «enfants volés» connaîtront bientôt leur sort, a assuré mardi un responsable de la diplomatie américaine, ajoutant que leur cas soulignait la nécessité de suivre les procédures d'adoption dans les formes.
«Nous attendons avec impatience une décision du juge. C'est une décision souveraine du gouvernement haïtien», a déclaré Charles Luoma-Overstreet, porte-parole du département d'Etat, à des journalistes à l'extérieur d'un bâtiment de Port-au-Prince où se tenait une audience sur l'affaire.
Les deux Américaines, Charisa Coulter et Laura Silsby, ont été entendues pour la dernière fois mardi par un juge haïtien. Elles font partie d'une groupe de 10 Américains baptistes inculpés d'«enlèvement de mineurs» et d'«association de malfaiteurs» après avoir été arrêtés fin janvier avec 33 enfants haïtiens sans papiers à la frontière dominicaine. Les huit autres personnes ont été libérées.
«Nous sommes en contact avec les autorités et nous attendons cette décision, en espérant qu'elle interviendra bientôt», a ajouté M. Luoma-Overstreet, sans se prononcer sur le sens qu'elle pourrait prendre.
Des sources judicaires ont indiqué à l'AFP que le juge chargé de l'affaire, Bernard Saint-Vil, avait pris la décision de libérer les deux femmes et que le parquet préparait les documents nécessaires.
«Nous attendons la décision du juge. Nous nous en remettons à Dieu», a déclaré après l'audience Mme Silsby, tout en marchant avec l'autre Américaine vers la voiture de police qui devait les remmener vers leur cellule.
«Notre âme attend le Seigneur. Il est notre secours et notre bouclier», a-t-elle ajouté, citant le psaume 33 verset 20 de
Dans une interview diffusée vendredi sur la chaîne américaine CBS, elle a clamé son innocence et déclaré que le groupe n'était venu en Haïti que pour «aider les enfants».
M. Luoma-Overstreet a souligné que cette affaire et l'intérêt médiatique qu'elle suscite permettait de sensibiliser l'opinion sur les problèmes d'adoption dans les pays touchés par des catastrophes naturelles comme le séisme du 12 janvier en Haïti, qui a fait plus de 222 500 morts.
«Nous devons rester très vigilants pour que toutes les procédures qui sont en place pour protéger le bien-être des enfants soient suivies, afin d'éviter tous confusion et malentendu», a-t-il dit.
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