Publié le 02 mars 2010 à 07h45 | Mis à jour le 02 mars 2010 à 07h53
La Presse
Dichato, petite station balnéaire, aurait été détruite à 85% par le tremblement de terre, mais aussi par le tsunami qui a suivi. Quinze personnes y auraient perdu la vie. Environ 2000 touristes y passaient leur dernier week-end des grandes vacances scolaires d'été. La chaîne de télévision TVN a été la première à entrer dans la ville. Elle y a interviewé un homme, Mario. Notre collaboratrice à Santiago, Claire Martin, a traduit ici son témoignage qui a été diffusé à la télé locale.
«Nous sommes un village organisé. Quand il y a des secousses, un tremblement de terre comme celui-ci, nous savons ce que nous avons à faire et nous fuyons tous vers les sommets comme nous l'avons fait. Vers 3h30, 4h du matin, nous étions sur les collines autour de feux que nous avions allumés. Nous étions tous réunis, tous en train de prier.
À 5h30, on a reçu un premier communiqué à travers la seule radio qui passe ici, la radio Bío-Bío de Concepción. Le préfet Jaime Toha, de manière insistante et je veux le répéter, nous a appelé à tous nous calmer et à descendre des sommets, parce que la marine avait assuré catégoriquement qu'il n'y aurait pas de tsunami. (...) Beaucoup sont alors descendus. Moi aussi, je suis descendu.
À la première vague, j'ai réussi à courir dans l'autre sens, vers les collines. Mais beaucoup de gens n'ont pas réussi à atteindre les collines. Toute une famille a été emportée. Il y a une voiture dans la mer avec toute la famille, huit personnes.
Aidez-nous, aidez-nous! Ici, il y a des enfants, beaucoup d'enfants. Que les autorités envoient des grues pour retirer les saloperies. Il y a une odeur véritablement nauséabonde. Il n'y a pas d'eau, il n'y a pas de couches pour enfants, il n'y a pas de lait. Il peut pleuvoir d'un moment à l'autre, il fait froid, il n'y a pas de tente, il n'y a pas d'eau, il n'y a rien, il n'y a absolument rien. Nous ne pouvons pas communiquer avec l'extérieur.»
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