Les hôpitaux encore opérationnels de la capitale sont submergés de patients, alors les patients se dirigent vers les hôpitaux de provinces comme celui des Cayes, 98% des blessés de l'hôpital général de la ville des Cayes viennent de la Capitale. Il commence là aussi à manquer de médicaments, de matériels mais aussi des bras. Les médecins sont plus que débordés, ils lancent un appel à l'aide, un SOS.
A Port-au-Prince des dizaines de milliers de personnes attendent des soins, certains sont plus occupés à chercher des proches qu'à se soigner eux même. Là aussi les hôpitaux sont débordés comme le témoigne une infirmière:
"Nous demandons de nous apporter de l'aide ici, en ce moment en urgence parce que ça commence à s'aggraver, des personnes qui sont mortes commencent à tomber en décomposition, ça nous donne beaucoup de problèmes, assurément dans les moments à venir, il y aura des problèmes ici d'épidémie, ça, il faut penser à ce genre de choses."
A l'hôpital du Canapé-Vert la vision est apocalyptique, il y a ses dizaines de patients dans la cour, au milieu de cadavres. Pour le personnel hospitalier c'est comme un film d'horreur pieds mutilés, crânes défoncés, bras en charpie...
Actuellement il y a deux hôpitaux de campagne installé près de Port-au-Prince.
Ronald Ackermans, responsable de la mission B-Fast Haïti raconte "On voit environ 80 personnes par jour et ces 80 personnes, 20%, ce sont des opérations, ça veut dire, plusieurs amputations, des plaies, soigner des plaies mais des plaies horribles, qu'on essaie de nettoyer et comme ça de donner aux gens une chance de survivre."
Hier, les autorités ont déclaré, l'état d'urgence sur tout le territoire pour une durée de 15 jours.
RM
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 17 janvier 2010
Haïti : Hôpitaux débordés à Port-au-Prince et en provinces
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