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vendredi 6 novembre 2009

Sonia Pierre réclame l’arrêt de la violence contre ses compatriotes ; elle suggère au gouvernement de mener des enquêtes sur les évènements survenus du côté de la frontière

Auteur : Jacqueline Morrobel
Traduction : Haïti Recto Verso
Santo Domingo, RD.- L'activiste de souche haïtienne Sonia Pierre, a suggéré ce jeudi au gouvernement, d'investiguer en profondeur la situation réelle qui se produit au niveau de la frontière avec la coupe et l'incendie des arbres  pratiquée par des haïtiens de concert avec des dominicains et les violences qui ont coûté la vie à ses compatriotes.
Pierre a réclamé la fin de la violence et le mauvais traitement qui est commis, affirme-t-elle, contre les haïtiens résidant en République Dominicaine. Elle a souligné avoir basé sa demande aux autorités dominicaines  dans le fait  qu'elle a observé elle-même que  ni les victimes, ni les survivants sont les bénéficiaires directes du charbon de bois, pour cette raison, dit-elle, il est nécessaire  qu'une investigation minutieuse soit réalisée  pour déterminer combien d'haïtiens se trouvent impliqués  dans cette opération du charbon qui est considérée comme une mine d'or qui rapporte beaucoup de ressources.
Madame Pierre a considéré que l'on ne peut pas continuer à fuir les responsabilités, car elle comprend qu'il existe un engagement pour éviter la délinquance en République Dominicaine, mais on doit être juste dans les enquêtes et déterminer si réellement il y a un grand nombre  de citoyens haïtiens impliqués  ou s'il y a davantage de dominicains qui coupent et brûlent les arbres pour  fabriquer le charbon.
Les déclarations de Madame Pierre se sont produites durant l'ouverture de la 17 ème campagne intitulée « Droit à un nom et à la nationalité des dominicains et des dominicaines d'origine haïtienne », au cours de la célébration du 165 ème anniversaire de la première Constitution Dominicaine.
Faisant Référence à la nouvelle Constitution de la République Dominicaine qui sera proclamée le prochain 10 décembre, Pierre a manifesté que la même représente une régression, car des centaines de  mil de dominicains d'ascendance haïtienne qui resteront sans papiers.
Elle a rappelé que ce qui est recherché à travers cette campagne c'est l'adoption d'une façon effective d'un système juste et d'intégration du régime de nationalité dominicaine, qui apporte une solution à la situation de documentation des dominicains d'ascendance haïtienne dans le pays.
Aussi, cherchera-t-on a mettre en œuvre de nouvelles mesures législatives autour de la nationalité et exiger à l'état que cesse la politique adoptée par la Junte Centrale Electorale avec des mesures administratives qui tendent vers la dénationalisation des centaines de mil de citoyens dominicains d'origine haïtienne.
Elle a rappelé que cette campagne est dirigée par le Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes (MUDHA) et le réseau de Rencontre Dominico-Haïtien Jacques Viau, qui porte comme tire «  Je veux une nation sans exclusion », mais dans la Carta Magna Dominicaine ceci n'est pas appliquée.
Cependant, même s'il réclame l'arrêt de la violence contre les haïtiens résidant en République Dominicaine, le secrétaire de l'Intérieur et de la Police, Franklin Almeyda Rancier, a informé hier jeudi que quand rentrera en vigueur la nouvelle Constitution, les haïtiens qui résident en République Dominicaine depuis cinq  et dix ans recevront la résidence permanente mais jamais la nationalité.
Elle a affirmé que le 13 novembre prochain le président Leonel Fernandez  dirigera la réunion du Conseil National de Migration pour élaborer les derniers détails du Règlement de la loi générale de Migration qui sera appliquer à partir de janvier 2010, les haïtiens recevront une carte de résidence permanente, mais jamais la nationalité.

http://www.elnuevodiario.com.do/app/article.aspx?id=174522

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