Google

jeudi 22 janvier 2009

Le CEP ignore une nouvelle décision judiciaire dans le cadre de l'affaire Boulos

Le président du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Frantz Gérard Verret, annonce qu'il ne tiendra pas compte de l'ordonnance d'un juge des référés de Port-de-Paix dans le cadre de l'affaire Boulos.
Le juge Wilfrid Brutus dans une ordonnance en date du 19 janvier a demandé aux autorités électorale et gouvernementale de surseoir au processus d'élection d'un nouveau sénateur pour le siège occupé par Rudolph Boulos. Le juge souligne que l'état doit attendre l'arrêt de la Cour d'appel de Port-de-Paix saisie dans le cadre dudit dossier par l'exécutif. " L'état doit attendre le prononcé de la cour d'appel avant une quelconque décision " , stipule l'ordonnance.Cette décision a été accueillie avec joie par l'un des avocats du sénateur Boulos, Samuel Madistin qui y voit une décision logique qui peut contribuer au renforcement du pouvoir judiciaire. Selon le juriste l'état doit garantir le droit à la protection judiciaire. " Si les autorités ne tiennent pas compte de l'ordonnance on peut considérer que le pays est sous l'empire d'un régime arbitraire ", ajoute t-il. Ceci n'émeut pas trop le président du CEP qu a tenu a rappelé que la décision de l'organisme électoral répond à une résolution du sénat. M. Verret n'a pas voulu expliquer pourquoi le CEP n'a pas attendu une nouvelle décision du sénat dans ce dossier. " On ne traite pas les affaires d'état dans les media", a t-il fait valoir soulignant que le CEP est juge suprême en matière électorale. " Perfas et nefas le Conseil Electoral organisera les élections même s'il n'y a qu'un seul candidat dans un département", prévient M. Verret en guise de mise en garde aux candidats qui tardent à se faire inscrire.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14664
HRV commente :
En Haïti il se produit peu de situations inattendues. Les plus grandes crises sont pressenties. Après ces élections, une grande crise verra le jour dans le firmament politique haïtien. Après les contestations habituelles viendront les démarches demandant l’annulation des joutes qui seront boycottées par les partis politiques. Ceux-ci trouveront dans le fait de bouder les élections une manière de cacher leurs incapacités de trouver des candidats capables d’inspirer de la sympathie.
Le plus affolant dans l’histoire c’est de se rappeler que la communauté internationale les auras financées à hauteur de 11.000.000 d’euros.

En ce qui concerne l’affaire Boulos, on peut dire que c’est très mal engagé si on considère qu’il revient à la justice de Port-de-Paix d’émettre une décision. Depuis le 12 novembre, après la perquisition chez l’oncle du trafiquant de drogue écroué à Miami, l’appareil judiciaire de Port-de-Paix est sur la sellette et embarrée dans une salle affaire de narcodollars.
Toute décision prise par cette instance pourrait être entachée de l’utilisation des boulosdollars !
La justice aujourd’hui est de moins en moins crédible !

Aucun commentaire: