La Chanteuse Carole Démesmin indexe Dumarsais Charlier et Gérald Piquion tandis que la Fondation Françoise Canez Auguste lance un appel à la tolérance
lundi 24 novembre 2008,
Radio Kiskeya
La chanteuse Carole Demesmin et la Fondation Françoise Canez Auguste ont fermement condamné lundi un incident provoqué par des spectateurs qui avaient brutalement interrompu un spectacle de musique traditionnelle haïtienne en protestation contre l’éloge du Président élu américain, Barack Obama, samedi soir au Parc historique de la canne-à-sucre (banlieue nord de Port-au-Prince).
Faisant au micro de Radio Kiskeya le récit de l’événement, l’artiste a souligné qu’elle rendait hommage au futur chef de la Maison Blanche à travers une chanson qui lui était dédiée et qui devait faire comprendre au public que l’exploit historique du candidat afro-américain, à la présidentielle du 4 novembre dernier, était aussi celui de nos ancêtres. En particulier, Toussaint Louverture, précurseur de l’indépendance d’Haïti et qui passa à la postérité comme le « premier des noirs ». « Cette victoire est vôtre », a-t-elle martelé soulignant que sans les combattants haïtiens, tombés à Savannah, l’indépendance des Etats-Unis n’aurait pu être proclamée en 1776.
A l’unisson avec le public, Carole Démesmin déclinait en syllabe le nom d’Obama lorsque les deux intrus, Dumarsais Charlier et Gérald Piquion, s’étaient amenés avec beaucoup d’agressivité. Ayant reçu a posteriori les excuses du premier, Mme Démesmin a promis de régler son compte au second.
Pour sa part, la Fondation Françoise Canez Auguste a, dans une note de presse, a déploré le « comportement malheureux de quelques individus », en rappelant que « l’expression et les propos des artistes » ne peuvent faire l’objet de censure.
Remerciant tous ceux qui la soutiennent dans son travail de promotion du « développement culturel et éducatif en Haïti », la Fondation a émis le vœu que la soirée du 22 novembre puisse servir à « des réflexions profondes et utiles sur notre culture, la bienséance, le patriotisme et le civisme dans une atmosphère de paix entre compatriotes ».
« Obama n’a pas sa place à ici. Nous ne pouvons accepter cela dans une soirée patriotique haïtienne », s’était emporté en créole Dumarsais Charlier très virulent et faisant des gestes d’énervement à l’endroit de Carole Démesmin surnommée « Carole Mawoule » dans le cadre d’un spectacle qui réunissait également l’orchestre de musique traditionnelle Jazz des jeunes et les chanteurs Pierre Blain et Jean-Claude Eugène.
A la stupéfaction générale, le spectateur agité avait pu, sans coup férir, gravir la scène en compagnie de son complice Gérald Piquion. Celui-ci s’était même approché de l’artiste pour interrompre son tour de chant avant que les agents de sécurité de service ne maîtrisent les deux hommes chahutés par le public.
Vexé par l’arrivée des deux intrus, le maestro Jean Jean Pierre avait abandonné sa batterie pour élever la plus vive protestation contre cette interférence qui frisait le ridicule.
Par la suite, le spectacle devait reprendre de plus belle avec Carole la rebelle qui haranguait la foule sur un air d’Obamania.
Véritable phénomène médiatique, le prochain Président démocrate des Etats-Unis ne laisse presque personne indifférent en Haïti depuis son ascension fulgurante vécue entre fierté et scepticisme. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5446
HRV commente :
Il suffirait, pour comprendre l’attitude de ces deux pseudo artistes que nous nommons de façon à ne jamais les oublier, Dumarsais Charlier et Gérald Piquion, de se référer à la lecture du président du comportement haïtien attribué à une mauvaise interprétation de la démocratie par l’haïtien.
Ces deux messieurs comme des millions d’haïtiens excellent dans l’art de l’amalgame.
Pourquoi ne pourrait-on pas associer le nom de Barak Obama à une activité culturelle purement haïtienne ?
Et si on a envie d’avoir une opinion contraire pourquoi s’opposer publique à celle-là d’une telle façon ?
Malheureusement le ridicule ne tue pas.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 26 novembre 2008
Protestations contre l’interruption d’un spectacle par deux "anti-Obama"
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