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mardi 18 novembre 2008

Glissement de terrain : deux nouvelles maisons s’effondrent

Exode dans un secteur de Musseau où le sol est fissuré ; le ministre des travaux publics annonce une étude technique
lundi 17 novembre 2008,
Radio Kiskeya
Deux nouvelles maisons se sont effondrées, l’une totalement et l’autre partiellement, lors d’un glissement de terrain qui n’a pas fait de victime, lundi dans le quartier de Musseau (est de Port-au-Prince), a constaté Radio Kiskeya.
En milieu de matinée, une maisonnette s’est écroulée tandis que la galerie de l’autre maison, une résidence inoccupée, a été emportée à l’impasse Avalon. Un couple habitant la première résidence a échappé in extremis à la catastrophe en réussissant à s’enfuir au moment où les murs allaient céder.
Dans ce quartier surplombant un ravin où se concentrent des constructions anarchiques, des fissures de 30 centimètres de large sont visibles et creusent des sillons dans le sol.
Devant le spectre d’une catastrophe de plus grande ampleur, de nombreux résidents de Musseau extrêmement inquiets commencent à abandonner leurs maisons sans pouvoir trouver un toit où s’installer. Ils reprochent aux autorités d’être seulement venues constater les dégâts, sans prendre le moindre engagement vis-à-vis d’eux.
Des responsables des mairies de Pétion-Ville, de Delmas et de la protection civile se sont, en effet, rendus lundi sur le site de l’accident.
Présent également, le ministre des travaux publics, Jacques Gabriel, a annoncé des mesures de protection évasives et la réalisation d’une étude géologique qui sera confiée au laboratoire national, au bureau des mines et de l’énergie et à la faculté des sciences de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH).
Le ministre Gabriel a aussi rappelé qu’un glissement de terrain semblable avait été enregistré, il y a quelque temps, dans le quartier résidentiel de Vivy Mitchell, sur la route de Frères (banlieue est de Port-au-Prince) où de riches constructions s’inclinaient et s’enfonçaient dans le sol.
Une centaine de personnes ont été tuées et plus de 10 autres blessées, en majorité des enfants, dans l’effondrement ces derniers jours de deux écoles privées, le collège évangélique La Promesse et l’institution Grâce divine d’Haïti.
Un ouvrier avait été également tué et un autre blessé en tentant de démolir les murs de l’école nationale Darius Denis, dans le centre de la capitale.
Aucune nouvelle mesure n’est encore évidente depuis l’intervention jeudi dernier du Président René Préval annonçant une offensive contre les constructions anarchiques qui poussent comme des champignons et accentuent considérablement les risques d’un désastre national sans précédent. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5428

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