Selon le dernier rapport en date de Transparency International Haïti est l’un des pays les plus corrompus de la planète. Nous avons été seulement dépassés par l’Irak, La Somalie et la Birmanie. Haïti semble se plaire et revendique sa classification car ça fait quelques temps déjà que le pays se trouve « très bien rangé » dans cette catégorie. Généralement les dénonciations et les accusations d’acte de corruption ne sont jamais objet d’enquêtes sérieuses. Les investigations débutées par des déclarations médiatiques sont souvent noyées par d’autres scandales encore plus résonnants. Tout ceci dans une indifférence absolue et pathologique témoignant une situation proche de celles « des animaux malades de la peste ». Ils n’en mouraient pas tous. Mais tous étaient atteints.
Aujourd’hui, au lendemain des catastrophes sans précédent ayant réduit Haïti en une nation-épave, le pays a du mal à bénéficier de l’aide humanitaire à cause de la malhonnêteté des responsables officiels et des innombrables ONGs évoluant sur le terrain.
Le gouvernement haïtien vient de décaisser la bagatelle de 197.000.000 de dollars du programme « PETROCARIBE » (donc, des fonds à rembourser !) pour parer à l’urgence de la situation.
Entre les doutes et les bémols suscités par notre qualificatif de nation corrompue, cette somme peut être prise comme une manne venue du ciel, qui risque de finir dans les escarcelles de ceux qui pratiquent comme passetemps la corruption endémique et impunie appuyée par l’indifférence des citoyens dits honorables.
La société doit rester sur sa garde. Cette vigilance ne doit pas être confiée aux élus locaux qui souvent font preuve d’une conduite loin d’être irréprochable.
Nous nous gardons bien de mettre en doute la capacité et la compétence des élus locaux et des administrations à gérer l’urgence et utiliser convenablement les fonds alloués. C’est un débat d’un tout autre acabit…
Chaque citoyen doit être prêt et disposé à demander des comptes.
Haïti Recto Verso va monter un observatoire de façon à ce que les malversations éventuelles de cette somme qui risque d’hypothéquer l’avenir du pays et des générations futures ne soient pas traitées par l’indifférence érigée et acceptée comme règle et norme.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 24 septembre 2008
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