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lundi 3 mars 2008

Le parquet poursuit sa politique de libération en dépit des critiques

49 personnes ont été libérées vendredi dernier par le parquet de Port-au-Prince dans le cadre de la politique de décongestionnement de la prison civile et de la lutte contre la détention préventive prolongée.
8 femmes, 5 enfants et 36 hommes ont été remis en liberté a indiqué le substitut du commissaire du gouvernement, Félix Léger. Il soutient que parmi ces individus certains avaient commis des délits mineurs et d’autres n’avaient jamais pu voir leur juge après trois ans de détention.
Ces libérations ont suscités de vives critiques de la part de plusieurs personnalités dont des membres du gouvernement.Le substitut du commissaire du gouvernement, Félix Léger, rétorque que le parquet n’a jamais libéré des détenus mais a uniquement exécuté des décisions de justice. " Nous sommes déterminés à résoudre le problème de la prison civile, nous voulons poursuivre ceux qui doivent être poursuivis et libérer ceux qui ne doivent pas être gardés en prison ", martèle t-il.
Le président de la commission nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion, (CNDDR), Alix Fils Aimé a été récemment convoqué par le parquet en raison vraisemblablement de ses prises de positions contre la libération de certains criminels.
M. Fils Aimé refuse de répondre à la convocation du parquet qualifiant de regrettable le comportement de certaines gens qui utilisent leur position pour persécuter des hauts fonctionnaires de l’état. "L’usage abusif, intempestif, répété et illégal de la fonction de commissaire du gouvernement constitue un facteur de déstabilisation de l’Etat, particulièrement de la Police Nationale d’Haïti", ajoute t-il.
Qualifiant cet acte d’arbitraire, Alix Fils Aimé soutient qu’un responsable ne doit pas abuser de sa fonction. " Je ne l’accepte pas, le chef de l’état, le premier ministre et le peuple haïtien ne l’acceptent pas", dit-il soulignant que le chef du parquet n’a pas qualité pour le convoquer.
Le secrétaire d’état à la justice, chargé de la réforme judiciaire, Daniel Jean, avait dénoncé une dérive de certains magistrats qui libèrent des bandits en raison de l’insuffisance de preuve dans les dossiers de la police. " Le rôle du juge instructeur et du commissaire du gouvernement est de trouver les éléments de preuve manquants afin de faire avancer le dossier", fait remarquer M. Jean. " Lorsque vous avez un système basé uniquement sur le pouvoir discrétionnaire des juges on risque des dérives", ajoute t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13537
Commentaires :
L’interpellation du Premier Ministre haïtien Jacques Edouard Alexis avait complètement envoyé aux oubliettes cette nouvelle confrontation entre l’omniprésent-commissaire-du-gouvernement-en-matière-de-scandale et le président de la Commission de désarmement et réinsertion.
Quand nous avons l’article faisant état de ce nouveau conflit avec le Commissaire du Gouvernement nous étions sur le point d’envoyer un courrier à la LHPDJ (Ligue Haïtienne pour la promotion du Droit et de la Justice afin d’être informé une fois pour toute sur les fonctions du Commissaire du gouvernement.
Il est impossible de déterminer les attributions de celui qui détient ce poste en observant le comportement et les attitudes de Maître Claudy Gassant. De l’extérieur se dégage l’impression que ce Monsieur vit de scandales en scandales.
Dans un pays ou la lutte contre la corruption devrait être la règle il est difficile de recenser une action positive concrète venant du commissaire.
Pourtant la population se rappelle encore des démêlées avec le chef de la police, de l’arrestation arbitraire de Charles Jean Evens directeur de l’APN, les libérations intempestives favorisant des bandits de grand chemin, l’arrestation d’un citoyen dont la voiture n’aurait pas libéré la route pour le passage du convoi du commissaire. Pendant ce temps la justice a du mal à contribuer de façon efficace à l’amélioration du climat sécuritaire. Tout le monde c’est que la corruption reste encore et encore latente en Haiti.
Donc que l’on nous redéfinisse le rôle d’un commissaire de gouvernement pour pouvoir lui attribuer l’importance qu’il se cherche à coups de scandales !

Attention à ces libérations! .. que des énergumènes comme Evens Ti kouto ne fasse pas parti des bénéficiaire de la bonté de notre système judiciaire

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