Mardi 18 mars 2008
De notre envoyé spécial
Papaye (Hinche / Haïti), 18 mars 08 [AlterPresse] --- D’ici l’été 2008, le ministère du commerce d’Haïti compte installer 11 bureaux d’inspection frontalière (Bef, en Créole) dans le département géographique du Plateau central, annonce la titulaire du commerce et de l’industrie, Maguy Durcé, dans un bref discours, ce mardi 18 mars 2008, devant les participantes et participants au congrès du 35 e anniversaire du Mouvement paysan de Papaye (Mpp).
« Dans quatre mois au plus tard, après la finalisation du budget national rectificatif, ces 11 bureaux seront opérationnels », se donne comme délai la ministre Durcé, interrogée par l’agence en ligne AlterPresse.
La ministre Durcé a fait part du programme de mise en place de ces bureaux d’inspection frontalière, quelques minutes après avoir procédé à l’ouverture à Hinche, ce 18 mars, d’un bureau départemental du commerce et de l’industrie, qui sera dirigé par le pasteur Saint-Ange Jacques.
L’une des missions, qui seront confiées à ces bureaux d’inspection, sera d’agir sur le processus de dumping (vente à perte) pratiqué par les commerçants dominicains vis-à-vis des produits d’Haïti aux différents postes frontaliers au Plateau central.
Rien n’est dit, pour le moment, sur les produits passant par contrebande à la frontière entre Haïti et la République dominicaine.
Maguy Durcé précise, d’autre part, la volonté du ministère du commerce et de l’industrie de se placer à proximité des paysans de ce département géographique « afin de les accompagner », notamment dans les conditions sanitaires d’entreposage et d’emballage visant une « amélioration de l’offre commerciale » des produits haïtiens (igname, banane) vers les pays des Caraïbes.
En plus de parvenir à des produits de qualité, le ministère du commerce entend encourager les investissements étrangers, selon la ministre Durcé qui n’a pas eu le temps de préciser par quelles voies et moyens cette facilitation des investissements aura lieu en province.
Quant à la hausse sans précédent des prix des biens essentiels, enregistrée sur le marché national, Durcé, qui n’a pas pu répondre aux questions y relatives vivement souhaitées par l’assemblée, soutient que le renforcement de la production agricole nationale pourrait faire baisser les prix des produits.
« La réalité de la vie chère, qui entraîne des conditions de faim en province et à Port-au-Prince, découle de la faiblesse de la production agricole nationale. Aussi, les paysans ont-ils besoin d’un encadrement véritable de l’Etat », se contente de souligner la ministre du commerce, rappelant combien les fermes agricoles, qui jouaient ce rôle dans le temps en Haïti, ont été détruites [fermées] il y a quelques années. [rc apr 18/03/2008 12 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7051
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 19 mars 2008
Haïti/Rép. dominicaine / Commerce : Installation prochaine de 11 bureaux d’inspection frontalière au Plateau Central
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire