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mardi 19 février 2008

"Retard" dans la transmission à la Primature de la lettre relative à l’interpellation du chef du gouvernement

La demande d’interpellation ne comporterait pas de "motif exact"
mardi 19 février 2008,

Radio Kiskeya
La lettre relative à l’interpellation à la Chambre basse du Premier ministre Jacques Edouard Alexis, fixée théoriquement pour jeudi prochain, n’avait pas encore été acheminée à la Primature lundi après-midi, contrairement à une information communiquée en ce sens le week-end écoulé par le questeur du bureau de la Chambre basse, le député Cholzer Chancy.
Le motif exact de l’interpellation devait encore être précisé, a déclaré le 1er secrétaire du bureau. Le député Eloune Doréus a tout de même donné la garantie que la séance d’interpellation se tiendrait.
Entre-temps, la controverse s’installe à la Chambre basse au sujet de l’interpellation. Les opinions seraient partagées sur l’opportunité ou non d’adopter une motion de censure contre le gouvernement ou de lui accorder une fois de plus la confiance de la Chambre basse.
Le député Wilbert Deshommes (Grande Saline) qui fait état de cette controverse, se range du côté de ceux qui croient en la nécessité de renvoyer le gouvernement au profit d’une nouvelle coalition plurielle qui n’entrerait en fonction qu’après l’élaboration, dans la concertation la plus large, d’un programme pouvant sortir le pays de l’impasse.
Le sénateur Youri Latortue (Artibonite), chef de file de l’opposition à Alexis au Parlement, exhorte pour sa part les députés à « adopter les mesures qui s’imposent en vue de sortir le pays de la triste situation dans laquelle il se trouve aujourd’hui ». Il souligne en ce sens le fait par le Premier ministre d’avoir pris au Sénat des engagements pour la concrétisation desquels il ne dispose d’aucun moyen financier. « La somme de 1 milliard de gourdes à laquelle fait référence M. Alexis pour la réalisation de projets d’amélioration urgente de la situation, figure plutôt dans le budget à titre de fonds retenus pour la décentralisation, à raison de 8 millions de gourdes par commune », ajoute-t-il.
Une demande d’interpellation du Premier ministre à la fin de l’année dernière à la Chambre haute, avait tourné court. Les yeux sont aujourd’hui braqués sur les députés pour voir s’ils réussiront la leur, alors que des rumeurs circulent déjà sur d’intenses tractations en cours visant à empêcher que la séance, quand elle se tiendra, aboutisse à une motion de censure équivalant au renvoi du gouvernement. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4714

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