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jeudi 28 février 2008

Nette augmentation du narcotrafic entre le Vénézuéla, Haïti et la R. Dominicaine, selon le "tsar" antidrogue américain

La "vague de cocaïne" déversée sur l’île d’Haïti ou Quisqueya explique en grande partie l’augmentation de 40% du trafic de drogue dans la région, affirme John Walters
mercredi 27 février 2008,
Radio Kiskeya

Le "tsar" antidrogue américain, John Walters, s’est alarmé mercredi du déversement sur Haïti et la République Dominicaine d’une "vague de cocaïne" en provenance du Vénézuéla, en grande partie responsable d’une augmentation de 40% du narcotrafic à l’échelle régionale.
Selon une dépêche de l’Associated Press, Walters, chef du Bureau de la Maison Blanche chargé de la politique nationale de lutte contre la drogue (ONDCP), a déclaré que, malgré l’implication du personnel américain antidrogue dans de nombreuses opérations, un dixième des 1.421 tonnes de cocaïne expédiées l’année dernière aux Etats-Unis et en Europe avait transité par l’axe Amérique du Sud-Haïti-République Dominicaine.
Devant la gravité de la situation, le haut responsable et l’administratrice par intérim de l’Agence antidrogue des Etats-Unis (DEA), Michele Leonhart, se sont rendus cette semaine à Santo Domingo afin de discuter avec le Président Leonel Fernàndez et les membres de son gouvernement de la meilleure façon d’affronter les trafiquants de drogue.
"Lorsqu’on voit en un temps relativement court une énorme vague de cocaïne inonder l’ìle (d’Haïti ou Quisqueya) ... on voit qu’il existe un grand danger pour les citoyens qui y vivent", a fait savoir à AP John Walters dans un entretien téléphonique depuis la capitale dominicaine.
Selon les données dont dispose le gouvernement américain, seuls environ 20% du volume de cocaïne arrivant d’Amérique du Sud avaient pu être interceptés en 2007. Plus des deux tiers des stupéfiants exportés au cours de la même période ont été transportés par des bateaux en provenance de la Colombie ayant emprunté l’est de l’Océan Pacifique. Les 21% restants étaient issus de l’Amérique centrale et de la Caraïbe occidentale.
Washington ne cache pas ses préoccupations face à l’utilisation des territoires vénézuélien, haïtien et dominicain par les narcotrafiquants qui cherchent à contourner les obstacles rencontrés entre le Mexique et l’Amérique centrale.
Le Vénézuéla, dont le Président, Hugo Chàvez, est l’un des pires ennemis de l’administration Bush, qualifie de "purement politiques" les accusations de la DEA et soutient avoir confisqué d’importantes quantités de drogue.
Dans son rapport mondial 2007 sur le narcotrafic, le gouvernement américain avait classé le Vénézuéla parmi les principaux pays producteurs de drogue et Haïti et la République Dominicaine sur la liste des principaux territoires de transit.
Malgré quelques saisies importantes réalisées récemment, l’arrestation et l’extradition vers les Etats-Unis de certains poids lourds du narcotrafic, des éléments très puissants continuent d’entretenir le commerce de la drogue en Haïti. Des petits avions provenant directement des bases des cartels d’Amérique du Sud atterrissent fréquemment sur des pistes clandestines ou de fortune sans que les trafiquants impliqués dans ces opérations ne soient forcément arrêtés et traduits devant des tribunaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4747

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