Le médecin pédiatre, Lyonel Allen, est l'un des initiateurs du « Samedi culturel » de Petit-Goâve, organisé le dernier samedi de chaque mois dans la Cité de Faustin 1er depuis environ un an. Voici l'entrevue qu'il nous a accordée.
Dominique Batraville: Lyonel Allen, vous avez initié depuis un an à Petit- Goâve et ceci tous les derniers samedis du mois, le « Samedi Culturel », quel bilan faites-vous de cet « agora »petit- goâvienne ?
Lyonel Allen : Nous ne pouvons pas parler de bilan pour des activités culturelles dans un pays exsangue comme le nôtre où la majorité des gens sont subjugués par la pression du « primum vivere », le pain quotidien, et où la communication de masse gagne plus rapidement les coeurs et inhibe assez souvent le travail de la pensée, l'activité créatrice.
Nous n'avons ni victoire, ni échec à mettre à notre actif. Nous voulons aménager simplement un espace de création et de réflexion littéraire que nous souhaitons voir s'élargir et même approprier par leurs destinataires : les jeunes. Certes, nous n'avons jamais raté le rendez-vous et nous avions toujours réuni un nombre intéressé d'étudiants et d'élèves qui ont apprécié la qualité des jeunes talents de la ville : poètes, acteurs, diseurs, chanteurs, musiciens qui ont participé activement aux débats après les conférences. C'est donc une semence prometteuse d'arbres de fruits délicieux. Sans tomber dans le vedettariat, nous avons pu bénéficier des services désintéressés d'écrivains et de journalistes dévoués : Jean-Euphèle Milcé, Ketly Mars, Lyonel Trouillot, Adler Jean-Pierre, Marc Exavier, sans oublier le linguiste Claude Pierre.
D B : Qu'est-ce qui pousse encore à maintenir dans votre ville natale cette rencontre intellectuelle mensuelle ?
L A : Nous aimerions voir se décupler l'enthousiasme de certains jeunes épris de choses intellectuelles, les aider à sortir de leur coin, de leur peur de s'affirmer, de se révolter pour des causes justes. Nous cherchons à inciter d'autres jeunes en leur offrant des ateliers de lecture et d'écriture (nous avons déjà commencé), nous voulons voir renaître une vie culturelle dans la cité.
D. B : Quel sera le calendrier 2008 des rencontres du « Samedi culturel » ?
L.A : Nous allons organiser un bouillon culturel à l'occasion de notre première sortie ce samedi 26 janvier. Nous comptons bien faire un peu d'histoire en février et en mars un peu de théologie. Déjà, nous planifions des ateliers sur le théâtre, la peinture et la musique pour sortir un peu du ghetto purement littéraire qui caractérise notre première année.
(Propos recueillis par Dominique Batraville)
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53619&PubDate=2008-01-27
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 27 janvier 2008
Lyonel Allen, initiateur du « Samedi culturel » de Petit-Goâve
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