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samedi 1 décembre 2007

Des écoliers partent en guerre contre le sida

Les enfants sont, comme les adultes, frappés de plein fouet par la pandémie du sida. Conscients de cela, un groupe d'écoliers issus des écoles privées et publics de la capitale affirment leur volonté de participer dans la lutte pour éradiquer la maladie.
Un panel composé uniquement d'écoliers a fait entendre sa voix, jeudi, sur la problématique du VIH / Sida en Haïti. Ils intervenaient lors d'une conférence de presse organisée par les responsables de Konesans Fanmi (KF) en partenariat avec l'UNICEF autour du le thème : « les enfants face à la problématique du VIH/Sida ».S'inscrivant dans le cadre d'une série d'activités de sensibilisation à l'occasion de la Journée mondiale du sida, cette activité a eu pour thème : « Unissons-nous pour les enfants contre le sida.
»Le cahier de revendications des enfants a été très chargé. Michelle Jean-Louis, 11 ans, constate que les enfants sont les premières victimes des maladies liées au sida. Elle estime à quelque 10% le nombre d'enfants infectés et affectés par le VIH/Sida. « Mes amis, dit l'élève de l'École Saint François Xavier, les adolescents et les jeunes élèves doivent élever la voix afin de demander aux autorités d'assumer leur responsabilité. » Amèd Jean-Louis, 12 ans, quant à lui, pense que des mesures doivent être prises dans quatre domaines. C'est ce qu'il appelle la campagne des « Quatre P ». Selon l'écolier du Lycée Jean Jacques Dessalines, l'Etat devrait mettre sur pied un programme de prévention pour que les enfants ne soient plus frappés par le VIH/Sida. Outre cette campagne de sensibilisation, les autorités, selon Jean-Louis, doivent élargir le traitement ARV sur toute l'étendue du territoire national. Et ceci pour éviter que les enfants en dessous de cinq ans meurent sous le coup du sida. Poursuivant la campagne des « 4 P », John Patrick Toussaint du Collège chrétien d'Haïti, affirme que c'est l'absence d'information sur le sida et la façon de se protéger qui fait grandir le nombre de victimes de cette pandémie. « Il y a deux catégories de victimes : les infectés, d'une part, sont ceux qui ont le germe et d'autre part, les affectés sont ceux qui ont perdu un parent suite à cette maladie », a indiqué l'écolier devant une assistance composé majoritairement d'élèves. Vulnérables et défavorisés, les enfants doivent trouver, selon Toussaint, un meilleur encadrement pour leur développement intégral. Le seul moyen à coup sûr d'arrêter la progression massive du sida, est la prévention primaire. Pour la directrice exécutive de KF, Marie Antoinette Toureau, ces activités qui trouvent l'appui de la UNICEF et de la Fondation Sogebank, ont lieu pour attirer l'attention des décideurs de la communauté haïtienne sur l'ampleur des conséquences que le VIH/Sida a sur la population. Débuté le 10 novembre dernier, cette campagne vise à sensibiliser les écoliers sur la question du sida. « Ils sont les meilleurs agents multiplicateurs auprès de leurs parents, donc nous avons intérêt à intervenir si nous voulons nous impliquer dans la lutte », soutient-elle.La campagne mondiale « Unissons-nous pour les enfants contre le sida » prévoit d'ici à 2010, d'offrir des services pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant à 80% des femmes qui en ont besoin, offrir des traitements à 80% des enfants, de réduire le pourcentage de jeunes vivant avec le VIH de 25% et d'atteindre 80% des enfants qui ont le plus besoin d'aide.
Sherline Chanlatte Duplan

sherlinecduplan@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=51476

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