Les policiers feront toutefois l’objet de poursuites judiciaires pour les graves tortures infligées au prévenu lors de son arrestation ; d’anciens otages auraient identifié la victime-bourreau parmi leurs ravisseurs
vendredi 30 novembre 2007,
Radio Kiskeya
Six policiers mis en isolement depuis trois jours, puis emprisonnés au Pénitencier National, pour leur implication présumée dans le passage à tabac du nommé François Lafortune alias Kadhafi lors de son arrestation dimanche dernier, ont été relâchés jeudi soir par le chef du parquet de Port-au-Prince, Claudy Gassant, tandis que l’homme, libéré dans un premier temps, a été à nouveau interpellé et placé en détention à la Direction centrale de la police judiciaire sous l’accusation de kidnapping.
L’individu avait été appréhendé à Delmas 83 (est de la capitale) alors qu’il regagnait son domicile.
Contrairement aux affirmations de M. Lafortune et à celles de son avocat, Ernelio Gassant, le parquet aurait découvert des preuves accablantes de l’implication présumée de M. Lafortune dans des enlèvements à Port-au-Prince. D’anciens otages l’auraient reconnu et pointé du doigt. Soigné à l’hôpital pour les graves sévices corporels qui lui ont été infligés par les policiers, le prévenu devrait être auditionné vendredi par un juge d’instruction sur les faits qui lui sont reprochés.
Quant aux agents de l’ordre, tous affectés au commissariat de Delmas 33 (nord de la capitale), ils seront poursuivis pour violation caractérisée des droits humains.
François Lafortune dit Khadafi, 27 ans, a été roué de coups au point que ses fesses et ses cuisses sont devenues noirâtres. Des caillots de sang importants constatés à l’œil nu ont été confirmés par des examens médicaux auxquels il a été soumis. En raison de son très mauvais état physique, le commissariat de Port-au-Prince où il avait été conduit avait refusé de l’incarcérer.
Se présentant comme un simple usurier victime de l’arbitraire de la police, Lafortune avait affirmé avoir pu s’échapper et attirer l’attention des autorités judiciaires sur son cas au moment où il se trouvait dans la cour du parquet à bord du véhicule des policiers qui cherchaient à se débarrasser d’un prévenu devenu encombrant.
Cependant, plusieurs policiers, mécontents de la mise en isolement de leurs frères d’armes, avaient protesté dans l’anonymat contre la décision du parquet d’innocenter Khadafi. Soutenant qu’il était un dangereux bandit ayant commis de nombreux actes répréhensibles à Martissant (banlieue sud), ils avaient justifié la violente arrestation du suspect par une vive résistance qu’il aurait opposée aux policiers.
Les commissaires de police de Port-au-Prince, Michel-Ange Gédéon et de Delmas, Carl-Henri Boucher avaient été interrogés mardi au parquet de la capitale sur cette affaire à rebondissements beaucoup plus compliquée qu’elle n’y paraît. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4480
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 1 décembre 2007
Bavure policière : Le parquet de Port-au-Prince libère six agents de la PNH et accuse formellement la victime, François Lafortune dit Khadafi, de kidn
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