Le président haïtien, René Préval, a visité, ce vendredi, le Palais de justice en vue de constater l'état d'avancement des travaux de réaménagement dans la perspective de renforcer le Pouvoir judiciaire. Lors de cette visite, le chef de l'Etat a pu se faire une idée de l'état physique de toutes les salles d'audience du Palais de justice de la capitale.
Si l'espace n'est pas approprié, il sera très difficile pour le personnel du système de produire un travail efficace, a-t-il déclaré, soulignant qu'autrefois les juges travaillaient par roulement. Toutefois, le chef de l'Etat a fait remarquer que les travaux de réaménagement au sein de ce bâtiment ont permis aux juges du tribunal de Première instance d'avoir chacun son bureau.
Le chef de l'Etat inscrit sa visite dans le cadre de la lutte menée par son administration contre la corruption. Pour lutter contre la corruption, a-t-il dit, il faut bien équiper les membres de l'appareil judiciaire. « On a décidé, au cours de cette année, de concert avec le Parlement de donner priorité à la Police et à la Justice dans le budget national. On a déjà fait le nécessaire pour la PNH et on travaille au fur et à mesure pour l'avancement de l'appareil judiciaire
C'était aussi une occasion pour certains membres du personnel du Palais de justice de présenter leurs doléances au premier mandataire de la nation. Sans faire de promesses, il a écouté religieusement les employés du Palais de justice qui pensaient qu'ils pouvaient redresser la barque par un coup de baguette magique. Au cours de cette visite, une réunion de travail a été organisée à la salle de conférence de la cour de Cassation entre le Président Préval, les ministres de la Justice, René Magloire, de la Planification, Jean Max Bellerive, le secrétaire d'Etat à la justice, Me Daniel Jean, les membres de la Cour de cassation, ceux de la Cour d'appel et le doyen du tribunal de Première instance de Port-au-Prince, Rock Cadet.
Plusieurs points ont été abordés : les conditions de travail des magistrats, l'ajustement de salaire du personnel judiciaire, l'augmentation du personnel et du matériel de travail. Cette réunion a duré environ deux heures.
Selon une source digne de fois, le président Préval a, une fois de plus, montré sa volonté de mettre à la disposition des magistrats les moyens suffisants pour qu'ils puissent travailler en toute indépendance. Au sujet des émoluments, les représentants de différentes juridictions ont fait valoir leur point de vue, arguant que les salaires perçus ne répondent pas au besoin des magistrats.
Mis à part, les ajustements et l'augmentation de salaire pendant l'année 2007, le président a promis, pour cette année, au personnel de la fonction publique et particulièrement celui de la Justice en général, un ajustement allant de 25 à 30%. Il a rappelé que, l'année dernière, le personnel de la fonction publique avait reçu un ajustement de salaire de 17%.
Au cours des discussions avec les magistrats de différentes juridictions, le président a insisté sur l'ensemble des problèmes qui bloquent le bon fonctionnement de l'appareil judiciaire, et promet d'y apporter solution dans la mesure de ses moyens, selon cette même source.
Jean Gardy Gauthier
jggauthier@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=51488&PubDate=2007-11-30
Le système judiciaire est l’une pattes bancales du support sur lequel devrait se reposer la lutte contre la corruption et l’établissement d’un environnement d’équilibre entre el droit et le devoir citoyen. Nous disons bancale pour nous référer à un système pointé du doigt à plusieurs reprises sans que rien n’ai été fait pour annoncer un redressement éventuel de la situation.
Des personnages bien placés au niveau d’importantes institutions du pays ont dénoncé une certaine fissure dans la manière d’administrer la justice en Haïti. Et ceci se manifestant par une sorte d’attention bon-enfant démontré en faveur de certains accusés de kidnapping et de grand banditisme. Les dénonciations n’ont jamais été objet d’aucune investigation de poids et aucune mesure d’assainissement ne semble avoir été adoptée.
La justice a été sur la sellette en maintes occasions. La société garde encore les souvenirs des retombées médiatiques des affaires de l’ancien directeur de la DCPJ, l’affaire du bateau échoué à Tiburon avec une accusation portant sur un membre important et influent du pouvoir législatif comme bien d’autres affaires ont été traitées par le « kase fèy kouvri » une haitiannerie trop utilisée à notre goût.
Le malaise était si flagrant à un moment de la durée que le représentant de l’ONU, chef de la mission de stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) avait déclenché des coups de tonnerre des adeptes nostalgiques du nationalisme romantique en annonçant sa décision « d’infiltrer » d’étranger le système judiciaire pour corriger ce qui n’allait pas.
Nous devons en fin de compte applaudir cette « velléité de volonté » que semblerait afficher le chef de l’état à vouloir renforcer la justice en Haïti. Nous sommes tellement habitués au « pale met la » que nous sommes tous devenus des fans de Saint Thomas repris par notre Maurice SIXTO : « fo-m -ta wè ! »
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 2 décembre 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire