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jeudi 1 novembre 2007

Le Bois-de-chêne en feu

Bois-de-chêne, le cours d'eau qui traverse Port-au-Prince, est en feu depuis une semaine et même les fortes pluies des derniers jours ne parviennent pas à venir à bout des flammes. Des tas de fatras constitués principalement de plastiques brûlent à la surface de l'eau et dégagent une épaisse fumée qui empoisonne les milliers de résidents de Village de Dieu.
Situé entre le Théâtre national et le Centre GESKIOH, à la hauteur du Bicentenaire, le Bois de chêne est alimenté en eau polluée et en détritus venus des hauteurs de la capitale.

Bouteilles en plastique et en verre, assiettes en carton et en styromousse, toiles, marmites, ordures ménagères ou d'hôpitaux, déchets agricoles, batteries usées etc. brûlent de concert au détriment de l'environnement.« La fumée est tellement épaisse que des fois ça m'empêche de respirer » déclare une petite détaillante. « Les gens de la zone n'ont rien à voir avec ces tonnes de détritus, dit-elle.

Ils nous viennent d'autres zones. » Les gens qui fréquentent la zone le font en courant pour éviter la fumée qui, disent-ils, laisse sur leurs vêtements une odeur désagréable. « Nous sommes bien obligés de les brûler pour éviter d'être envahis lorsqu'il pleut », objectent des riverains, qui avouent avoir mis le feu aux piles de fatras descendus des mornes, ignorant manifestement les conséquences de leur geste sur la santé des populations avoisinantes.

Robenson Geffrard


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