L’idée de la "conférence nationale" refait surface
lundi 22 octobre 2007,
Radio Kiskeya
Le premier sénateur de l’Artibonite (Nord), Youri Latortue, a préconisé lundi le respect de la procédure indiquée par la constitution pour son éventuel amendement.
Pour l’élu de "Latibonit An Aksyon" (LAA), la question de l’amendement ne devrait par ailleurs donner lieu à aucune précipitation (référence à peine voilée au fait que le président Préval a proclamé l’urgence de l’amendement au regard de la préservation de la stabilité). « Il faut éviter toute précipitation qui aurait pour conséquence de porter ceux qui ont prêté serment sur la constitution à être encore ceux qui la violent », a soutenu le parlementaire.
Félicitant ses collègues pour l’initiative de la formation d’un comité chargé d’analyser les projets d’amendement de la constitution, Youri Latortue a enfin annoncé avoir inscrit la question dans l’agenda de la commission sénatoriale justice et sécurité qu’il dirige.
Le sénateur Eddy Bastien (Nord-Ouest), élu sous la bannière de l’Alliance démocratique, se dit pour sa part en faveur d’une nouvelle constitution. Selon lui, une telle position ne constitue en rien un appui à celle du président de la république sur la constitution. A son avis, en formulant ses critiques contre la charte fondamentale, ce dernier ne cherche en fait qu’à renforcer ses pouvoirs. Il fait remarquer à ce sujet que les présidents forts, à travers l’histoire nationale, n’ont jamais répondu aux attentes de la population.
Le sénateur Eddy Bastien estime que la constitution de 1987 ne peut pas permettre à Haïti de sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve. Il préconise par conséquent la tenue d’une conférence nationale autour des principaux problèmes du pays. Celle-ci, dit-il, déboucherait sur la création d’une nouvelle constitution devant mieux servir à la résolution des problèmes.
L’idée de la conférence nationale est également celle de la Convention des partis politiques, réunissant des partis de différentes tendances, y compris Fanmi Lavalas, le parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide (en exil en Afrique du Sud). Dans un communiqué rendu public ce lundi, la convention affirme croire le moment venu de la tenue d’une conférence nationale autour, à la fois, des principaux problèmes du pays et de la constitution. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4310
Commentaire :
Ca y est. On y arrive. La politite aiguë bat son plein. Nous qui pensions que les haïtiens avaient compris. Les vrais problèmes de la nation sont de l’autre côté de la politicaillerie traditionnelle. Il faut des actes et des actions concrètes pour faire reculer la misère. Tous ces discours arrivent après un silence de cimetière des classes politiques dont les représentants semblaient avoir les bouches bien pleines.
On avait pris l’habitude d’apprécier la discrétion d’un Preval qui bougeait par ça et là en quête d’ouverture pour faire poindre la lumière sur le pays.
Aujourd’hui ses discours sont d’une accablante vacuité. La pauvreté de son contenu nous ramène une réalité face au leurre de jours meilleurs que tout le monde attend.
Il y a de quoi s’inquiéter surtout quand ces politiciens s’en mêlent !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 23 octobre 2007
Amendement de la Constitution : nouvelles prises de position au parlement haïtien et dans la classe politique
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