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mardi 4 septembre 2007

Deux membres de la commission de Miami-Dade pressent le gouvernement américain d’adopter un "Plan Marshall" en faveur d’Haïti

Convaincus que seul un soutien massif multisectoriel pourra mettre fin au sous-développement "incroyable" du pays, Dennis Moss et Rebecca Sosa entendent faire triompher leur projet pour rééditer la renaissance de l’Europe au lendemain de la seconde guerre mondiale
lundi 3 septembre 2007,
Radio Kiskeya

Deux des commissaires du comté de Miami-Dade, en Floride, Dennis Moss et Rebecca Sosa, ont proposé lundi à l’administration Bush de mettre en œuvre rapidement un "Plan Marshall" en faveur d’Haïti afin de sortir le pays de son état de sous-développement insupportable, rapporte le Miami Herald.
Baptisé "Plan Marshall Caribéen", ce projet de résolution devait être présenté un peu plus tard dans la journée lors d’une réunion élargie de la commission locale.
Moss et Sosa pressent le gouvernement fédéral américain d’adopter "un plan de reconstruction d’Haïti similaire au Plan Marshall" qui impliquerait une aide financière massive et la mise à disposition de ressources humaines qualifiées.
Lancé en 1947 et piloté par le secrétaire d’Etat américain d’alors George Marshall, ce plan providentiel avait permis de dégager sur quatre ans un budget record de 13 milliards de dollars. Les Etats-Unis consacrèrent cette enveloppe à la reconstruction de l’Europe occidentale qui sortit ravagée de l’épreuve de la deuxième guerre mondiale (1939-45) dans laquelle l’avait précipitée l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler.
Dans leur document, les deux officiels ont fait ressortir le statut peu enviable d’Haïti, classé pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental et rappelé qu’un quart des avoirs circulant dans l’économie nationale provient directement des transferts de fonds de la diaspora haïtienne.
Le nouveau "Plan Marshall" devrait déboucher sur une assistance massive dans le domaine alimentaire, des infrastructures, de l’aide financière et technique et inclure des accords commerciaux préférentiels entre Haïti et les Etats-Unis.
"Un Plan Marshall pour Haïti pourrait servir à relancer totalement l’économie haïtienne comme l’avait le Plan Marshall dans beaucoup de régions en Europe, engendrant plusieurs décennies de croissance et de prospérité après la deuxième guerre mondiale", soutient le document en passe de devenir une proposition de l’Etat de Floride. Des lobbyistes féd♪0raux engagés par le comté de Miami-Dade se sont déjà mobilisés en vue de son adoption et ont demandé à l’office des affaires intergouvernementales de l’inclure dans l’agenda législatif de 2007 et 2008.
Le projet recueille le soutien de la Représentante (Député) républicaine de Miami, Ileana Ros-Lehtinen, qui faisait partie de la délégation de la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice lors de son voyage en Haïti, en 2005.
"Le concept d’un Plan Marshall pour Haïti proposé par certains de nos officiels locaux pourrait représenter un instrument de croissance et de développement durable", a affirmé la parlementaire qui estime que quelque chose demeure toujours possible en Haïti malgré les effets dévastateurs de la criminalité et de la corruption sur les investissements américains dans l’île.
Dennis Moss, le principal signataire du document, était injoignable lundi, indique le Miami Herald qui a tenté en vain d’avoir ses commentaires sur les réactions positives suscitées par son initiative.
Pour sa part, Rebecca Sosa explique qu’elle est prête à accepter toute aide disponible pour faire avancer le "Plan Marshall". "Je supporte le commissaire Moss face aux besoins incroyables auxquels sont confrontés les haïtiens", a conclu Mme Sosa.
La Floride, porte-étendard de cette nouvelle cause haïtienne en Amérique, compte l’une des plus importantes communautés d’haïtiens. Estimés à un peu plus de 162.000 dans le recensement américain de l’an 2000, ils sont en réalité nettement plus nombreux.
Beaucoup de compatriotes vivent en situation irrégulière aux Etats-Unis. La réalité économique désastreuse de leurs proches restés en Haïti les interpelle continuellement pendant qu’ils sont eux-mêmes confrontés à de graves problèmes d’intégration et de valorisation. spp/RKhttp://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4062

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