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samedi 11 août 2007

L’OIM et des ONG dénoncent le trafic d’enfants haïtiens


Un groupe de 47 enfants haïtiens âgés de deux à sept ans ont été rendus mercredi à leurs parents qui les avaient confiés à des trafiquants d'enfants destinés à l'adoption, a indiqué vendredi à Genève(Suisse) l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Les enfants, originaires de la Grande Anse (sud-ouest d'Haïti), étaient retenus dans un centre d'accueil à Port-au-Prince dans le quartier de Jérémie, a indiqué à la presse Jemini Pandya, porte-parole de l'OIM.
Les enfants, dans des conditions de vie déplorables, attendaient une adoption éventuelle depuis six mois à deux ans, selon Mme Jemini Pandya qui précise qu’ils souffraient de malnutrition, de maladies de peau ou de retards de croissance. Les enfants avaient été confiés aux trafiquants contre des promesses d'aides et de soins aux enfants.
Les parents, ne voyant venir aucune aide et informés du traitement inhumain infligé à leurs enfants ont porté plainte en 2006 contre le directeur du centre avec l'aide d'ONG humanitaires.
Ce n'est que fin juillet dernier qu'un tribunal haïtien a ordonné la restitution des enfants à leurs parents selon l'OIM qui souligne que 40 enfants sont toujours dans ce centre d'accueil. Les enfants rendus à leur famille ont reçu une assistance médicale et psychologique et leurs familles recevront pendant un an une aide de l'OIM pour leur scolarisation.
L'organisation a indiqué qu'elle fournira également des micro-crédits aux familles ainsi que des formations pour leur permettre de mettre sur pied des activités leur permettant d'améliorer leurs situation financière.
Les familles défavorisées de la Grande Anse ont généralement entre six et huit enfants auxquels elles n'ont pas les moyens d'offrir l'accès à l'enseignement ou aux soins de santé, a indiqué l'OIM.
Selon l'institut du Bien Etre Social et de Recherches (IBERS), qui supervise notamment les procédures d'adoption, "beaucoup de centres d'accueil sont impliqués dans le trafic d'enfants en vue de leur adoption à l'étranger", mais les autorités haïtiennes indiquent manquer de moyens pour mener des enquêtes et fermer les établissements impliqués.
Selon un rapport de l'Unicef et de l'ONG Terre des hommes de 2005 cité par l'OIM, le nombre de crèches qui participent à ce trafic d'enfants a connu une croissance spectaculaire à Haïti au cours des dernières années, avec des prix d'adoption allant jusqu'à 10.000 dollars, destinés surtout à payer les frais d'avocat. L'organisation a indiqué avoir contribué au retour dans leurs foyers de 121 enfants "victimes de trafic" au cours des deux dernières années.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12921
Commentaires :
Dans la croisade contre la corruption que prétendent vouloir lancer les autorités haïtiennes, ils devraient inclure la constitution d’une commission pour se pencher sur cette question d’adoption. Il est évident que l’on retrouvera des anomalies pour redresser une activité qui rend service certes à des enfants et à des familles qui veulent bien adopter un enfant. Mais en aucun cas cette adoption devrait servir de drap pour cacher un vrai trafic d’enfants.
En Haïti aujourd’hui le slogan est « tous présumés coupables…jusqu’à la preuve de l’innocence »…Donc Monsieur PREVAL à vous de jouer !

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