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mercredi 15 août 2007

Haïti-R.dominicaine/Santé : Engagement de médecins haïtiens et dominicains pour des actions concrètes

mardi 14 août 2007
P-au-P, 14 août 07 [AlterPresse] --- Des professionnels de la santé haïtiens et dominicains se sont engagés, le lundi 13 août 2007, à entreprendre des actions conjointes contre la contrebande de médicaments falsifiés au niveau de l’Île, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
L’engagement pris par le Collège médical dominicain (Cmd) et l’Association médicale haïtienne (Amh) vise également des actions contre le Vih/Sida, la tuberculose, la malaria la filariose et la drogue.
Exprimant leur satisfaction des différents points analysés durant cette rencontre, le président du Collège médical dominicain et son homologue haïtien annoncent l’élaboration d’un document officiel, dans lequel ils définiront le travail à développer durant les prochaines années au niveau des deux nations qui partagent l’île.
Le docteur Robert Auguste, ministre haïtien de la santé publique, indique que le problème de la malaria n’est pas exclusif à Haïti, mais un mal endémique pour les deux nations. C’est pourquoi, dit -il, les actions doivent être entreprises de manière conjointe par les deux États.
Dans le cadre d’un examen des principaux problèmes sanitaires qui affectent l’île, le docteur Robert Auguste a fait ces déclarations à l’occasion d’une « rencontre médicale binationale des représentants de programmes de santé » déroulée à l’hôtel Lina en République Dominicaine, rapporte la presse dominicaine.
Cette rencontre permettra aux deux pays d’élaborer des politiques communes pour faire face à ces maladies, indique la représentante de l’Organisation panaméricaine de la santé en République Dominicaine, Cristina Nogueira.
Durant cette rencontre binationale, médecins haïtiens et dominicains se sont engagés `a œuvrer en commun pour faire face à l’insuffisance des soins de santé dans les deux pays.
« Notre préoccupation est de voir comment nous pourrions résoudre ces problèmes, comment nous pouvons faire le suivi au niveau des deux pays. Parce qu’il y a une action concrète qui doit être faite entre les deux pays », a déclaré un médecin dominicain lors de la présentation du protocole d’accord signé en la circonstance.
Dans l’intervalle, des informations officielles font état de l’existence d’un laboratoire bidon à Elias Piña (ville frontalière avec Belladère) qui fabriquerait de faux médicaments à écouler sur le marché haïtien.
« Un laboratoire dominicain situé à Elias Piña produit des médicaments de mauvaise qualité pour le marché haïtien », a souligné la semaine dernière le docteur Gabriel Thimothé, directeur général du Mspp.
Pourtant, une équipe de la direction départementale sanitaire du Centre, ayant mené une enquête de terrain durant deux semaines, n’a pas pu découvrir ce laboratoire clandestin, a reconnu l’officiel du gouvernement haïtien.
Face à ce dossier de médicaments falsifiés, les participants à la rencontre du lundi 13 août 2007 estiment nécessaire, pour les autorités sanitaires des deux pays, de développer des partenariats avec d’autres organismes comme les directions de douane, le Cmd, l’Amh, les pharmacies légalement reconnues ainsi que d’autres acteurs clés pour lutter contre ce fléau.
Selon une décision du ministère haïtien de la santé publique et de la population, seulement 42 agences de produits pharmaceutiques sont autorisées à fonctionner dans le pays. 36% des agences locales ne respectent pas le circuit formel de dédouanement, tandis que 14 sur 39 respectent les règles du jeu, rapporte le quotidien haïtien Le Nouvelliste.
En 2007, au moins trois femmes enceintes sont décédées dans des centres hospitaliers haïtiens après avoir pris des médicaments contrefaits.
Ces incidents tragiques n’ont pas laissé indifférentes les autorités sanitaires qui ont procédé à la fermeture de plusieurs pharmacies illégales. Des dispositions ont également été adoptées contre les vendeurs ambulants de médicaments. [do rc apr 14/08/2007 11 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6300

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