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lundi 25 juin 2007

Haïti – Municipalités : Un organisme public exige le respect de l’intégrité physique des marchandes et marchands de rue

vendredi 22 juin 2007
P-au-P, 22 juin 07 [AlterPresse] --- L’office de la protection des citoyennes et citoyens (Opc), institution publique de promotion de droits humains, demande aux autorités municipales de la zone métropolitaine de Port-au-Prince d’envisager des solutions durables, sans violence, pour faire face aux problèmes de dysfonctionnement et de désorganisation sociale qui poussent les petites commerçantes et petits commerçants à rechercher leurs moyens de subsistance dans les rues.
Il convient d’ « intensifier les initiatives » visant à « garantir la salubrité de l’environnement ainsi que l’usage à bon escient des rues et des trottoirs », reconnaît l’Opc dans une lettre ouverte aux autorités gouvernementales, collectivités territoriales et aux municipalités, dont une copie a été acheminée à l’agence en ligne AlterPresse.
« Cependant, ces opérations sont exécutées sans considération et sans respect de l’intégrité physique et de la dignité de la personne humaine, et déclenchent une violence généralisée chez les deux parties en cause », fait ressortir l’organisme national de promotion et de protection des droits humains.
L’office de la protection des citoyennes et citoyens s’élève contre la répétition des méthodes violentes (coups de pieds, brutalités, sévices corporels, bastonnades et autres), utilisées par des agents des mairies pour forcer les petites commerçantes et petits commerçants à dégager les trottoirs et les rues des municipalités de la zone métropolitaine de la capitale.


La responsabilité de l’assainissement du milieu ambiant des municipalités ne saurait « être assumée avec violence et absence de respect pour les petits marchands, comme en font la preuve certains envoyés des Mairies ».

Préoccupé par les appels de détresse lancés à maintes reprises à travers les médias par les marchandes et marchands, et saisi par les plaintes de certaines et certains d’entre eux, l’Office de la protection des citoyennes et citoyens affirme avoir constaté les faits au cours de plusieurs visites d’enquêtes effectuées.

« Les autorités se doivent d’agir avec promptitude dans l’intérêt de la société, dont la revendication de meilleures conditions de vie est des plus immédiates », souhaite l’Opc.
Sur la base de ses pouvoirs d’enquête, de recommandation et de proposition de réforme, l’organisme national de promotion et de protection des droits humains presse les autorités municipales à œuvrer, par des méthodes efficaces, dans le plus strict respect des droits des petites commerçantes et petits commerçants.


Depuis l’installation des nouveaux conseils municipaux dans les différentes villes de la zone métropolitaine, des efforts sont déployés pour replacer les petites commerçantes et petits commerçants à des endroits plus favorables à la circulation piétonnière et automobile, tandis que des poubelles construites par des artisans locaux sont dressés à différentes intersections de rue sous surveillance permanente d’agents de voirie, relève AlterPresse.

Malheureusement, ces actions tendent à être dénaturées, de temps à autre, par des velléités arbitraires de certains agents employant la force pour débarrasser les rues et s’emparer des biens offerts aux consommateurs par marchandes et marchands. [rc apr 22/06/2007 15 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6130
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Commentaires
Il faut toujours regretter malheureusement la politique de deux poids et deux mesures dans tous les domaines et appliquée par tous les secteurs de la vie nationale. Les autorités sont en clin à vouloir prendre une pseudo défense superficielle de cette partie de la population étiquetée de vulnérable mais qui en fait représente ce groupe qui inspire la peur.
Aujourd'hui vouloir s'attaquer aux marchands des rues représente une activité logique indispensable et urgente car la face de Port-au-Prince fait peur. C'est l'image typique et pathognomonique de la dé-ville. C'est une mesure impopulaire qui doit être mesurée l'aune d'une amputation salvatrice.
D'un autre côté il s'agir aussi de redonner à une autre partie de la population leur plein droit de circuler et de vaquer confortablement a leurs occupations. Il faut que l'équilibre se rétablisse entre les droits et les devoirs entre la légalité et l'illégalité en privilégiant le droit et les lois!

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