Des pierres lancées aux Gonaïves contre des véhicules officiels dont celui du chef du gouvernement, Jacques-Edouard Alexis ; des manifestants en colère ont réclamé l’arrestation du ministre de la justice, René Magloire
lundi 7 mai 2007,
Radio Kiskeya
Les funérailles du président de la Cour d’appel des Gonaïves, Me Hugues Saint-Pierre, se sont déroulées lundi à la mi-journée dans la Cité de l’indépendance (Artibonite, nord) sur fond de violentes protestations antigouvernementales en présence du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et de membres du cabinet ministériel, a constaté le correspondant local de Radio Kiskeya.
Des dizaines d’étudiants de la Faculté de droit et des sciences économiques, dont le disparu était le doyen, réclamaient, lors d’une mainifestation improvisée devant l’église La Foi Apostolique des Gonaïves, l’arrestation immédiate du ministre de la justice, Me René Magloire, venu assister à la cérémonie funèbre.
Une pluie de pierres et de tessons de bouteille s’est abattue sur le cortège officiel au moment où le Premier ministre Alexis, Me Magloire et les ministres de l’agriculture, François Sevrin et du commerce, Magguy Durcé quittaient la ville. La délégation gouvernementale a dû partir en catastrophe. Une vive panique s’est emparée du centre des Gonaïves, provoquant la paralysie des activités.
Des casques bleus déployés dans la région sont intervenus sur le théâtre des événements en vue de rétablir le calme.
Jeudi dernier, le ministre de la justice avait déclaré devant une commission parlementaire n’avoir jamais convoqué le juge St-Pierre alors que des proches du défunt continuent d’affirmer qu’il avait été appelé à Port-au-Prince avant de rendre un arrêt définitif sur le dossier du massacre de La Scirie.
L’ex-Député Lavalas, Amanus Mayette et Horat Jean-Baptiste, tous deux inculpés dans ce massacre qui avait fait des dizaines de morts le 11 février 2004 à St-Marc (Artibonite, nord), ont été libérés le 26 avril dernier, deux jours après le décès du magistrat.
Cette double libération très controversée n’a cessé de soulever la colère et l’indignation des rescapés de la tragédie et des familles des victimes.
Egalement pasteur, Hugues Saint-Pierre, 75 ans, avait rendu l’âme le 24 avril dans un hôpital de la capitale après avoir été victime d’un supposé accident de la circulation à la gare routière des Gonaïves.
Devant les suspicions nées de certaines attitudes et déclarations contradictoires, des parlementaires, défenseurs des droits humains et hommes de loi avaient exigé l’autopsie du corps en vue de déterminer les causes exactes de la brutale disparition d’un juge reconnu pour son intégrité. spp/RK
Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com
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Commentiares :
Nous avions suivi à la radio, les déclarations des étudiants du Collège (Coopérative) Cœurs Unis qui réclamaient le responsable de la blessure grave d’un étudiant de l’établissement pour se faire justice eux-mêmes. Maintenant des manifestants qui réclament des démissions et des arrestations de fonctionnaires. La population a toujours ce besoin de guide et de boussole ; une voix qui leur fasse comprendre qu’il existe des lois et que dans les sociétés modernes oud ans les sociétés humaines il faut savoir les respecter et les revendications doivent permettre de placer les autorités élues face à leurs responsabilités.
Toute tentative de se substituer et de vouloir prendre la place des responsables rentre dans le cadre de l’illégalité.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 9 mai 2007
Violente manifestation antigouvernementale aux funérailles du juge Hugues Saint-Pierre
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