• Le président haïtien René Préval a annoncé mardi à Washington le lancement prochain d'une campagne en Haïti pour lutter contre la corruption, la contrebande et le trafic de drogue.
M. Préval, élu en 2006 en promettant de rétablir la sécurité et la stabilité après des années de violences, a expliqué qu'il s'agissait de créer des conditions favorables à l'investissement dans le pays le plus pauvre de l'hémisphère américain. «La paix est revenue, les conditions de l'investissement sont là, Haïti attend les investisseurs américains et nous allons ouvrir maintenant une année de lutte contre la contrebande et contre la corruption pour que tous soient sur un pied d'égalité (...) pour que les investisseurs n'aient aucune crainte de sécurité et de corruption», a-t-il déclaré en français devant la presse à l'issue d'entretiens avec le président George W. Bush à la Maison-Blanche. Cette campagne commencera dès la semaine prochaine et une commission spéciale va être créée en Haïti, a-t-il précisé plus tôt devant la Chambre de Commerce des États-Unis. Il a dit à M. Bush sa gratitude pour l'aide américaine contre la drogue, «contre laquelle Haïti ne peut pas se battre seule». Les États-Unis sont le principal pourvoyeur d'aide humanitaire aux Haïtiens et leur principal partenaire commercial. Haïti a un besoin criant de construire des routes et de l'électricité pour faciliter le commerce et l'investissement. Quatre-vingts pour cent de la population d'Haïti vit avec moins de 2 dollars par jour. M. Bush a rendu hommage au «courage» de M. Préval, qui a selon lui «l'un des métiers les plus durs au monde, apporter la prospérité et la sécurité à votre pays». «On voit des progrès sur toute une série de fronts. La sécurité s'améliore quelque peu et les États-Unis soutiennent la mission de l'ONU en Haïti. L'économie s'améliore, l'inflation diminue, les exportations augmentent», a-t-il dit. «Mais il y a encore beaucoup de travail (...) et les États-Unis veulent vous aider», a-t-il dit. Les deux hommes ont aussi évoqué le cas des Haïtiens en situation irrégulière aux États-Unis et M. Préval a salué comme une «note d'espoir» la volonté de M. Bush de réformer les lois américaines sur l'immigration. Le président haïtien était accompagné dans sa visite de parlementaires, de membres du secteur privé et de syndicalistes. Outre M. Bush, il devait rencontrer la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, le secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), Miguel Insulza, et avoir des réunions de travail à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international et à la Banque interaméricaine de développement. Source Radio Caraïbes FM sur http://www.caraibesfm.com
Commentaires :
Dossier délicat et incontournable. Preval devra faire preuve de courage pour secouer cet arbre qui doit héberger des têtes et des personnalités d’influence. Haïti attend depuis des siècles une action contre les fonctionnaires qui ont institutionnalisé le vol et la dilapidation des fonds de l’Etat comme « les moyens de leurs mères ».
Les instances concernées auront-ils la volonté de le suivre dans ce combat si on se réfère à notre dicton préféré « chak moun gen you grenn zanno kay ofèv » ?
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 9 mai 2007
Préval annonce une campagne contre la corruption
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire