Deux complices en écritureCastel Germeil et Marie Marcelle Ferjuste signeront « Politique et Culture à l'haïtienne » le 7 juin prochain à Livres en folie.
Personne ne pourra les accuser de manquer de constance dans leurs idées.
Le Nouvelliste : Père Castel Germeil, vous vous adonnez à l'écriture depuis près de vingt-cinq ans, vous avez déjà publié une dizaine de recueils de poèmes, un recueil de nouvelles et un extrait de votre thèse de doctorat sur Simone Weil. Vous collaborez de temps à autre à des quotidiens et à des revues en Haïti, comme à l'étranger, plus particulièrement en Italie où vous avez poursuivi vos études de philosophie. Comment expliquez-vous cette passion pour l'écriture ?
Castel Germeil : Je dirais plutôt un intérêt ininterrompu pour l'écriture. Car, si je suis passionné, c'est des êtres et des hommes que je le suis. Ma complicité avec l'écriture n'est que la conséquence d'un tel attachement. Dès mon plus jeune âge, je me suis découvert cet intérêt manifeste pour les personnes et la réalité environnante, voire la réalité tout court. Je ne l'ai sans doute pas toujours traduit en actes concrets et visibles. Je n'ai pas aménagé les domaines ni cultivé les terres auxquels j'ai rêvé, je n'ai pas aidé mes voisins à faire fructifier les leurs, je n'ai pas transmis mes connaissances à leurs rejetons. Je n'ai pas non plus défendu la cause nationale pour n'avoir pas été là quand ses défenseurs étaient hésitants et je ne l'ai point fait à mon tour quand l'obligation s'est présentée à ma porte. Voilà la vocation ratée qui m'a sincèrement poussé vers l'écriture. Toutefois, je ne la considère pas comme un simple palliatif, j'ai aussi une grande vénération pour elle. En peu de mots, j'aime écrire parce que j'aime les choses et les gens.
L. N : Marie Marcelle Ferjuste, vous vous êtes fait connaître très jeune, à tout juste seize ans si je ne m'abuse, avec la publication de deux recueils "Le premier jet" et "Jets de mots". Ils ont eu une très large diffusion à travers la presse culturelle et l'élite intellectuelle. Et depuis, on n'a plus rien lu de vous. Comment expliquer ce silence interminable de près de trente ans de même que ce regain d'intérêt soudain pour l'écriture ?
Marie Marcelle Ferjuste : A cet amour de jeunesse, je suis pourtant restée fidèle. J'ai eu dans la vie une saison morte, j'étais absente de la scène littéraire. L'entracte ayant pris fin, me revoilà avec vous tous.
L. N : Aujourd'hui, vous publiez un ouvrage au titre évocateur « Politique et Culture à l'haïtienne », quelle thèse développez-vous dans ce précieux essai sur notre culture ?
C. G : Nous vous savons gré de juger le titre évocateur. Du reste, tout le monde n'est pas du même avis que vous. L'un ou l'autre de nos amis, informé de l'imminence de la publication, nous a révélé n'avoir pas franchement bien compris la locution adverbiale "à l'haïtienne". D'autres incriminent notre volonté, obstinée à leur sens, de conjuguer la politique à la culture au lieu que naturellement ils ne feraient point bon ménage. Nous sommes loin d'acquiescer à leurs points de vue. Pour ne faire allusion qu'à des ouvrages assez récents, nous évoquons le texte de l'analyste politique et critique Pierre Raymond Dumas, "La transition d'Haïti vers la démocratie", les essais des sociologues Micial Nérestant et Claude Souffrant, "Religions et politique en Haïti "et "Littérature et Société en Haïti", l'étude du politologue Kern Delince, "Les forces politiques en Haïti", les ouvrages de l'anthropologue Laënnec Hurbon, "Dieu dans le vaudou haïtien", "Culture et dictature en Haïti" : "l'imaginaire sous contrôle", "Comprendre Haïti", etc. Haïti est peut-être le pays dont le nom et l'attribut reviennent le plus en page de couverture. En ce qui nous concerne, quand nous avons choisi de faire usage de la locution « à l'haïtienne », nous voudrions insister par-dessus tout sur le fait régulièrement avéré qu'il y a bien une manière haïtienne de comprendre, d'envisager et de peupler le monde de la culture, mais aussi d'explorer le territoire de la politique et d'en faire.
M. M. F : Les questions de politique et de culture, si elles ne sont pas toujours indissociables, ne sont jamais indépendantes les unes des autres. La politique est l'expression souveraine de la régulation de la vie sociale et la culture est le moteur, l'âme, le coeur de toute société. Un moteur déréglé ne peut pas donner sa pleine mesure, une âme débridée finit par se perdre et le coeur, dont les battements sont sans cesse irréguliers, finit par flancher tôt ou tard, plutôt tôt que tard. Par ailleurs, je me reprocherais de ne pas souligner que le titre, comme l'aventure même de "Politique et Culture à l'haïtienne", n'est pas dû tout juste à la simplicité du hasard. Après son retour en Haïti en 1994, le Père Castel Germeil a été invité par le rédacteur en chef du Nouvelliste d'alors Carlo Désinor et son ami et son collaborateur Pierre Raymond Dumas à alimenter dans les colonnes du journal à l'occasion un espace de réflexion sur la vie politique surtout mais aussi sur l'actualité culturelle à partir de sa vision ou même de celle que les Haïtiens s'en font habituellement. La rubrique a ainsi conservé le titre de 'Politique à l'haïtienne" pendant plusieurs années. Toutefois, les thèmes débattus n'étaient pas exclusivement d'ordre politique. Je me souviens bien d'un texte fort étoffé sur la première rentrée littéraire française du troisième millénaire, d'ailleurs repris dans l'ouvrage (pp. 49-53), d'un compte-rendu de la disparition de Xavier Orville, très bon poète et romancier martiniquais et par-dessus tout d'un mémorable reportage sur la visite du Nonce apostolique Luigi Bonazzi au Pic La Selle au début de mars 2002.
L. N : Mais alors, Marie Marcelle Ferjuste, expliquez-nous votre contribution dans la rédaction de cet ouvrage.
M. M. F : C'est étrange !... Par où commencer ?.... Le Père Castel Germeil et moi, nous sommes complices au niveau de l'écriture et de la recherche académique depuis fort longtemps. Quand après avoir été ordonné prêtre, il a cessé de se retrouver à Port-au-Prince et est retourné en mission dans son diocèse d'origine des Cayes, j'ai été son principal pourvoyeur de revues et de journaux. J'en éprouvais une vraie satisfaction parce que je savais qu'il était omnivore en matière de lecture et que sa digestion n'était pas mauvaise. Au cours de son séjour à Rome, notre correspondance s'agrémentait également de découpures et de photocopies d'informations et d'articles intéressants. A son retour en Haïti, Dieu seul sait combien de fois nous nous sommes retrouvés entre nous ou avec des amis pour partager, dialoguer, échanger sur le cinéma, la religion, le folklore, la presse, la politique, etc. Je n'oublierai pas de préciser que depuis la maladie et la disparition de Carlo Désinor, le Père Castel Germeil avait interrompu ses analyses dans Le Nouvelliste. C'est à la faveur du Second Tour des élections générales de l'année écoulée et d'une anecdote cocasse que nous avons décidé de ressusciter la rubrique et de la co-écrire dorénavant. En effet, Castel a été à la maison tout au cours de la matinée du vendredi 21 avril 2006. Dans l'après-midi, aux environs de deux heures, il a voulu à tout prix prendre congé de nous pour se rendre à son bureau de vote et accomplir son devoir de citoyen. Le soir, quand je l'appelle pour m'informer du dénouement de son projet, quelle n'a pas été ma surprise d'apprendre qu'il n'avait pas voté ? A son arrivée à 3h 30 au seuil de la barrière du siège du scrutin, l'entrée a été interdite et la barrière carrément fermée au grand dam de quelques votants potentiels. Alors, on s'est mis d'accord que c'était inacceptable et que par-dessus tout ça vaudrait mieux de le souligner. Il m'a alors proposé de co-écrire pour réalimenter Politique à l'haïtienne. J'avoue encore, après avoir hésité un moment, avoir sauté sur l'occasion d'autant plus qu'il ne s'agissait point d'un ballon d'essai, étant donné que nous avions déjà relevé le défi de la collaboration dans l'écriture d'une fiction romanesque intitulée " La teigne sous le képi ".
L. N : Concrètement, quelle politique culturelle proposez-vous dans cet essai aux décideurs du pays ?
Comment peut-on arriver à l'expliquer en Haïti ?
C. G : Pour être équitable, nous devons reconnaître que nous n'avons pas procédé avec la rigueur méthodique d'un anthropologue consommé à une analyse en bonne et due forme du thème de la culture, de ses aspects sociopolitiques ou de la nécessité pour nos décideurs, tant du secteur privé que public, de la prendre à bras-le-corps et de l'ensemble des moyens y afférents. Nous avons épilogué à son sujet plus ou moins à notre manière dans l'essai particulier dédié à sa nature et à celles de l'éducation et de la civilisation (op. cit., pp. 79-82). La culture est l'âme d'un peuple, son trésor inestimable, son bien le plus précieux. Elle avoisine la transcendance et le sacré. Quand bien même son exploitation peut contribuer à l'agrandissement de notre assiette de consommation, la culture, en tant que telle n'est pas négociable pour de l'argent, de l'influence ou des titres honorifiques
M. M. F : J'ajouterais que l'identité culturelle, plus que le folklore, les traditions, les coutumes, les usages, les manifestations et les produits culturels, a partie liée avec la mentalité. Nous avons été trop longtemps habitués en Haïti à une atmosphère de violence, de façade et de faire-valoir. Nous n'avons pas su protéger nos acquis, nous n'avons pas su consolider l'authenticité de notre patrimoine ni restaurer non plus les murailles lézardées. Nous avons trop souvent répondu aux sirènes de l'acculturation. Il nous faudrait nous ré-approprier et être nous-mêmes le plus complètement possible, comme l'a si bien dit Jean Price Mars.
C. G : Pour cela, il faudrait que nos vaillants décideurs, en tout premier lieu et nous à leur suite, nous agissions beaucoup sur le facteur incontournable de la mentalité. Nos dictatures et nos gouvernements irresponsables successifs ne nous ont jamais facilité la tâche. En Haïti, personne n'est dupe de rien mais presque tout le monde agit comme si son voisin était le plus nigaud de la bande. Nous sommes un peuple pauvre, mais digne de respect et capable de se faire respecter. Notre peuple est débrouillard, généralement bon, tant soit peu libertin. Il est alors impossible de comprendre que nous soyons du nombre des premiers parmi les peuples ou plutôt les nations les plus corrompues. A cette enseigne, il faut conclure que la gangrène de la corruption vient d'en haut et non d'en-bas. Les gardiens du troupeau, férus de corruption, de manipulations, de méchants tours d'adresse, de désirs insatiables de grandeur, de luxe, d'ascendant malséant et d'opulence, trahissent le troupeau et contribuent à sa perte. C'est ainsi qu'il faut comprendre la colère de Frankétienne contre l'intelligentsia à l'haïtienne dans " Pèlen tèt ". La charité bien ordonnée commence par soi-même, dit le proverbe. La lutte contre la mentalité corruptrice, philistine et opportuniste doit commencer par chacun de nous et continuer naturellement avec la modification de celle de nos concitoyens et de nos concitoyennes.
L. N : Ecrivez-vous ce livre pour vendre l'image du pays ou promouvoir la culture haïtienne ?
C. G : Comme il me plairait que le contact et la familiarité avec notre ouvrage contribuent à une reconquête de la confiance des uns et des autres dans l'avenir et la destinée du pays ! Nous, les intellectuels et les universitaires haïtiens, nous avons le devoir, pour ne pas prêcher dans le désert, d'être exemplaires. Notre témoignage de cohérence, de générosité, de disponibilité, de sagesse et de perspicacité vaudra mieux que notre verbe. Jamais, plus jamais le Verbe sans le témoignage et l'engagement. Nous avons la réputation, non tout à fait tort, d'être de beaux parleurs. "Pale franse pas vle di lespri !" Cessons cette habitude de parler tout juste pour parler, enchanter et distraire. Parlons bien mais parlons vrai !
M. M. F : Le livre n'a pas été spécifiquement rédigé pour vendre l'image du pays ou promouvoir la culture haïtienne. Cependant, il ne demeure pas moins une analyse de l'existant dans les domaines qui ont été abordés et à ce titre c'est tout au bénéfice du pays et des compatriotes d'ici et d'outre-mer.
L. N : Vous écrivez de beaux poèmes à la Rimbaud, à la Bernanos ou à la Claudel. Avez-vous lu ces poètes ou d'autres poètes français de la même génération qu'Arthur Rimbaud ?
L. N : Entretenez-vous des relations avec des écrivains haïtiens ou de l'étranger ?
C. G : Je suis un lecteur insatiable de poésie en tous genres. Vous allez- vous en rendre compte ou vous vous en êtes sans doute rendu compte en vous arrêtant sur le dernier essai de notre ouvrage consacré à la poésie du terroir et en particulier de celle de deux auteurs qui nous sont familiers mais qui évoluent un peu en marge de l'activité poétique port-au-princienne. Il s'agit de Jean-Patrick Louis-Jacques et d'Armoce Dugé. Je lis toute la poésie et tous les commentaires autour des poètes qui me tombent sous les yeux. Marie Marcelle le sait bien, elle que j'alimente en recueils étrangers et qui met à ma disposition son répertoire de titres haïtiens que je n'ai pas eu le loisir de m'acquérir. Je crois avoir lu tout Rimbaud qui a cessé d'écrire à moins de vingt-deux ans, mis à part ses lettres à ses amis et sa correspondance commerciale comme explorateur français au Harar, en Afrique de l'est. J'ai aussi lu certains ouvrages de Bernanos qui est plutôt romancier, Journal d'un curé de campagne, l'Imposture, Sous le soleil de Satan, Monsieur Ouine, Le dialogue des Carmélites. J'ai aussi lu une bonne partie du théâtre, de la poésie de synthèse et d'élaboration cosmique et transcendante de Claudel avec notamment Partage de Midi, L'annonce faite à Marie, La Jeune fille Violaine et par-dessus tout son oeuvre maîtresse, Le soulier de satin. J'en ai fait d'ailleurs allusion dans l'un des poèmes de La passion de l'@utre, Promesse (cit. p. 76) en y associant les héros (dona Prouhèze) à ceux de " Gouverneurs de la rosée " et de " L'espace d'un cillement " (Annaïse, Manuel, La Nina, el Gaucho). Les poètes-maudits de la génération de Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Lautréamont, mais également Albert Samain et Jules Laforgue frappés de malédiction davantage par leur disparition précoce que par leur orientation existentielle libérale et déréglée sont aussi connus de nous autant que nous avons entendu parler ou lu certains de la plupart des poètes anglais, russes, américains, allemands, italiens et espagnols de la fin du dix-neuvième et du vingtième siècle. Mais il y a aussi et surtout une génération maudite en Haïti, celle d'Haïti-Littéraire de 1960, suivie par celle des condamnés à mort, à la prison perpétuelle, à l'exil et au silence par le duvaliérisme. Elle aura exercé sur nous une grande et belle fascination par sa vénération de l'inspiration et des sublimes composantes de l'univers, par son courage de résistance et conviction et par-dessus tout par son patriotisme et ses vertus nationales.
C. G : Malgré les apparences trompeuses et déconcertantes, Haïti n'est pas un pays en panne de patrimoine littéraire. Il y a des trésors d'écriture et les écrivains sont de divers ordres : critique, littéraire proprement dit, scientifique. Nous n'avons pas encore atteint le niveau de foisonnement, de communication et de brassage littéraires attendu. Dans le monde de la littérature et de la critique, je connais bien Georges Castera fils avec qui j'ai eu des échanges fructueux, Pierre Raymond Dumas, Pierre Clitandre, Willems Edouard, Marc Exavier, Mona Guérin, Rudolph Muller (qui malheureusement observe depuis des années un silence sépulcral), Christophe Charles, St John Kauss. J'ai dans le métier de grands amis disparus : Pradel Pompilus, Gérard Dougé, René Belance, Max Dominique. Il y a également de bons auteurs académiques et scientifiques qui me sont des interlocuteurs privilégiés : Hérold Toussaint, Legrand Bijoux, Gasner Joint, Micial Nerestant, Jean Elie Larrieux, Ernst Mirville, Claude Souffrant, Kawas François, pour ne citer que ceux-là. D'autres bons auteurs amis tels que François Sildor, Pierre André Voltaire, Serge Jules Audate ont malheureusement jeté l'éponge. A l'étranger, nous gardons des contacts avec le critique et poète jésuite français Jean Mambrino de même qu'avec les écrivains italiens Antonio Nocera, Attilio Danese, Giulia Paola di Nicola.
M. M. F : Plus ou moins les mêmes contacts que ceux de Père Castel. J'ajouterais la familiarité avec Verly Dabel et, en revanche, je regrette d'avoir perdu la piste de beaucoup d'interlocuteurs littéraires de jadis, en particulier Adyjeangardy, Kern Grand-Pierre, Riollet Senat Celestin, Marie Claude Guichard, Yolande Jean-Baptiste et du critique littéraire Roland Thadal.
L. N : Mise à part l'écriture et la prêtrise, que faites-vous dans la vie ?
C. G : J'enseigne la philosophie, la méthodologie et les techniques de composition dans une institution en terminale et dans des facultés et des instituts à Port-au-Prince et à Jérémie.L. N : Comment conciliez-vous votre intérêt pour l'écriture avec la prêtrise ?
C. G : Mon intérêt soutenu pour l'écriture et ma vocation de prêtre ne s'importunent pas vraiment. Je cherche régulièrement à m'arranger pour que mes activités respectives ne se troublent point. Un temps pour chaque chose, comme dit si bien l'Ecclésiaste.
L. N : Avez-vous des projets d'écriture en cours ?
C. G : Nous tous, nous en avons toujours. En ce qui concerne l'écriture immédiate, je rédige des histoires merveilleuses en collaboration avec Marie Marcelle Ferjuste. Nous leur donnerons le titre suivant : " Les ombres de la fascination ". Je travaille lentement depuis un an à la rédaction d'un essai philosophique : « La dimension plurielle de la philosophie ». Il y a aussi une petite fondation d'entraide et de possibilités de communication et d'échange que des amis, Marie Marcelle et moi sommes en train d'envisager. Elle s'appellerait Madre di Tutti. Ce n'est encore qu'un voeu pieux.
M. M. F : Comme l'a dit le Père Castel, nous avons en commun " Les ombres de la fascination " en phase de rédaction ; j'ai déjà mentionné notre fiction romanesque " La teigne sous le képi " et personnellement j'ai d'autres titres que je compte publier au fur et à mesure tels " Adresse au féminin ".
L. N : Avez-vous un souhait ?
C. G : Je laisse le soin à la sensibilité féminine de l'exprimer à notre compte.
M. M. F : Trois petits points : 1) Le souhait de voir dans ce pays de véritables maisons d'édition.
2) Une pensée pieuse à l'égard de nos amis disparus : Frère Raphaël Berrou, Roger Gaillard, Edris St Amand, Dennery Ménelas, Dr Carlo A. Désinor, Jacques Roche et Michel Denejour.
3) Un merci sincère et spécial au quotidien Le Nouvelliste qui nous a toujours offert cet espace de communication et de partage. Grand merci à vous, M. Jobnel Pierre et à tous nos lecteurs.
Castel Germeil : Né aux Anglais, en 1961, Castel Germeil fit ses études classiques au Petit Séminaire Collège de Mazenod à Camp-Perrin et au Collège St Jean des Cayes. Il étudia ensuite la philosophie et la théologie au Grand Séminaire Notre Dame d'Haïti, l'anthropologie et la sociologie à la faculté d'Ethnologie. En 1989, il s'en alla à Rome pour des études approfondies en Philosophie jusqu'au doctorat qu'il obtint en 1993 avec une thèse sur la vie et l'oeuvre de Simone Weil. A son retour en Haïti, il a enseigné à l'Ecole Normale Supérieure, au Grand Séminaire Notre Dame, au CREFI, à la Faculté de Droit de Jérémie (ESCDROJ) et à l'UPH (Université Polyvalente d'Haïti). Son intérêt pour les lettres est manifeste par la publication de poèmes, de récits (L'Evasion et autres récits) et d'essais dans des revues en Haïti et à l'étranger. Cet ouvrage co-signé est un stimulant supplémentaire vers d'autres explorations philosophiques et littéraires.OEuvres de Castel Germeil :
• La valse des chandelles, poèmes, Imprimerie des Scouts d'Haïti, Port-au-Prince, 1983
• Projet d'innocence, poèmes, Imprimerie la Phalange, Port-au-Prince, 1985
• Paroles sans frontières, poèmes, Imprimerie la Phalange, Port-au-Prince, 1988
• Les chemins de l'absolu. Une analyse de leur impact sur la vie et l'oeuvre de Simone Weil (thèse de doctorat en philosophie), Rome, 1993 (extraits).
• L'évasion et autres récits, nouvelles et récits, Editions Fleur-Yo, Port-au-Prince, 1997
• L'automne incertain, poèmes, Editions Fleur-yo, Port-au-Prince, 1998
• La flamme de chaque éveil, poèmes, Editions Fleur-yo, Port-au-Prince, 1998.
• Les derniers soupirs de Sébastien, poèmes, Editions Fleur-yo, Port-au-Prince, 2000.
• La passion de l'autre, poèmes, Fleur-Yo, 2002.
• AA. VV (Sous la direction de Claude Souffrant), Haïti à l'ère des ordinateurs, Port-au-Prince, Editions Henri-Deschamps, 2004.
• Le dilemme de Théo (roman, inédit)• Une année de grâce (roman, inédit)
• L'expulsion (roman, inédit)
• La philosophie de la méthode (essai en préparation)
• La dimension plurielle de la philosophie (essai en préparation)
• Une alliance en sursis (roman, en préparation)
• La teigne sous le képi (roman en collaboration, inédit)
• Les ombres de la fascination (récits fantastiques en collaboration, en préparation)
Marie Marcelle FerjusteNée aux Cayes en 1961, Marie Marcelle Ferjuste commença ses études classiques chez les Soeurs de l'Immaculée Conception à Camp-Perrin pour les terminer au Collège des Soeurs de la Charité de St Louis (CSL) à Bourdon. Elle est diplômée en Secrétariat Bilingue chez les Soeurs du Christ-Roi (CK), a décroché, au terme de la soutenance de son mémoire de sortie Pour une dynamique de Gestion des Avantages Sociaux dans les Entreprises Publiques Haïtiennes, une Licence en Administration, à l'Institut National d'Administration, de Gestion et des Hautes Etudes Internationales (INAGHEI) et a étudié le Droit à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE). Lorsqu'elle publia en 1977, son premier poème dans le quotidien Le Nouvelliste (28 et 29 mai), on soupçonnait bien que couvait chez elle un vif intérêt pour les lettres. La publication de Le premier jet (1978) et de Jets de mots (1980), bien accueillie dans le milieu littéraire haïtien, devait confirmer la promesse. En se mettant à tous les genres, elle a enfin décidé de publier ces essais co-signés dans la perspective de faire paraître d'autres textes.
Oeuvres de Marie Marcelle Ferjuste :
• Le Premier jet (Poèmes, 1978)
• Jets de mots (Poèmes, 1980)
• Maîtresse d'elle-même (roman, inédit)
• Adresse au féminin (roman, inédit)
• Sans commune mesure (roman en préparation)
• La tétralogie (portraits, en préparation)
• L'éprouvé (roman, en préparation)
• La teigne sous le képi (roman en collaboration, inédit)• Les ombres de la fascination (récits fantastiques en collaboration, en préparation)
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 25 mai 2007
UN LIVRE .... DEUX ECRIVAINS... POLITIQUE ET CULTURE A L'HAITIENNE
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