Une famille entière victime de l’effondrement d’un mur à Carrefour-Feuilles
vendredi 25 mai 2007,
Radio Kiskeya
Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces dernières heures sur Port-au-Prince et ses environs ont fait au moins quatre morts et d’importants dégâts matériels entre mercredi soir et jeudi matin, a appris Radio Kiskeya de sources combinées.
Un enfant de douze ans prénommé Junior a été tué et onze autres personnes blessées par l’effondrement d’un mur qui a détruit trois maisonnettes jeudi matin à Carrefour-Feuilles (banlieue sud-est de la capitale). Selon le porte-parole de la protection civile, Dieufort Desloges, interrogé par Radio Kiskeya, les blessés ont été transportés d’urgence dans un hôpital administré par Médecins Sans Frontières (MSF).
Les victimes, qui appartiendraient à une seule famille, se trouvaient pour la plupart dans un état grave, ont affirmé des témoins. Des jeunes filles ont notamment eu la hanche fracturée par des blocs de béton.
Alors que la protection civile intervenait dans des quartiers inondés et collectait des informations en vue d’établir un bilan exhaustif, des données déjà disponibles ont fait état d’autres victimes.
A Delmas 95, dans le secteur appelé communément Jacquet-Toto (est), un jeune homme non identifié a été retrouvé enseveli sous les décombres d’une maison qui s’est effondrée. Plusieurs autres personnes ont été blessées, selon des témoins.
A Morne Lazard, un bidonville situé à l’entrée de Pétion-Ville (banlieue est), Yolande Jeudi, 41 ans, a été tuée par l’effondrement d’un mur, a confirmé son mari en état de choc. La victime rentrait de son travail.
A Désermite, un autre bidonville de la même commune, un garçon de dix ans, connu sous le nom d’Assonnié, a été emporté par des eaux en furie. Il tentait de regagner le domicile de ses parents après avoir assisté chez des voisins au match international de football Haïti-Chili qui avait été retransmis à la télévision mercredi soir.
Des maisonnettes construites dans un ravin ont été touchées à Désermite.
Des dégâts considérables ont été également enregistrés dans d’autres secteurs de la capitale. Dans la zone de Truitier, à Carrefour (banlieue sud), une dizaine de maisonnettes ont été endommagées.
Au wharf de Jérémie, sur le boulevard La Saline (nord), un amas de boue et des trombes d’eau ont paralysé la circulation et ralenti les activités.
Sur la route de Frères (est), à hauteur de Vivi Mitchell et à Tabarre (nord), la circulation était très difficile jeudi à cause des nombreux alluvions qui jonchaient la chaussée.
Au Canapé-Vert (est), la circulation automobile avait été suspendue pendant de longues heures mercredi soir et jeudi matin sur l’un des principaux axes routiers reliant Port-au-Prince et Pétion-Ville à cause de la chute de deux pylônes électriques.
Le Centre national de météorologie a indiqué que ces intempéries ont été provoquées par la présence d’un nouveau système dans la mer des Caraïbes. Les populations des zones à risques sont appelées à la prudence.
Le mois de mai, qui ouvre la saison pluvieuse en Haïti, a été marqué par une pluviométrie particulièrement abondante.
La saison cyclonique -dont le début généralement en juin a été avancé de trois semaines- risque d’être très active dans l’Océan Atalantique et pourrait donner naissance à une dizaine de tempêtes tropicales, selon les prévisions du Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami. spp/RK
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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