Un peu plus d’une semaine après la tournée bénéfique du président René Préval « bras dessus, bras dessous » avec le Président Hugo Chavez, opposant fier et déclaré à la politique des Etats-Unis d’Amérique, cette rencontre avec l’homme le plus puissant du monde (comme certains se plaisent à rappeler) pourrait avoir l’allure de rappel à l’ordre ou de mise en garde pour ceux qui croient qu’il est impossible de diriger Haïti sans tenir compte des desiderata de nos puissants voisins.
Comme l’a mentionné cette dépêche, les Etats-Unis continuent de revendiquer l’hégémonie en matières d’échanges commerciales et d’assistance humanitaire. Des revendications qui sonnent avec un air de cacophonie pour ceux-là qui se demandent comment peuvent-ils cohabiter à quelques milles marines de distance le pays le plus puissant du monde et le pays le plus pauvre de l’hémisphère.
Le président Préval n’a jamais caché sa sympathie pour celui qu’il dénomme « son maître » en se référant ou s’adressant à Fidel Castro.
Et à Hugo Chavez par Castro dira-t-on!
Il a su attirer au profit d’Haïti les slaves positives de la collusion d’éléments conjoncturels véhiculés par les positions politiques de l’homme fort de la patrie de Simon Bolivar et la reconnaissance de cette nation incorporée comme dette morale envers l’assistance solidaire offerte par le Président Alexandre Pétion au moment de la gestation des mouvements qui devraient culminer par la création d’une grande partie de l’Amérique du sud ; assistance considérée et vécue aujourd’hui comme contribution d’une valeur inestimable au triomphe du Bolivarisme.
Lors de la récente visite du président Chavez, son homologue haïtien avait justifié son action et son attitude vis-à-vis des voisons se basant sur un pragmatisme utile. Il avait fait savoir qu’Haïti allait chercher ce dont elle a besoin chez ceux-là qui sont susceptibles répondre effectivement et positivement aux besoins du pays. Le rapprochement Nord-Sud n’avait d’intérêt dans la mesure ou Haïti en sortirait avec sa charge de besoin allégée.
La rencontre avec le président américain devrait s’inscrire dans cette même logique et il ne faudrait pas qu’il y ait de mise en garde ni de tentative de réorientation de la politique internationale du pays surtout en matière de coopération.
Nous ne sommes pas en mesure de faire le culte des idéologies. Le moment est à la survie. Nous n’avons pas le temps de regarder les couleurs du bonnet que portent ceux là qui nous tendent la main pour nous donner à manger.
Monsieur Preval, le peuple n’a jamais cultivé autant d’espoir depuis de nombreuses années. Quand les paroles laisseront la place aux actes et aux actions concrètes, l’histoire vous ouvrira une de ces pages les plus glorieuses.
Jusqu’à présent vous menez le bateau au bon port en main de maître. Les secousses et les détours souvent trop éloignés du but restent perfectibles si et seulement si vous utilisez comme unique boussole les immenses besoins de ce pays et de ce peuple. (Jojo 03/05/07)
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 3 mai 2007
Preval-Bush: Preval se fera-t-il taper sur les doigts?
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