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samedi 19 mai 2007

La Fondation Héritage pour Haïti n’appuie pas l’idée de la mise sous tutelle du Parlement haïtien de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC)

Héritage pour Haïti satisfait de la ratification de la Convention des Nations Unies contre la Corruption
vendredi 18 mai 2007,
Radio Kiskeya
La présidente de la Fondation Héritage pour Haïti (LFHH), branche de Transparency International (TI), ne soutient pas l’idée du transfert de tutelle de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) du Ministère de l’Economie et des Finances au Parlement Haïtien.
Selon Mme Marilyn B. Allien intervenant jeudi sur les ondes de Radio Kiskeya, dès la création de cette entité sous le gouvernement de transition du premier ministre Gérard Latortue, elle avait clairement souhaité qu’elle soit autonome. Le succès du travail d’une telle entité est en rapport direct avec cette autonomie, dit-elle, ajoutant qu’il ne faudrait pas que cette entité dépende d’un quelconque pouvoir.
Si cela devait arriver, la lutte contre la corruption en pâtirait considérablement, a conclu Mme Allien.
L’éventualité d’un changement de tutelle de l’ULCC avait été évoquée en début de semaine par le sénateur Gabriel Fortuné (Union, Sud) qui faisait référence à une recommandation exprimée en ce sens par les parlementaires en assemblée nationale, à l’occasion de la ratification le lundi 14 mai de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption (CNUCC).
Dans un communiqué daté du 16 mai, la Fondation Héritage pour Haïti (LFHH) dit avoir accueilli avec satisfaction la ratification de cette convention signée par l’Etat haïtien en décembre 2003 lors de la conférence de signature tenue à Mérida, Mexique.
Sa ratification par le Parlement haïtien constitue une étape importante dans le renforcement du cadre légal en matière de corruption en Haïti, estime la LFHH. « Transparency International (TI), à travers ses différentes sections nationales, a largement contribué a l’élaboration du texte de la CNUCC en partenariat avec l’ONU qui avait pris l’initiative de créer un comité spécial ouvert à tous les Etats, chargé d’élaborer un instrument juridique international efficace contre la corruption. Les sections nationales de Transparency International continuent d’œuvrer à l’adoption du texte de cette convention par les Etats membres de l’ONU ».
Dans le cadre de ce plaidoyer, LFHH dit avoir procédé à une large diffusion du texte de la CNUCC au niveau des partis politiques et des organisations de la Société civile bien avant la tenue des élections haïtiennes de 2006 en vue de sensibiliser les différents acteurs sur l’importance de la ratification de cette convention.
La Fondation Héritage pour Haïti souhaite que la ratification de la CNUCC ouvre la voie à l’adoption des législations adéquates en vue de mettre en place des mécanismes d’application des prescrits de cette convention, dont entre autres une loi sur la protection des dénonciateurs, une loi sur l’accès à l’information, une loi sur la déclaration de patrimoine.
La fondation forme également le voeu que l’Exécutif haïtien dépose, dans le meilleur délai, les instruments de ratification auprès du Secrétaire général de l’ONU en vue d’accélérer le processus d’entrée en vigueur de la CNUCC en Haïti, conformément a l’article 68 de ladite Convention qui stipule que « Pour chaque Etat qui ratifiera la présente Convention ou y adhérera, elle entrera en vigueur le trentième jour suivant la date de dépôt de l’instrument pertinent par ledit Etat ». [jmd/RK]

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