Son vrai nom… Évens Jeune. Connu surtout sous l’appellation « Évens Ti Kouto » ou « Évens Bwa Lyann ». Il contrôle les trente-quatre quartiers du plus vaste bidonville du pays depuis la mort du puissant chef de gang du quartier de Boston, Labannière, en 2004. Il s’opposait à l’idée de mobiliser la population de Cité Soleil pour le retour de l’ex-président Aristide.« On le surnomme Évens Ti Kouto parce qu’il avait « massacré une femme enceinte avec un couteau ». Dès qu’on parle de « Bwa Lyann », c’est qu’on a affaire à un coriace. « Ce nom est surtout mentionné dans le cadre des négociations avec la famille des citoyens kidnappés », révèle un haut responsable de la Police.
Le beau-frère d’Évens, Amarald Duclona, chef de gang de Belecourt, un autre quartier de Cité Soleil, affiche plutôt l’allure d’un politicien alors qu’il est activement recherché, lui aussi, par la justice haïtienne. Il s’est gardé d’intervenir dans les médias de la capitale depuis un certain temps. De sources policières, on apprend que des affrontements ont eu lieu récemment entre le gang d’Amarald et celui d’Évens à la suite d’une dispute autour d’une génératrice offerte par des « Gwo chabrak ». Belony, un autre caïd fréquemment mentionné sur les listes de recherche de la police et chef de gang de Bois-neuf, ne dispose pas de l’arsenal que possède le « maître et seigneur de la zone ». Le gang d’Évens Ti Kouto est « une véritable armée » composée de dizaines de « soldats ». « Ils sont armés jusqu’aux dents et sont prêts à tout», explique Peterson, un résident du quartier de Boston, fief d’Évens. Le frère d’Évens, Claude Jeune alias Ti Claude, est le numéro 2 du groupe. C’est un individu sans foi ni loi qui se prépare à remplacer Évens qui était tout prêt à se suicider après l’opération menée le vendredi 9 février dernier par les forces onusiennes.
Le mercredi 14 février, un reporter du Matin s’était rendu à sa résidence dans le cadre d’une visite guidée organisée par la mission onusienne. Une singulière réalité s’est révélée au regard du reporter en arrivant au domicile d’Évens qui est activement recherché par la justice haïtienne et les forces de l’ordre. Notons qu’un mandat a été décerné contre le plus puissant chef de gang de Cité Soleil en 2005 pour son implication dans plusieurs cas d’enlèvements. En plus des crimes qui lui sont reprochés, Évens Ti Kouto est également recherché pour l’assassinat de l’hôtelier et consul honoraire de France au Cap-Haïtien, Paul Henri Mourral, le 31 mai 2005. Un complexe au milieu d’une kyrielle de maisonnettes de fortunesD’où provient la richesse d’Évens ? « Du kidnapping, des vols, des assassinats téléguidés », répond un ex-responsable de la Police judiciaire. Au cœur de Cité Soleil, où la misère bat son plein, le chef de gang a construit « la maison la plus luxueuse » comportant discothèque, terrains de jeu, bar, cantine populaire et salle de cinéma. Aux alentours de sa résidence, des maisons de fortune troués de balles et en majorité inhabitables offrent une vue déprimante.Tous les samedis soirs, a-t-on appris, les jeunes de Cité Soleil participaient aux festins organisés au complexe du « Boss Évens », comme on le surnomme. La bière y était offerte gratuitement. Le « Boss » dépense sa fortune en « achetant des munitions pour son armée, en distribuant de la nourriture et de l’argent à la population et en s’occupant d’affaires personnelles ». Il achète tout le monde et impose sa loi dans la cité.
Évens Ti Kouto était même habilité à distribuer de la nourritute à la population à travers une organisation charitable internationale. « Cela se faisait tous les week-ends », affirme bòs Vital, un charpentier rencontré dans l’une des ruelles du plus grand bidonville d’Haïti. Bòs Vital explique que « Boss Évens est un papa au bon cœur. Il ne supporte pas les mauvaises actions dans la cité ». Jean-Jean dément les déclarations du charpentier. Selon lui, la bande à Évens ne faisait que violer les droits des citoyens de la cité en y instaurant un climat de terreur. Le droit à la parole leur était refusé. Certains, surtout les étudiants, ont dû gagner le maquis pour protéger leur vie. Évens Ti Kouto un enfant de Cité SoleilContrairement aux rumeurs faisant croire que Évens Ti Kouto serait un déporté des États-Unis ou un originaire de Carrefour-Feuilles, des informations recueillies par le reporter du Matin révèlent qu’il est natif de Cité Soleil. Il y a grandi et a intégré la bande à Labannière en raison de « son efficience dans les assassinats de rivaux dangereux ou de simples citoyens ». Un sérieux malfaiteur, à un point tel qu’il a été promu au rang de 2e chef du gang de Boston, celui de Thomas Labannière, en un rien de temps.Passionné d’argent et de crime, il assassina son chef après avoir été soudoyé par le gang rival de Bois-neuf dirigé par Dread Wilmé, lequel sera tué dans un affrontement avec la mission onusienne. Armé jusqu’aux dents, Évens Ti Kouto impose sa loi à la population de Cité Soleil. Bon stratège, il se positionne à l’entrée du bidonville, au quartier Boston et à quelques mètres de la route nationale #1, axe routier d’une importance vitale pour le commerce national.Mais, une opération militaire de « Força Jauru Brabatt-6 » commandée par le colonel brésilien Magno Barrosso, lequel avait délogé les bandits de Cité Militaire l’année dernière, a mis fin au règne d’Évens Ti Kouto à Boston. En cavale, ces amis et lui ont exprimé le désir de rendre les armes au gouvernement. (Source Journal le matin http://www/lematinhaiti.com
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 26 février 2007
EVENS JEUNE OU EVANS TI KOUTO....PROFESSION CHE DE GANG A CITE SOLEIL
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