Publié le 2019-09-29 | Le Nouvelliste
Les organisations politiques et sociales signataires de l’Alternative consensuelle pour la refondation de l’Etat veulent poursuivre la mobilisation pour contraindre le président Jovenel Moïse à la démission. Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche 29 septembre, elles ont annoncé la poursuite des manifestations ce lundi via l’opération baptisée « Chèche Jovenel Moïse (traduction française: rechercher Jovenel Moïse). André Michel, Youri Latortue, Ricard Pierre, Sorel Jacinthe, Rony Timothée, Serge Jean Louis, sont entre autres les leaders de l’opposition qui ont pris part à cette conférence.
Le sénateur Youri Latortue a expliqué que cette opération qui débute ce lundi consiste à rechercher un président en cavale. « Vendredi, nous avons révoqué son mandat. Désormais sa place est au pénitencier national. C’est pour cela que nous allons le chercher demain (lundi). S’il est en cavale, le peuple doit savoir où il se trouve. Nous rejetons le dialogue. Nous voulons le départ immédiat de Jovenel Moïse. J’ai appris que le gouvernement s’apprête à nettoyer les rues, je demande à la population d’intensifier les barricades. La rue ne sera nettoyée qu’après la démission de Jovenel Moïse », tempête-t-il.
Pour sa part, André Michel, porte parole du Secteur démocratique et populaire, a annoncé que désormais la priorité est d’installer un président et un gouvernement provisoire. « Depuis le 27 septembre dernier, le peuple a révoqué Jovenel Moïse comme président de la République. Il n’est plus reconnu par le peuple qui l’a destitué. Il est en cavale. C’est pour cela que nous sommes en concertation avec les autres forces vives de la nation afin d’installer un président provisoire. En concertation avec tous les secteurs, nous allons choisir un premier ministre et former un gouvernement avec la participation de tous. La population doit rester mobilisée. Elle doit continuer à ériger les barricades jusqu’à l’installation de ce gouvernement provisoire », estime-t-il.
Auteur: Jean Daniel Sénat
Source: https://lenouvelliste.com/article/207435/lopposition-maintient-la-mobilisation-et-annonce-loperation-cheche-jovenel-moise
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 30 septembre 2019
Des morts, des dizaines de blessés par balle, des commissariats de police attaqués et des entreprises privées pillées lors des dernières manifestations
Des morts, des dizaines de blessés par balle, des commissariats de police attaqués et des entreprises privées pillées lors des dernières manifestations
Publié le 2019-09-29 | Le Nouvelliste
Des dizaines de milliers manifestants ont choisi le macadam pour répondre à la demande de trêve formulée par le président Jovenel Moïse. Des manifestations, émaillées de violences et de scènes de pillage ont eu lieu à Port-au-Prince, aux Gonaïves, à St-Marc, à Mirebalais, aux Cap-Haïtien, aux Cayes, à Jérémie, à Léogâne, à Petit-Gôave, etc
Port-au-Prince et plusieurs villes du pays connaissent une situation insurrectionnelle depuis au moins deux semaines. Vendredi, plusieurs milliers de pereonnes ont investi les rues pour exiger le départ du président de la République. Ces protestations réalisées un peu partout sur le territoire national sont émaillées d’actes de violence. Les manifestants s’en sont pris à des bâtiments publics, à des entreprises privées, etc. Plusieurs personnes sont mortes ou blessées par balle au cours de ces événements. Le Nouvelliste a contacté ses correspondants et d’autres sources afin d’avoir un bilan partiel de ces événements.
Au niveau de la région métropolitaine, le journal a appris qu’un incendie a touché l’entreprise Carribean Craft, situé à Maïs-Gâté, vendredi 27 septembre. Magalie Noël Dresse, la propriétaire de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de produits artisanaux a confié au journal que les flammes ont dévoré les commandes pour de grandes compagnies américaines. Celles-ci n’ont pas pu être expédiées à cause des semaines de " peyi lòk" provoquées par la rareté de l’essence.
Le feu a également provoqué des dégâts au niveau de l’entreprise de location de véhicules Avis. Au moins 9 véhicules ont été dévorés pas les flammes. « Cela nous a affecté. On a subi des dommages », avait confié le responsable de Avis, Jacques Villejoint, interrogé vendredi par le journal.
Toujours tôt vendredi, des manifestants de Cité-Soleil ont pris d’assaut la base de l’UDMO située dans le plus grand bidonville du pays. Une source contactée par le journal avait indiqué que “grâce à la couverture d’un véhicule blindé, les agents ont pu déplacer les véhicules, les matériels, les équipements, les armes et les munitions qui étaient dans la base… ». Cependant, dans une vidéo circulant sur la toile, on peut voir des habitants de Cité Soleil, notamment des adolescents, en train de restituer des casques, des boucliers et d’autres matériels.
Des manifestants ont investi et pillé l’espace de travail et de réseautage dénommé Banj en marge de la manifestation du vendredi 27 septembre dernier. Toujours sur la route de Delmas, des manifestants ont également mis à sac et brûlé les locaux de l’entreprise Kreyatif Hands. Les manifestants ont également attaqué les locaux de la Sogebel et Keijzer Computer également situés dans le secteur. Une maison a été incendiée à Pétion-Ville tandis que plusieurs entreprises ont fait l’objet de jets de pierre.
Aux Gonaïves, le correspondant du journal, Jodherson Cadet, rapporte que des manifestants ont attaqué les locaux de la délégation départementale de l’Artibonite le 27 septembre dernier. Il indique que le sous-commissariat de police de Bigot a fait l’objet de jets de pierre au cours de cette journée. “L’opposition locale informe que 6 personnes ont été blessées lors des manifestations, parmi lesquelles une adolescente de 16 ans”, rapporte-t-il.
Lundi dernier, rapporte Jodherson Cadet, des manifestants ont attaqué le complexe médical du sénateur Carl Murat Cantave. “Le même jour, ils ont également attaqué l’hotel Ô Divin, propriété du directeur départemental des Ministères des travaux publics. Des véhicules se trouvant sur la cour ont été endommagés”
A Saint-Marc, les manifestants ont attaqué et pillé le sous-commissariat de Frescineau vendredi dernier, a rapporté notre collaborateur sur place. “Ils ont désarmé les policiers qui étaient sur place. Ensuite ils ont pillé le sous-commissariat. Un véhicule a été incendié. Après Frescineau, ils ont tenté de prendre d’assaut le commissariat de Saint-Marc. Ils ont lancé des pierres sur le bâtiment durant une vingtaine de minutes. Les policiers présent ont résisté”, rapporte-t-il, soulignant également que le bureau du député Samuel D’Haïti ainsi qu’une clinique qui se trouve dans le même bâtiment ont été également saccagés. Lundi dernier, des établissements scolaires, des banques commerciales ainsi que le bureau de l’EDH ont fait l’objet de jets de pierres. “Nous avons constaté 3 blessés à l’hôpital”, a indiqué Sem Nonor au journal. Une maison, un véhicule et une motocyclette ont été incendiés mardi après qu’un protestataire avait reçu une balle en caoutchouc.
Le département du Centre était tendu le 27 septembre dernier, selon notre correspondant Joram Moncher. “La ville de Mirebalais était particulièrement en effervescence. Il y a eu cas plusieurs cas d‘arrestation. Il y a eu également 5 blessés: Alténor Divenson 28 ans, Joseph Hughenson alias Boby, 45 ans, Junior Mahotière (39 ans), Wilbert Espiègle (19 ans) et Paul Wesly. Madame Boston Israël est décédée à l’Hôpital universitaire de Mirebalais après avoir inhalé du gaz lacrymogène”, détaille-t-il, ajoutant qu’une dizaine de personnes interpellées la semaine dernière ont été libérées le vendredi 27 septembre. Joram Moncher a également rapporté que le commissariat de Thomonde a été attaqué hier samedi.
Vendredi 27 septembre, des civils armés ont fait plusieurs blessés par balle à Samarie (entrée nord du Cap-Haïtien) au moment où l'opposition locale s'apprêtait à manifester, rapporte Gérard Maxineau, correspondant du journal. “En représailles, un groupe de manifestants ont incendié plusieurs maisonnettes à Shadah, quartier limitrophe de Samarie où les civils armés se seraient regroupés, selon les manifestants en colère.
Ces affrontements entre manifestants et civils armés ont fait plus de 20 blessés dont au moins 15 par balles, selon une source proche de l'hôpital universitaire Justinien. Ces affrontements ont créé une vive tension dans cette zone occupée par la police. Au cours de la semaine des manifestants ont attaqué une école professionnelle dirigée par le député Jean Etienne ”, a-t-il informé. Le correspondant a également indiqué que la police a déployé les grands moyens pour empêcher que les manifestants s’en prennent aux bâtiments publics. “Certains de ces bâtiments ont quand même fait l’objet de jets de pierre”, précise-t-il.
Le journal a appris que des individus ont mis le feu, jeudi 26 septembre, au lycée Capois La Mort, de Ouanaminthe. Le censorat ainsi que les matériels qui s’y trouvaient ont été ravagés par les flammes.
A Jacmel, six personnes ont été blessées vendredi 27 septembre parmi lesquelles cinq par balles et une par arme blanche, selon Claudy Bélizaire. Pour les bâtiments publics, le correspondant du journal à Jacmel indique que le tribunal de paix de ville a été incendié dans l'après-midi par des individus non identifiés. Il y a eu aussi une tentative d'incendie de la Direction hénérale des impôts (DGI). Mercredi, des individus non identifiés ont tenté d'incendier les lycées Pinchinat et Célie Lamour de Jacmel. Le bureau administratif du centre semi-autonome de l'Ed'H de Jacmel a été aussi l'objet d'une tentative d'incendie. Les portes donnant accès à l'entrée de ces institutions ont été incendiées par des individus dans la nuit du 25 au 26 septembre.
A Petit-Goâve, des individus ont mis le feu au parking des locaux de l’EDH vendredi dernier. “Des câbles électriques, des batteries ainsi qu’une motocyclette ont été consumées par le feu. De plus, les greffes du parquet de du tribunal de première instance ont été incendiées. Tous les dossiers qui s’y trouvaient ont été complètement détruits. La barrière principale du bureau de l’OAVCT a été saccagée . Les manifestants ont également détruit la majorité des compteurs Ed'H des ménages. Des individus ont mis le feu à la barrière principale du commissariat. Il y a un mort et un blessé par balle ”, a rapporté une journaliste locale contactée par le journal.
Dans la ville des Cayes, la situation est particulièrement tendue depuis début septembre. Les activités scolaires sont paralysées. Plusieurs établissements scolaires, notamment Externat Saint Joseph et le Collège des frères Odile Joseph, ont été la cible de manifestants. Des entreprises privées sont également attaquées. “Des individus non identifiés ont pillé une station d’essence à Charpentier hier samedi. Ils ont emporté le coffre-fort et les armes des agents de sécurité. On avait déjà saccagé une autre station d’essence vendredi dernier au niveau du boulevard des Quatre-chemins. Deux magasins ont été pillés le même jour au niveau de la deuxième Grand-Rue. Certains propriétaires ont dû payer des rançons pour éviter que l’on ne pillent leurs commerces. Le parking de la compagnie Dignité a été vandalisé. Des batteries ont été volées. La même chose s’est produite dans le parking de la direction départementale du ministère des travaux publics”, a confié une source au journal.
Cette source a également indiqué que deux organisations non-gouvernementales ont été saccagées entre vendredi et samedi. “Vendredi, des manifestants ont saccagé et pillé la Caritas. Ils ont pris les produits alimentaires qui s’y trouvaient. Samedi, on a également pillé l’ONG Caris. Les locaux de l'institution ont été vandalisés, et les individus ont aussi incendié un véhicule retrouvé sur les lieux”, détaille-t-il.
A Jérémie, le journal a appris que quatre personnes sont blessées lors d’affrontements à l’arme blanche entre deux groupes de manifestants vendredi dernier...
Jean Daniel Sénat
Auteur
Source: https://lenouvelliste.com/article/207430/des-morts-des-dizaines-de-blesses-par-balle-des-commissariats-de-police-attaques-et-des-entreprises-privees-pillees-lors-des-dernieres-manifestations
Publié le 2019-09-29 | Le Nouvelliste
Des dizaines de milliers manifestants ont choisi le macadam pour répondre à la demande de trêve formulée par le président Jovenel Moïse. Des manifestations, émaillées de violences et de scènes de pillage ont eu lieu à Port-au-Prince, aux Gonaïves, à St-Marc, à Mirebalais, aux Cap-Haïtien, aux Cayes, à Jérémie, à Léogâne, à Petit-Gôave, etc
Port-au-Prince et plusieurs villes du pays connaissent une situation insurrectionnelle depuis au moins deux semaines. Vendredi, plusieurs milliers de pereonnes ont investi les rues pour exiger le départ du président de la République. Ces protestations réalisées un peu partout sur le territoire national sont émaillées d’actes de violence. Les manifestants s’en sont pris à des bâtiments publics, à des entreprises privées, etc. Plusieurs personnes sont mortes ou blessées par balle au cours de ces événements. Le Nouvelliste a contacté ses correspondants et d’autres sources afin d’avoir un bilan partiel de ces événements.
Au niveau de la région métropolitaine, le journal a appris qu’un incendie a touché l’entreprise Carribean Craft, situé à Maïs-Gâté, vendredi 27 septembre. Magalie Noël Dresse, la propriétaire de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de produits artisanaux a confié au journal que les flammes ont dévoré les commandes pour de grandes compagnies américaines. Celles-ci n’ont pas pu être expédiées à cause des semaines de " peyi lòk" provoquées par la rareté de l’essence.
Le feu a également provoqué des dégâts au niveau de l’entreprise de location de véhicules Avis. Au moins 9 véhicules ont été dévorés pas les flammes. « Cela nous a affecté. On a subi des dommages », avait confié le responsable de Avis, Jacques Villejoint, interrogé vendredi par le journal.
Toujours tôt vendredi, des manifestants de Cité-Soleil ont pris d’assaut la base de l’UDMO située dans le plus grand bidonville du pays. Une source contactée par le journal avait indiqué que “grâce à la couverture d’un véhicule blindé, les agents ont pu déplacer les véhicules, les matériels, les équipements, les armes et les munitions qui étaient dans la base… ». Cependant, dans une vidéo circulant sur la toile, on peut voir des habitants de Cité Soleil, notamment des adolescents, en train de restituer des casques, des boucliers et d’autres matériels.
Des manifestants ont investi et pillé l’espace de travail et de réseautage dénommé Banj en marge de la manifestation du vendredi 27 septembre dernier. Toujours sur la route de Delmas, des manifestants ont également mis à sac et brûlé les locaux de l’entreprise Kreyatif Hands. Les manifestants ont également attaqué les locaux de la Sogebel et Keijzer Computer également situés dans le secteur. Une maison a été incendiée à Pétion-Ville tandis que plusieurs entreprises ont fait l’objet de jets de pierre.
Aux Gonaïves, le correspondant du journal, Jodherson Cadet, rapporte que des manifestants ont attaqué les locaux de la délégation départementale de l’Artibonite le 27 septembre dernier. Il indique que le sous-commissariat de police de Bigot a fait l’objet de jets de pierre au cours de cette journée. “L’opposition locale informe que 6 personnes ont été blessées lors des manifestations, parmi lesquelles une adolescente de 16 ans”, rapporte-t-il.
Lundi dernier, rapporte Jodherson Cadet, des manifestants ont attaqué le complexe médical du sénateur Carl Murat Cantave. “Le même jour, ils ont également attaqué l’hotel Ô Divin, propriété du directeur départemental des Ministères des travaux publics. Des véhicules se trouvant sur la cour ont été endommagés”
A Saint-Marc, les manifestants ont attaqué et pillé le sous-commissariat de Frescineau vendredi dernier, a rapporté notre collaborateur sur place. “Ils ont désarmé les policiers qui étaient sur place. Ensuite ils ont pillé le sous-commissariat. Un véhicule a été incendié. Après Frescineau, ils ont tenté de prendre d’assaut le commissariat de Saint-Marc. Ils ont lancé des pierres sur le bâtiment durant une vingtaine de minutes. Les policiers présent ont résisté”, rapporte-t-il, soulignant également que le bureau du député Samuel D’Haïti ainsi qu’une clinique qui se trouve dans le même bâtiment ont été également saccagés. Lundi dernier, des établissements scolaires, des banques commerciales ainsi que le bureau de l’EDH ont fait l’objet de jets de pierres. “Nous avons constaté 3 blessés à l’hôpital”, a indiqué Sem Nonor au journal. Une maison, un véhicule et une motocyclette ont été incendiés mardi après qu’un protestataire avait reçu une balle en caoutchouc.
Le département du Centre était tendu le 27 septembre dernier, selon notre correspondant Joram Moncher. “La ville de Mirebalais était particulièrement en effervescence. Il y a eu cas plusieurs cas d‘arrestation. Il y a eu également 5 blessés: Alténor Divenson 28 ans, Joseph Hughenson alias Boby, 45 ans, Junior Mahotière (39 ans), Wilbert Espiègle (19 ans) et Paul Wesly. Madame Boston Israël est décédée à l’Hôpital universitaire de Mirebalais après avoir inhalé du gaz lacrymogène”, détaille-t-il, ajoutant qu’une dizaine de personnes interpellées la semaine dernière ont été libérées le vendredi 27 septembre. Joram Moncher a également rapporté que le commissariat de Thomonde a été attaqué hier samedi.
Vendredi 27 septembre, des civils armés ont fait plusieurs blessés par balle à Samarie (entrée nord du Cap-Haïtien) au moment où l'opposition locale s'apprêtait à manifester, rapporte Gérard Maxineau, correspondant du journal. “En représailles, un groupe de manifestants ont incendié plusieurs maisonnettes à Shadah, quartier limitrophe de Samarie où les civils armés se seraient regroupés, selon les manifestants en colère.
Ces affrontements entre manifestants et civils armés ont fait plus de 20 blessés dont au moins 15 par balles, selon une source proche de l'hôpital universitaire Justinien. Ces affrontements ont créé une vive tension dans cette zone occupée par la police. Au cours de la semaine des manifestants ont attaqué une école professionnelle dirigée par le député Jean Etienne ”, a-t-il informé. Le correspondant a également indiqué que la police a déployé les grands moyens pour empêcher que les manifestants s’en prennent aux bâtiments publics. “Certains de ces bâtiments ont quand même fait l’objet de jets de pierre”, précise-t-il.
Le journal a appris que des individus ont mis le feu, jeudi 26 septembre, au lycée Capois La Mort, de Ouanaminthe. Le censorat ainsi que les matériels qui s’y trouvaient ont été ravagés par les flammes.
A Jacmel, six personnes ont été blessées vendredi 27 septembre parmi lesquelles cinq par balles et une par arme blanche, selon Claudy Bélizaire. Pour les bâtiments publics, le correspondant du journal à Jacmel indique que le tribunal de paix de ville a été incendié dans l'après-midi par des individus non identifiés. Il y a eu aussi une tentative d'incendie de la Direction hénérale des impôts (DGI). Mercredi, des individus non identifiés ont tenté d'incendier les lycées Pinchinat et Célie Lamour de Jacmel. Le bureau administratif du centre semi-autonome de l'Ed'H de Jacmel a été aussi l'objet d'une tentative d'incendie. Les portes donnant accès à l'entrée de ces institutions ont été incendiées par des individus dans la nuit du 25 au 26 septembre.
A Petit-Goâve, des individus ont mis le feu au parking des locaux de l’EDH vendredi dernier. “Des câbles électriques, des batteries ainsi qu’une motocyclette ont été consumées par le feu. De plus, les greffes du parquet de du tribunal de première instance ont été incendiées. Tous les dossiers qui s’y trouvaient ont été complètement détruits. La barrière principale du bureau de l’OAVCT a été saccagée . Les manifestants ont également détruit la majorité des compteurs Ed'H des ménages. Des individus ont mis le feu à la barrière principale du commissariat. Il y a un mort et un blessé par balle ”, a rapporté une journaliste locale contactée par le journal.
Dans la ville des Cayes, la situation est particulièrement tendue depuis début septembre. Les activités scolaires sont paralysées. Plusieurs établissements scolaires, notamment Externat Saint Joseph et le Collège des frères Odile Joseph, ont été la cible de manifestants. Des entreprises privées sont également attaquées. “Des individus non identifiés ont pillé une station d’essence à Charpentier hier samedi. Ils ont emporté le coffre-fort et les armes des agents de sécurité. On avait déjà saccagé une autre station d’essence vendredi dernier au niveau du boulevard des Quatre-chemins. Deux magasins ont été pillés le même jour au niveau de la deuxième Grand-Rue. Certains propriétaires ont dû payer des rançons pour éviter que l’on ne pillent leurs commerces. Le parking de la compagnie Dignité a été vandalisé. Des batteries ont été volées. La même chose s’est produite dans le parking de la direction départementale du ministère des travaux publics”, a confié une source au journal.
Cette source a également indiqué que deux organisations non-gouvernementales ont été saccagées entre vendredi et samedi. “Vendredi, des manifestants ont saccagé et pillé la Caritas. Ils ont pris les produits alimentaires qui s’y trouvaient. Samedi, on a également pillé l’ONG Caris. Les locaux de l'institution ont été vandalisés, et les individus ont aussi incendié un véhicule retrouvé sur les lieux”, détaille-t-il.
A Jérémie, le journal a appris que quatre personnes sont blessées lors d’affrontements à l’arme blanche entre deux groupes de manifestants vendredi dernier...
Jean Daniel Sénat
Auteur
Source: https://lenouvelliste.com/article/207430/des-morts-des-dizaines-de-blesses-par-balle-des-commissariats-de-police-attaques-et-des-entreprises-privees-pillees-lors-des-dernieres-manifestations
dimanche 29 septembre 2019
What is really behind the crisis in Haiti?
Decades of neoliberalism, neocolonialism and now climate injustice have pushed Haiti to the brink.
Keston K Perry by Keston K Perry
For months now, Haiti has been shaken by intensifying protests. A deepening economic crisis and growing fuel and food shortages have sent people to the streets, demanding the resignation of US-backed President Jovenel Moise, who has so far resisted stepping down.
The crisis started last year and was compounded by natural disasters that have repeatedly devastated the island nation: Hurricanes destroyed housing, food production, livelihoods and infrastructure and a severe drought dried up the island's water resources.
While international media has focused on a familiar story of corruption and mismanagement, what lies beneath this debilitating crisis is much more serious - a deadly combination of neocolonialism, neoliberalism and climate injustice. Indeed, what is happening now in Haiti is extreme and should scare us all, as it foreshadows what could happen to the rest of the planet if we do not take immediate action.
Petrocaribe and the fuel crisis
In January 2006, Haiti joined the Venezuelan solidarity programme Petrocaribe, which supplied it with oil under favourable terms. The country was able to buy 60,000 barrels a day at a discounted price, with half the costs repayable over 25 years at a one-percent interest rate in cash, or in exchange for goods Haiti exported.
This was supposed to free up resources for economic development initiatives in infrastructure and boost agricultural production. However, large-scale corruption swallowed billions of dollars of profit the programme earned the government, while at the same time amassing a growing debt to Venezuela.
With the Venezuelan economy in tatters, Caracas had to stop oil shipments in March 2018, which triggered fuel shortages in Haiti. The crisis was compounded by the government's move in July that year to remove energy subsidies, which increased fuel prices by more than 50 percent.
The decision was taken under pressure from the International Monetary Fund - which promised a $96m financial loan package to help the country repay its debt - and the G20 and international agencies, which have been calling for an end to fuel subsidies. The move also reflected Haiti's policy commitments under the Paris Agreement to reduce greenhouse gas emissions by 31 percent by 2030.
The cut off of oil supplies through the Petrocaribe programme also forced the Haitian government to turn to the global market - in particular, US-based energy supplier Novum Energy Corp - to supply fuel. As the government has fallen further into debt - now owing some $130m to fuel suppliers - shortages worsened.
Much-needed fuel subsidies
By succumbing to international pressure to cut subsidies, the Haitian government accommodated foreign agendas but endangered the survival of its own population. The country produces just 0.02 percent of global greenhouse gas emissions and yet its people are paying a disproportionate price for abiding by international financial standards and emission controls.
Fuel subsidies amounted to just 2.2 percent of Haiti's GDP and were one way in which the government was able to support impoverished citizens, still struggling after the massive 2010 earthquake and the consequences of yearly natural disasters.
After the recent hurricanes, many communities were left off the grid and fuel has been badly needed to run electricity generators. The economy of the country has also been devastated, with most people employed in the informal sector and highly dependent on having access to cheaper fuel.
Indeed, these energy subsidies were providing much-needed support to over 6 million impoverished Haitians who live on $2.41 a day.
Since mid-2018, the crisis has progressively gotten worse and, recently, protests against the government have intensified.
It is clear to anyone who visits Haiti today that austerity measures and "free market" forces cannot resolve the problems of a country facing the worst effects of climate change, government dysfunction, donor corruption, and a never-ending debt crisis.
At the same time, despite making efforts to divest from fossil fuels and despite being ranked among the top three countries most vulnerable to climate change, Haiti has struggled with climate action; its efforts lack focus and are mostly driven by international donors.
For example, according to research I did last year, the country is struggling to access finance allocated through global initiatives like the Green Climate Fund (GCF). Bureaucratic barriers and onerous criteria are making it almost impossible for the government to tap into these resources.
This has prevented the country from building its climate resilience and, now, with every natural disaster that strikes, it has to rely on short-term handouts by international aid agencies to manage its consequences.
Neocolonialism in a time of climate change
The Haitian crisis is very much the product of the toxic combination of colonialism, neoliberalism and an unjust approach to tackling climate change.
The environmental degradation, which is exacerbated with each drought and hurricane season, goes back to French colonial rule over Haiti when land and forests were abused, rendering large swathes of the country barren and infertile.
After Haiti managed to liberate itself from French colonial rule in the early 19th century, it fell within the growing US sphere of influence and has been unable to set itself free ever since. The US not only occupied the country for nearly two decades and repeatedly interfered in its affairs, but today it is also supporting a highly unpopular president whose resignation protesters continue to demand.
While preventing the Haitian people from holding their politicians accountable and fighting corruption, Washington has also been imposing neoliberal policies on the country, which have fed into its economic crisis.
The US approach to the Haitian economy has been predominantly extractive. The country has an estimated $2bn of mineral deposits exploited mostly by US and Canadian corporations.
It is time for climate justice
It is time the world starts paying attention to what is going on in Haiti because its crisis illustrates what would happen to the rest of the world if neoliberal and neocolonial policies continue to dominate the global economy.
Haitians have now woken up to the idea that US-styled free-market economics will only worsen its mounting crisis in the face of climate change and underdevelopment.
They have been fighting back on their own, fully aware that their domestic elites will not address their concerns and are only able to remain in power because of US intervention.
Up to this point, the international climate action movement has completely ignored what has been going on in Haiti. While calls for a global green new deal are commendable, they cannot disregard the continuous climate injustice befalling places like Haiti.
If it is indeed going to be a "new" deal, then it cannot follow the paternalistic "we know what is best for you" approach. It needs to account for realities on the ground in the Global South, so it does not cause more harm than good.
A transition to a new energy system can only be successful if it acknowledges the power the Global North still has over the South and the need for climate justice.
Climate action can only bring about a new, sustainable status quo if it recognises the agency and experience of developing countries and indigenous, working-class and peasant movements, and builds upon this knowledge.
In Haiti, support has to be extended to black working-class Haitians, who constitute the majority of the population, and their basic needs met. Popular protests and their demands have to be backed and an accountability process facilitated.
The country also needs significant no-strings-attached investment carried out under anti-corruption scrutiny to help pull its economy away from extractivism and resource-export dependence and put it on a course towards green development. Only then can the process of building climate resilience start under the leadership of Haitians themselves.
Indeed, Haiti will be the first big test for the transnational climate justice movement. If it fails to deliver climate justice to the Haitians, then its global green new deal is doomed to failure. The views expressed in this article are the author's own and do not necessarily reflect Al Jazeera's editorial stance.
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Keston K PerryKeston K Perry
Keston K Perry is a political economist with an expertise in climate policy in the Caribbean and Latin America.
Keston K Perry by Keston K Perry
For months now, Haiti has been shaken by intensifying protests. A deepening economic crisis and growing fuel and food shortages have sent people to the streets, demanding the resignation of US-backed President Jovenel Moise, who has so far resisted stepping down.
The crisis started last year and was compounded by natural disasters that have repeatedly devastated the island nation: Hurricanes destroyed housing, food production, livelihoods and infrastructure and a severe drought dried up the island's water resources.
While international media has focused on a familiar story of corruption and mismanagement, what lies beneath this debilitating crisis is much more serious - a deadly combination of neocolonialism, neoliberalism and climate injustice. Indeed, what is happening now in Haiti is extreme and should scare us all, as it foreshadows what could happen to the rest of the planet if we do not take immediate action.
Petrocaribe and the fuel crisis
In January 2006, Haiti joined the Venezuelan solidarity programme Petrocaribe, which supplied it with oil under favourable terms. The country was able to buy 60,000 barrels a day at a discounted price, with half the costs repayable over 25 years at a one-percent interest rate in cash, or in exchange for goods Haiti exported.
This was supposed to free up resources for economic development initiatives in infrastructure and boost agricultural production. However, large-scale corruption swallowed billions of dollars of profit the programme earned the government, while at the same time amassing a growing debt to Venezuela.
With the Venezuelan economy in tatters, Caracas had to stop oil shipments in March 2018, which triggered fuel shortages in Haiti. The crisis was compounded by the government's move in July that year to remove energy subsidies, which increased fuel prices by more than 50 percent.
The decision was taken under pressure from the International Monetary Fund - which promised a $96m financial loan package to help the country repay its debt - and the G20 and international agencies, which have been calling for an end to fuel subsidies. The move also reflected Haiti's policy commitments under the Paris Agreement to reduce greenhouse gas emissions by 31 percent by 2030.
The cut off of oil supplies through the Petrocaribe programme also forced the Haitian government to turn to the global market - in particular, US-based energy supplier Novum Energy Corp - to supply fuel. As the government has fallen further into debt - now owing some $130m to fuel suppliers - shortages worsened.
Much-needed fuel subsidies
By succumbing to international pressure to cut subsidies, the Haitian government accommodated foreign agendas but endangered the survival of its own population. The country produces just 0.02 percent of global greenhouse gas emissions and yet its people are paying a disproportionate price for abiding by international financial standards and emission controls.
Fuel subsidies amounted to just 2.2 percent of Haiti's GDP and were one way in which the government was able to support impoverished citizens, still struggling after the massive 2010 earthquake and the consequences of yearly natural disasters.
After the recent hurricanes, many communities were left off the grid and fuel has been badly needed to run electricity generators. The economy of the country has also been devastated, with most people employed in the informal sector and highly dependent on having access to cheaper fuel.
Indeed, these energy subsidies were providing much-needed support to over 6 million impoverished Haitians who live on $2.41 a day.
Since mid-2018, the crisis has progressively gotten worse and, recently, protests against the government have intensified.
It is clear to anyone who visits Haiti today that austerity measures and "free market" forces cannot resolve the problems of a country facing the worst effects of climate change, government dysfunction, donor corruption, and a never-ending debt crisis.
At the same time, despite making efforts to divest from fossil fuels and despite being ranked among the top three countries most vulnerable to climate change, Haiti has struggled with climate action; its efforts lack focus and are mostly driven by international donors.
For example, according to research I did last year, the country is struggling to access finance allocated through global initiatives like the Green Climate Fund (GCF). Bureaucratic barriers and onerous criteria are making it almost impossible for the government to tap into these resources.
This has prevented the country from building its climate resilience and, now, with every natural disaster that strikes, it has to rely on short-term handouts by international aid agencies to manage its consequences.
Neocolonialism in a time of climate change
The Haitian crisis is very much the product of the toxic combination of colonialism, neoliberalism and an unjust approach to tackling climate change.
The environmental degradation, which is exacerbated with each drought and hurricane season, goes back to French colonial rule over Haiti when land and forests were abused, rendering large swathes of the country barren and infertile.
After Haiti managed to liberate itself from French colonial rule in the early 19th century, it fell within the growing US sphere of influence and has been unable to set itself free ever since. The US not only occupied the country for nearly two decades and repeatedly interfered in its affairs, but today it is also supporting a highly unpopular president whose resignation protesters continue to demand.
While preventing the Haitian people from holding their politicians accountable and fighting corruption, Washington has also been imposing neoliberal policies on the country, which have fed into its economic crisis.
The US approach to the Haitian economy has been predominantly extractive. The country has an estimated $2bn of mineral deposits exploited mostly by US and Canadian corporations.
It is time for climate justice
It is time the world starts paying attention to what is going on in Haiti because its crisis illustrates what would happen to the rest of the world if neoliberal and neocolonial policies continue to dominate the global economy.
Haitians have now woken up to the idea that US-styled free-market economics will only worsen its mounting crisis in the face of climate change and underdevelopment.
They have been fighting back on their own, fully aware that their domestic elites will not address their concerns and are only able to remain in power because of US intervention.
Up to this point, the international climate action movement has completely ignored what has been going on in Haiti. While calls for a global green new deal are commendable, they cannot disregard the continuous climate injustice befalling places like Haiti.
If it is indeed going to be a "new" deal, then it cannot follow the paternalistic "we know what is best for you" approach. It needs to account for realities on the ground in the Global South, so it does not cause more harm than good.
A transition to a new energy system can only be successful if it acknowledges the power the Global North still has over the South and the need for climate justice.
Climate action can only bring about a new, sustainable status quo if it recognises the agency and experience of developing countries and indigenous, working-class and peasant movements, and builds upon this knowledge.
In Haiti, support has to be extended to black working-class Haitians, who constitute the majority of the population, and their basic needs met. Popular protests and their demands have to be backed and an accountability process facilitated.
The country also needs significant no-strings-attached investment carried out under anti-corruption scrutiny to help pull its economy away from extractivism and resource-export dependence and put it on a course towards green development. Only then can the process of building climate resilience start under the leadership of Haitians themselves.
Indeed, Haiti will be the first big test for the transnational climate justice movement. If it fails to deliver climate justice to the Haitians, then its global green new deal is doomed to failure. The views expressed in this article are the author's own and do not necessarily reflect Al Jazeera's editorial stance.
ABOUT THE AUTHOR
Keston K PerryKeston K Perry
Keston K Perry is a political economist with an expertise in climate policy in the Caribbean and Latin America.
La communauté internationale va-t-elle revoler au secours de Jovenel Moïse?
Publié le 2019-09-27 | Le
Nouvelliste
Après des semaines de « peyi lòk » provoqué par la rareté de l’essence et l’aggravation des conditions socioéconomiques et sécuritaires du pays, le président Jovenel Moïse, incapable de trouver un accord avec ses opposants dont ceux au Sénat de la République pour faire voter un nouveau Premier ministre en remplacement de Jean Henry Céant, a sur les bras une nouvelle série de contestations populaires et violentes.
Ce vendredi, en milieu de journée, une manifestation géante a été signalée à Delmas, clôturant une nouvelle semaine mouvementée, dans le sillage de la tentative de séance avortée de ratification de la politique générale de Fritz William Michel au Sénat, lundi dernier. Pour certaines entreprises, ce vendredi est un jour noir. Pillages, incendie et destruction ont été signalées un peu partout. Les forces de l’ordre peinent à contenir des manifestants aux crocs acérés, décidés à en découdre avec ce président perçu comme un entêté et qui se "shoot" de sa propre réalité, conçue, dit-on dans les allées du pouvoir, avec quelques rares fidèles.
N’étaient les consignes de sécurité et les restrictions à leurs employés et ressortissants, certains iraient jusqu’à dire que pour les Américains et l’ensemble de la communauté internationale, enfermés dans un mutisme sonore, que tout va bien Madame la Marquise. Le président Jovenel Moïse, enfermé dans la bulle de ses certitudes et de sa lecture biaisée de la situation, fait le dos rond, cherche une bouée de sauvetage, fonde quelques espoirs de dialogue politique sur « Religions pour la paix » et affronte cet énième choc politique de la première moitié de son quinquennat.
Le président Jovenel Moïse fonde ses espoirs, a appris le journal, sur le soutien des Américains, chef de file du Core Group et donneur d'ordres à la mission de l'ONU en Haïti. Le vote du 10 janvier 2019 contre le Venezuela de Maduro a permis au président Moïse de se remettre des chocs de l'année 2018 et de survivre aux chocs de février et de juin 2019. Le 22 mars 2019, au mini sommet, à Mar a Largo avec le président Américain Donald Trump et des leaders caribéens, sans nuances, les Américains, à travers le conseiller à la sécurité national, John Bolton avait donné un brevet de bonne conduite au président Moïse, décrié chez-lui et indexé, comme des membres de sa famille politique, dans un vaste scandale de captation, de détournement et de mauvaise usage de fonds publics, les fonds petrocaribe .
« Nous attendons avec impatience une journée productive de réunions avec les dirigeants des Caraïbes : Bahamas, Haïti, République dominicaine, Jamaïque et Sainte-Lucie, à Palm Beach et à Mar-a-Lago. Ces pays choisissent la prospérité et la démocratie plutôt que la souffrance et la corruption”, avait écrit sur Twitter l’ambassadeur John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump, le 22 mars 2019.
Le même John Bolton, démis de ses fonctions récemment par le président Donald Trump, est aussi celui qui avait reçu à la Maison-Blanche le ministre haïtien des Affaires étrangères Bocchit Edmond et l'actuel chargé d'affaires d'Haïti à Washington Hervé Denis en plein « peyi lòk » en février 2018. Le message était sans équivoque à l'époque, avait noté l’éditorialiste en chef du journal Le Nouvelliste, Frantz Duval. Le président de « l’ Overseas Private Investment Corporation » (OPIC) est venu en Haïti. Des projets du bancables du secteur privé ont été présentés mais aucun décaissement n’est aujourd’hui d’actualité même si les Américains font mijoter et miroiter des milliards pour Haïti d'ici novembre et tiennent ainsi en laisse le secteur privé haïtien. La branche proche du président tout au moins.
Le président Jovenel Moïse, incapable d’avoir autre chose que le soutien politique des Etats-Unis, a joué presqu’à la roulette russe en décapitant, à travers sa majorité à la chambre des députés, le Premier ministre Jean Henry Céant en mars, quelques semaines avant l’introduction d’un prêt de 229 millions de dollars sur trois du FMI qui, en substance, avait lancé un SOS en faveur d’Haïti, un Etat classé fragile.
Si les Américains soutiennent le respect du mandat des élus, du processus démocratique, constitutionnel et donc du président Jovenel Moïse, ils ne sont cependant pas prêts, ces temps-ci, à lui décerner un quelconque satisfecit pour son leadership politique. Les Américains, a appris le journal, ont été partiellement surpris du choix de Fritz William Michel comme Premier ministre. S’ils connaissent l’amour du président Jovenel Moïse pour des Premiers ministres dociles, transparents, ils espéraient que le président Jovenel Moïse pouvait mesurer la gravité de la situation sociopolitique et économique qui laissait peu place aux tâtonnements, au passage en force pour satisfaire des alliés politiques qui apportent plus de problèmes que de solutions.
Comme d’autres présidents avant lui, Jovenel Moïse a gaspillé un temps précieux et s’est contenté du bouclier américain, sans jamais rechercher un vrai consensus national, nécessaire pour faire face aux innombrables défis liés essentiellement à la pauvreté, à l’absence de réformes pour sortir des désordres au niveau fiscale, politique et économique.
Le président haïtien mise gros sur son homologue Donald Trump, sur la tête de qui est suspendu l’épée de Domoclès, la première phase d’une procédure de destitution lancée par la chef de file des démocrates au Congrès américain, Nancy Pelosi. Le président américain, Donald Trump, est englué dans un nouveau scandale, dénoncé par un lanceur d’alerte, en rapport à une conversation téléphonique avec le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelenskiy. Le président Trump a demandé au président de l’Ukraine de dilligenter une enquête contre le fils de Joe Biden, ex-vice président et candidat à l’investiture du parti démocrate pour la prochaine présidentielle. Lors de cette conversation, une aide militaire de plusieurs centaines de millions de dollars été temporairement gelée.
Personne ne sait pour le moment si le président américain volera au secours de son homologue Jovenel Moïse et entraînera la communauté internationale dans son sillage.
Pour le moment cependant, après plus de quinze jours de crise, pas un mot, pas un geste n'est venu de l'ambassade de Tabarre ni de Washington.
Auteur: Roberson Alphonse
Source: https://lenouvelliste.com/article/207401/la-communaute-internationale-va-t-elle-revoler-au-secours-de-jovenel-moise
mercredi 25 septembre 2019
Après plus d'un mois de silence, Jovenel Moïse propose la formation d’un gouvernement d’union nationale et appelle à une trêve
La formation d’un gouvernement d’union nationale avec la participation de toutes les forces vives du pays, demande d’une trêve et la promesse de ne pas répondre à la violence politique par la violence… tels sont les points forts de l’adresse à la nation du chef de l’Etat prononcée vers 2 heures du matin ce mercredi 25 septembre sur la Télévision nationale. Jovenel Moïse qui sans le dire clairement a soutenu qu’il ne laissera pas le pouvoir comme l’exige l’opposition politique a appelé encore une fois tous les secteurs au dialogue…
« Si la violence et les casses pouvaient construire Haïti ! Si ôte-toi que je m’y mette pouvait construire Haïti ! Si empêcher les enfants d’aller à l’école pouvait construire Haïti…on l’aurait déjà fait depuis ces 30 dernières années », a déclaré le chef de l’Etat dans son adresse à la nation, proposant aux acteurs de rechercher maintenant « des accords sur nos désaccords, une entente sur nos mésententes… »
Jovenel Moïse qui depuis le 14 août dernier n’avait fait aucune déclaration publique a choisi de s’adresser à la population à un moment où les Haïtiens dorment, ce mercredi.
« Après de multiples tentatives, nous avons constaté que le Sénat n’est pas en mesure de remplir ses obligations constitutionnelles, afin de doter le pays d’un gouvernement légitime, ou de réfuter suivant les formes admises par les lois de la République et les principes démocratiques, la déclaration de politique générale de deux gouvernements successifs, en sept mois et en six séances avortées. J’en prends acte », a avancé le chef de l’Etat.
« Je tends ma main à toutes les forces vives de la nation afin de former ensemble un gouvernement d’union nationale, capable d’adresser les problèmes urgents du pays comme les élections, la Constitution, la reddition de comptes sur l’utilisation de l’argent de l’Etat, réforme identitaire, réforme dans l’énergie… », a proposé Jovenel Moïse avant de souligner que seul un gouvernement d’union nationale peut aborder ces problèmes, a-t-il dit.
« Ayons le courage d’oser nous unir. Ayons le courage de rejeter les pratiques qui ont nourri nos adversités. Le devoir de la refondation nationale nous incombe. Mes chers concitoyens, je vous demande une trêve historique pour entamer les réformes institutionnelles, sociales et économiques indispensables au développement national. Je me suis promis de ne pas répondre à la violence politique par la violence. Je réponds à la violence politique par le dialogue», a promis le chef de l’Etat.
Jovenel Moïse se dit conscient des conditions de vie des couches les plus vulnérables du pays qui vivent au jour le jour. C’est pourquoi, a-t-il dit, qu’il a annulé sa participation à la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU cette semaine afin de pouvoir aborder les problèmes auxquels fait face le pays.
« J’ai entendu le cris de la population. J’ai entendu et j’ai constaté votre désespoir. Ayiti pap peri… », a-t-il affirmé, appelant à une unité afin de changer la crise en une opportunité. Jovenel Moïse a encore une fois appelé toutes les forces vives du pays au dialogue.
« Quand l’administration publique fonctionne au ralenti et que la DGI et la douane sont fermées, l’Etat n’aura pas de moyens pour adresser les problèmes de la population », a-t-il déclaré, faisant référence à la situation de troubles de ces derniers jours.
Il a reconnu qu’il y a beaucoup de désordres dans l’administration publique et a promis d’y remédier. Le président a promis d’assumer ses responsabilités en ce sens tout en appelant les pouvoirs législatifs et judiciaires à faire leur leurs.
Jovenel Moïse dit avoir passé des instructions au Premier ministre Lapin afin de prendre rapidement des dispositions pour résoudre les problèmes sécuritaires du pays. « Le premier devoir de l’Etat c’est de sécuriser vos vies et vos biens. Toutes les dispositions seront prises pour permettre la reprise des activités au pays », a-t-il affirmé comme pendant chaque grand moment de convulsions dans le pays.
S’il a fait référence au Premier ministre démissionnaire Lapin, le président n’a pas fait mention de Fritz William Michel dans son message. On ignore s’il va choisir un troisième Premier ministre depuis la démission de Jean-Henry Céant.
Aucun intérêt, aucune cause n’est plus important que la population, a conclu Jovenel Moïse dans son adresse à la nation d’une quinzaine de minutes dans un contexte où le pays est en mode lock depuis la semaine dernière. Les transports en commun, l’école, les activités économiques et même l’administration publique sont paralysés. Le pays est en grève générale alors qu’aucun secteur ni parti politique n’a lancé des mots d’ordre en ce sens…
Robenson Geffrard
Commentaires:
Au moins il a parlé!
Pour dire les mêmes choses certes!
Ce qu'ont toujours dit les dirigeants qui ont conduit Haïti dans ce grand trou vide et noir, ou le pays patauge actuellement.
La dernière fois aussi , il avait parlé de gouvernement d'union nationale et de dialogue. Ces paroles furent accompagnées de la nomination du premier ministre non ratifié, qui comme depuis quelques temps a composé un gouvernement sous la dictée du pouvoir législatif dans la répartition des postes .. comme avant!
Il y a aujourd'hui un personnage particulier au niveau de l'opposition: Joseph Lambert, va-t-il enfin porté son choix sur celui qui rêve depuis longtemps d'être Premier Ministre?
« Si la violence et les casses pouvaient construire Haïti ! Si ôte-toi que je m’y mette pouvait construire Haïti ! Si empêcher les enfants d’aller à l’école pouvait construire Haïti…on l’aurait déjà fait depuis ces 30 dernières années », a déclaré le chef de l’Etat dans son adresse à la nation, proposant aux acteurs de rechercher maintenant « des accords sur nos désaccords, une entente sur nos mésententes… »
Jovenel Moïse qui depuis le 14 août dernier n’avait fait aucune déclaration publique a choisi de s’adresser à la population à un moment où les Haïtiens dorment, ce mercredi.
« Après de multiples tentatives, nous avons constaté que le Sénat n’est pas en mesure de remplir ses obligations constitutionnelles, afin de doter le pays d’un gouvernement légitime, ou de réfuter suivant les formes admises par les lois de la République et les principes démocratiques, la déclaration de politique générale de deux gouvernements successifs, en sept mois et en six séances avortées. J’en prends acte », a avancé le chef de l’Etat.
« Je tends ma main à toutes les forces vives de la nation afin de former ensemble un gouvernement d’union nationale, capable d’adresser les problèmes urgents du pays comme les élections, la Constitution, la reddition de comptes sur l’utilisation de l’argent de l’Etat, réforme identitaire, réforme dans l’énergie… », a proposé Jovenel Moïse avant de souligner que seul un gouvernement d’union nationale peut aborder ces problèmes, a-t-il dit.
« Ayons le courage d’oser nous unir. Ayons le courage de rejeter les pratiques qui ont nourri nos adversités. Le devoir de la refondation nationale nous incombe. Mes chers concitoyens, je vous demande une trêve historique pour entamer les réformes institutionnelles, sociales et économiques indispensables au développement national. Je me suis promis de ne pas répondre à la violence politique par la violence. Je réponds à la violence politique par le dialogue», a promis le chef de l’Etat.
Jovenel Moïse se dit conscient des conditions de vie des couches les plus vulnérables du pays qui vivent au jour le jour. C’est pourquoi, a-t-il dit, qu’il a annulé sa participation à la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU cette semaine afin de pouvoir aborder les problèmes auxquels fait face le pays.
« J’ai entendu le cris de la population. J’ai entendu et j’ai constaté votre désespoir. Ayiti pap peri… », a-t-il affirmé, appelant à une unité afin de changer la crise en une opportunité. Jovenel Moïse a encore une fois appelé toutes les forces vives du pays au dialogue.
« Quand l’administration publique fonctionne au ralenti et que la DGI et la douane sont fermées, l’Etat n’aura pas de moyens pour adresser les problèmes de la population », a-t-il déclaré, faisant référence à la situation de troubles de ces derniers jours.
Il a reconnu qu’il y a beaucoup de désordres dans l’administration publique et a promis d’y remédier. Le président a promis d’assumer ses responsabilités en ce sens tout en appelant les pouvoirs législatifs et judiciaires à faire leur leurs.
Jovenel Moïse dit avoir passé des instructions au Premier ministre Lapin afin de prendre rapidement des dispositions pour résoudre les problèmes sécuritaires du pays. « Le premier devoir de l’Etat c’est de sécuriser vos vies et vos biens. Toutes les dispositions seront prises pour permettre la reprise des activités au pays », a-t-il affirmé comme pendant chaque grand moment de convulsions dans le pays.
S’il a fait référence au Premier ministre démissionnaire Lapin, le président n’a pas fait mention de Fritz William Michel dans son message. On ignore s’il va choisir un troisième Premier ministre depuis la démission de Jean-Henry Céant.
Aucun intérêt, aucune cause n’est plus important que la population, a conclu Jovenel Moïse dans son adresse à la nation d’une quinzaine de minutes dans un contexte où le pays est en mode lock depuis la semaine dernière. Les transports en commun, l’école, les activités économiques et même l’administration publique sont paralysés. Le pays est en grève générale alors qu’aucun secteur ni parti politique n’a lancé des mots d’ordre en ce sens…
Robenson Geffrard
Commentaires:
Au moins il a parlé!
Pour dire les mêmes choses certes!
Ce qu'ont toujours dit les dirigeants qui ont conduit Haïti dans ce grand trou vide et noir, ou le pays patauge actuellement.
La dernière fois aussi , il avait parlé de gouvernement d'union nationale et de dialogue. Ces paroles furent accompagnées de la nomination du premier ministre non ratifié, qui comme depuis quelques temps a composé un gouvernement sous la dictée du pouvoir législatif dans la répartition des postes .. comme avant!
Il y a aujourd'hui un personnage particulier au niveau de l'opposition: Joseph Lambert, va-t-il enfin porté son choix sur celui qui rêve depuis longtemps d'être Premier Ministre?
Ce que les secteurs clés de la société avaient déjà dit au président de la République
Les banques commerciales et la plupart des entreprises privées de l’aire métropolitaine ont fermé leurs portes le mardi 24 septembre. Les transports en commun et les activités scolaires fonctionnent au ralenti depuis la semaine dernière. Pour la énième fois depuis les mouvements des 6 et 7 juillet 2018, le pays est en mode lock. Si lors des mouvements de protestation de juin dernier tous les secteurs clés de la société avaient clairement plaidé pour un changement de système, aujourd’hui, ils observent sans piper mot. Le Nouvelliste revient sur ce que ces derniers avaient déjà dit au président de la République il y a trois mois.
Publié le 2019-09-24 | Le Nouvelliste
« Il faut à tous les échelons des pouvoirs et de la fonction publique des femmes et des hommes nouveaux », avait recommandé l’Église catholique d’Haïti dans une prise de position en juin dernier.
Selon les évêques, « la source principale du mal qui ronge notre pays est l’amour excessif de l’argent ». Les évêques dénoncaient aussi « la corruption généralisée » de même que « l’instabilité politique qui sévit en Haïti et les comportements indignes des politiciens (qui) sont sur le point d’inaugurer dans le pays “l’ère de l’ivresse assassine du sans-limite”. Sans citer le nom du président Jovenel Moïse, les pasteurs de l’Église catholique concluent leur intervention, (qui) se veut citoyenne, « en mettant les acteurs politiques devant leurs responsabilités ». « Nous les exhortons à réparer les injustices sociales, à se soumettre à la justice de leur pays si c’est le prix à payer pour reconstituer l’autorité morale de l’État et de ses dirigeants …»
« Pour répéter Jean Paul II, “il faut que quelque chose change ici!” parce que le peuple haïtien en a assez de souffrir, de croupir dans la misère » : le message de la Conférence des évêques d’Haïti publié était est sans équivoque.
Les évêques demandaient à ce moment-là au peuple haïtien d'identifier ceux qui recherchent vraiment son bien. « Pour que les choses changent, il faut à tous les échelons des pouvoirs et de la fonction publique des femmes et des hommes nouveaux par leur mentalité, leur conscience professionnelle et leur compétence. Voilà pourquoi notre intervention se veut citoyenne en mettant les acteurs politiques devant leurs responsabilités. Nous les exhortons à réparer les injustices sociales, à se soumettre à la justice de leur pays si c’est le prix à payer pour reconstituer l’autorité morale de l’État et de ses dirigeants », conclut la CEH dans son message au mois de juin de l'année en cours.
« …aggravation de la situation économique et sociale, insécurité inacceptable, perte de contrôle des départements géographiques par les pouvoirs publics, et tant d'autres problèmes connus de tous... Le pays est au bord du précipice », avait dit constater le Forum économique en juin dernier. « Tout en reconnaissant la responsabilité collective de tous les Haïtiens et Haïtiennes à cette faillite, force est de constater que si le président de la République, M. Jovenel Moïse, ainsi que le Parlement ont hérité d’un pays en dysfonctionnement, ils ont, par un ensemble de décisions irréfléchies et répétitives, contribué à enfoncer le pays davantage dans la crise et ont prouvé qu’ils font partie du problème et non de la solution », avaient dénoncé les patrons.
Le Forum avait dit supporter et encourager vivement une concertation de tous les secteurs de la vie nationale. Il se disait aussi prêt à contribuer à la recherche d'une solution réaliste devant mener à une révision complète des systèmes politique et socio-économique afin de construire ensemble une nouvelle Haïti digne, dynamique, prospère, équitable, juste, solidaire et résolument tournée vers l’avenir.
Après la Conférence des évêques d’Haïti et le Forum économique, c’était le tour de la Fédération protestante d’Haïti de réclamer un changement de système en juin dernier. « Ce système ne tient plus. Il doit changer », s’était positionné la Fédération protestante d'Haïti (FPH).
« Sistèm ki la a pa ka kenbe ankò. Li oblije chanje. Se pou sa FEDERASYION PWOTESTAN D AYITI mande tout moun mete enterè peyi a devan nan fasilite kreyasyon yon nouvo sistèm ki pou satisfè revandikasyon pèp la. Si kapitèn bato a pa konn wout la, si kapitèn bato a pa ka pase, se pou l gen konsyans li pa kapab. Se pou l remèt gouvènay la. Pèp ayisyen an pa k ab soufri ankò », lit-on dans le message en créole de la FPH.
« Dirijan, se pou nou gen kouraj pou nou gade kote nou te pran peyi a ak kote nou mete l jodi a. Nou mete l nan twou lamizè, twou ensekirite, twou imoralite ak kòripsyon : moun pa ka manje, moun pa ka sikile jan yo vle. Anpil lajan yo prete Ayiti (plizyè jenerasyon gen pou peye ak enterè) depanse epi pèp la konstate sitiyasyon li vin pi mal », avait dénoncé la Fédération protestante.
Religions pour la Paix avait appelé, de son côté, la société civile à se mobiliser. Dans une prise de position publiée le 3 juin, cette organisation interreligieuse s’était proposée d’entrer en consultation avec les différents secteurs du pays.
« La plateforme interreligieuse Religions pour la paix, toujours préoccupée par la situation délétère qui caractérise la vie du peuple haïtien depuis de longues années et profondément inquiétée par le spectre d’une déflagration sociale, se fait le devoir d’alerter la société sur : 1) l’incapacité de la classe politique à engager le pays dans la voie du développement économique et social durable ; 2) l’obligation des organisations de la société à se mobiliser pour sauver ce qui reste du pays », lisait-on dans la prise de position de Religions pour la Paix.
Dans une interview accordée au Nouvelliste à la fin du mois de mai dernier, l’ambassadeur de France en Haïti, José Gomez, avait déjà dit voir s’accumuler à l’horizon des nuages noirs sur le pays. Il avait appelé en ce sens à un dialogue sans préconditions, ouvert entre tous les secteurs du pays.
«…Nous proposons que la communauté internationale puisse faciliter ce dialogue, assurer une espèce de secrétariat, d’aide logistique. L’Union européenne est prête à le faire. Je sais aussi que les Nations unies et l’OEA sont prêtes à le faire aussi », avait fait savoir le diplomate français.
Auteur: Robenson Geffrard
https://lenouvelliste.com/article/207284/ce-que-les-secteurs-cles-de-la-societe-avaient-deja-dit-au-president-de-la-republique
Publié le 2019-09-24 | Le Nouvelliste
« Il faut à tous les échelons des pouvoirs et de la fonction publique des femmes et des hommes nouveaux », avait recommandé l’Église catholique d’Haïti dans une prise de position en juin dernier.
Selon les évêques, « la source principale du mal qui ronge notre pays est l’amour excessif de l’argent ». Les évêques dénoncaient aussi « la corruption généralisée » de même que « l’instabilité politique qui sévit en Haïti et les comportements indignes des politiciens (qui) sont sur le point d’inaugurer dans le pays “l’ère de l’ivresse assassine du sans-limite”. Sans citer le nom du président Jovenel Moïse, les pasteurs de l’Église catholique concluent leur intervention, (qui) se veut citoyenne, « en mettant les acteurs politiques devant leurs responsabilités ». « Nous les exhortons à réparer les injustices sociales, à se soumettre à la justice de leur pays si c’est le prix à payer pour reconstituer l’autorité morale de l’État et de ses dirigeants …»
« Pour répéter Jean Paul II, “il faut que quelque chose change ici!” parce que le peuple haïtien en a assez de souffrir, de croupir dans la misère » : le message de la Conférence des évêques d’Haïti publié était est sans équivoque.
Les évêques demandaient à ce moment-là au peuple haïtien d'identifier ceux qui recherchent vraiment son bien. « Pour que les choses changent, il faut à tous les échelons des pouvoirs et de la fonction publique des femmes et des hommes nouveaux par leur mentalité, leur conscience professionnelle et leur compétence. Voilà pourquoi notre intervention se veut citoyenne en mettant les acteurs politiques devant leurs responsabilités. Nous les exhortons à réparer les injustices sociales, à se soumettre à la justice de leur pays si c’est le prix à payer pour reconstituer l’autorité morale de l’État et de ses dirigeants », conclut la CEH dans son message au mois de juin de l'année en cours.
« …aggravation de la situation économique et sociale, insécurité inacceptable, perte de contrôle des départements géographiques par les pouvoirs publics, et tant d'autres problèmes connus de tous... Le pays est au bord du précipice », avait dit constater le Forum économique en juin dernier. « Tout en reconnaissant la responsabilité collective de tous les Haïtiens et Haïtiennes à cette faillite, force est de constater que si le président de la République, M. Jovenel Moïse, ainsi que le Parlement ont hérité d’un pays en dysfonctionnement, ils ont, par un ensemble de décisions irréfléchies et répétitives, contribué à enfoncer le pays davantage dans la crise et ont prouvé qu’ils font partie du problème et non de la solution », avaient dénoncé les patrons.
Le Forum avait dit supporter et encourager vivement une concertation de tous les secteurs de la vie nationale. Il se disait aussi prêt à contribuer à la recherche d'une solution réaliste devant mener à une révision complète des systèmes politique et socio-économique afin de construire ensemble une nouvelle Haïti digne, dynamique, prospère, équitable, juste, solidaire et résolument tournée vers l’avenir.
Après la Conférence des évêques d’Haïti et le Forum économique, c’était le tour de la Fédération protestante d’Haïti de réclamer un changement de système en juin dernier. « Ce système ne tient plus. Il doit changer », s’était positionné la Fédération protestante d'Haïti (FPH).
« Sistèm ki la a pa ka kenbe ankò. Li oblije chanje. Se pou sa FEDERASYION PWOTESTAN D AYITI mande tout moun mete enterè peyi a devan nan fasilite kreyasyon yon nouvo sistèm ki pou satisfè revandikasyon pèp la. Si kapitèn bato a pa konn wout la, si kapitèn bato a pa ka pase, se pou l gen konsyans li pa kapab. Se pou l remèt gouvènay la. Pèp ayisyen an pa k ab soufri ankò », lit-on dans le message en créole de la FPH.
« Dirijan, se pou nou gen kouraj pou nou gade kote nou te pran peyi a ak kote nou mete l jodi a. Nou mete l nan twou lamizè, twou ensekirite, twou imoralite ak kòripsyon : moun pa ka manje, moun pa ka sikile jan yo vle. Anpil lajan yo prete Ayiti (plizyè jenerasyon gen pou peye ak enterè) depanse epi pèp la konstate sitiyasyon li vin pi mal », avait dénoncé la Fédération protestante.
Religions pour la Paix avait appelé, de son côté, la société civile à se mobiliser. Dans une prise de position publiée le 3 juin, cette organisation interreligieuse s’était proposée d’entrer en consultation avec les différents secteurs du pays.
« La plateforme interreligieuse Religions pour la paix, toujours préoccupée par la situation délétère qui caractérise la vie du peuple haïtien depuis de longues années et profondément inquiétée par le spectre d’une déflagration sociale, se fait le devoir d’alerter la société sur : 1) l’incapacité de la classe politique à engager le pays dans la voie du développement économique et social durable ; 2) l’obligation des organisations de la société à se mobiliser pour sauver ce qui reste du pays », lisait-on dans la prise de position de Religions pour la Paix.
Dans une interview accordée au Nouvelliste à la fin du mois de mai dernier, l’ambassadeur de France en Haïti, José Gomez, avait déjà dit voir s’accumuler à l’horizon des nuages noirs sur le pays. Il avait appelé en ce sens à un dialogue sans préconditions, ouvert entre tous les secteurs du pays.
«…Nous proposons que la communauté internationale puisse faciliter ce dialogue, assurer une espèce de secrétariat, d’aide logistique. L’Union européenne est prête à le faire. Je sais aussi que les Nations unies et l’OEA sont prêtes à le faire aussi », avait fait savoir le diplomate français.
Auteur: Robenson Geffrard
https://lenouvelliste.com/article/207284/ce-que-les-secteurs-cles-de-la-societe-avaient-deja-dit-au-president-de-la-republique
lundi 23 septembre 2019
Il n’y a pas que des barricades à Port-au-Prince, le street art investit nos murs
Publié le 2019-09-20 | Le Nouvelliste
Alors que l’on brûle des pneus à l’avenue Lamartinière, au Bois-Verna, ce mardi 17 septembre, le festival de graffitis ne chôme pas. Les graffiteurs continuent à peindre nos murs. Armés de bombes aérosols, de pinceaux, de récipients de peinture, ils expriment en couleurs des sujets qui éveillent notre curiosité. Les murs des maisons et écoles privées de l’avenue Lamartinière, des rues Camille Léon et Baussan se transforment au fur et à mesure.
Le Collectif pour la promotion des arts urbains et de l’art contemporain (CPAUAC) a réuni vingt-six d'artistes (9 internationaux et 17 locaux) autour du thème : « Mobilité contemporaine – Déterritorialiser l’imaginaire ». Du 10 au 20 septembre 2019, l'art street décrète la permanence sur la voie publique.
Les artistes étrangers, américains, français, belges, mexicains et brésiliens, ne se sont pas présentés aujourd’hui sur les lieux, ils ont joué la carte de la prudence. Mais plusieurs jeunes graffeurs haïtiens n'ont pas raté le rendez-vous.
À trois jours de la fin de la 4e édition de ce festival, ils se donnent à fond sur nos murs. Ces jeunes inscrits dans la dynamique du street art, en d'autres mots, l’art urbain, l’art éphémère, s’accrochent à ce qu’ils font. Ils sont, pour la plupart, dans la vingtaine. À cet âge, on n’a peur de rien. Au nom de sa passion, on brave tous les dangers.
À la rue Camille Léon où pointent quelques rares voitures, un petit groupe d'artistes œuvrent sur des fresques entamées depuis trois ou quatre jours. Les murs prennent de la valeur, véhiculent des messages et de l'émotion. En posant notre regard étonné sur ces formes, l’information prend d’autres résonances.
Manifestement, il n’y a pas que des barricades à Port-au-Prince, des tirs sporadiques, la rareté de l'essence, la vie chère et l'attente exaspérante du dénouement de cette crise interminable. La culture est là aussi, dans la grâce et la légèreté. Elle envoie des ondes vibratoires en gammes chromatiques, même si elle est noyée dans une actualité pesante.
Auteur: Claude Bernard Sérant
Source: https://lenouvelliste.com/…/il-ny-a-pas-que-des-barricades-…
DIZONPAM:
Très belle initiative avec des réalisations de très bonnes qualités. Les couleurs attirent et calment. Les perspectives sont des invitations à partager... Que l'essor de cette expression artistique n'ouvre pas une version du street art et saletés! Avec une ville propre, les productions de ce festival apporteraient définitivement un autre élan de vie à nos murs qui sont trop hauts déjà!
Alors que l’on brûle des pneus à l’avenue Lamartinière, au Bois-Verna, ce mardi 17 septembre, le festival de graffitis ne chôme pas. Les graffiteurs continuent à peindre nos murs. Armés de bombes aérosols, de pinceaux, de récipients de peinture, ils expriment en couleurs des sujets qui éveillent notre curiosité. Les murs des maisons et écoles privées de l’avenue Lamartinière, des rues Camille Léon et Baussan se transforment au fur et à mesure.
Le Collectif pour la promotion des arts urbains et de l’art contemporain (CPAUAC) a réuni vingt-six d'artistes (9 internationaux et 17 locaux) autour du thème : « Mobilité contemporaine – Déterritorialiser l’imaginaire ». Du 10 au 20 septembre 2019, l'art street décrète la permanence sur la voie publique.
Les artistes étrangers, américains, français, belges, mexicains et brésiliens, ne se sont pas présentés aujourd’hui sur les lieux, ils ont joué la carte de la prudence. Mais plusieurs jeunes graffeurs haïtiens n'ont pas raté le rendez-vous.
À trois jours de la fin de la 4e édition de ce festival, ils se donnent à fond sur nos murs. Ces jeunes inscrits dans la dynamique du street art, en d'autres mots, l’art urbain, l’art éphémère, s’accrochent à ce qu’ils font. Ils sont, pour la plupart, dans la vingtaine. À cet âge, on n’a peur de rien. Au nom de sa passion, on brave tous les dangers.
À la rue Camille Léon où pointent quelques rares voitures, un petit groupe d'artistes œuvrent sur des fresques entamées depuis trois ou quatre jours. Les murs prennent de la valeur, véhiculent des messages et de l'émotion. En posant notre regard étonné sur ces formes, l’information prend d’autres résonances.
Manifestement, il n’y a pas que des barricades à Port-au-Prince, des tirs sporadiques, la rareté de l'essence, la vie chère et l'attente exaspérante du dénouement de cette crise interminable. La culture est là aussi, dans la grâce et la légèreté. Elle envoie des ondes vibratoires en gammes chromatiques, même si elle est noyée dans une actualité pesante.
Auteur: Claude Bernard Sérant
Source: https://lenouvelliste.com/…/il-ny-a-pas-que-des-barricades-…
DIZONPAM:
Très belle initiative avec des réalisations de très bonnes qualités. Les couleurs attirent et calment. Les perspectives sont des invitations à partager... Que l'essor de cette expression artistique n'ouvre pas une version du street art et saletés! Avec une ville propre, les productions de ce festival apporteraient définitivement un autre élan de vie à nos murs qui sont trop hauts déjà!
La séance de la ratification de la politique générale de Fritz William Michel programmée pour ce lundi
DIZONPAM!
AU VIOL!!!!
La lutte contre la corruption et l'impunité depuis quelques bons mois a su déclenché un réveil citoyen qui a touché toutes les couches sociales du pays (même ceux qui sont indexées dans un dossier comme le dossier #PetroCaribe. La crise politique qui paralyse Haïti et paupérise les haïtiens ne datent pas d'aujourd'hui.
Le pays vogue abandonné à lui-même. Les responsables semblent s'agiter pour laisser le bateau au dernier moment avec un maximum de butin sous le mutisme et l'effacement d'un président transparent, muet et sourd! Le parti et les secteurs au pouvoir ont tiré leur meilleure épingle en la personne de Monsieur Fritz William Michel inconnu du grand public. Le choix de cet inconnu pour un poste si important dans la conjoncture actuelle force la curiosité de beaucoup qui finiront par trouver "des casseroles" le rendant carrément inéligible pour le poste de premier ministre.
Si les autorités haïtiennes faisaient le culte de la décence et de la bienséance, elles auraient, commençant par l'intéressé lui-même, mis à l'écart ce Monsieur, le temps qu'il fasse un point réel sur ces différentes affaires.
Loin de tout cela, comme une provocation violente, les pouvoirs exécutifs et législatifs se lancent dans un forcing, comme un acte de viol perpétré contre toute une nation, pour faire de Monsieur le chef d'un gouvernement! Ces deux pouvoirs agissent aujourd'hui sans cache-faces, sans camouflage dans le sens de l'institutionnalisation effective du vol, de la corruption et de l'impunité!
Cette attitude exige une réponse ferme des vraies forces vives de la nation. Il faut sauver ce qui reste de ce pays, l'indispensable pour repartir différemment! Bonjour et bonne lecture
----------
La séance de la ratification de la politique générale de Fritz William Michel programmée pour ce lundi
Publié le 2019-09-22 | Le Nouvelliste
La séance de ratification de l’énoncé de politique générale du premier ministre nommé Fritz William Michel est prévue ce lundi 23 septembre à 8h a.m. C’est le président du Sénat qui en a fait l’annonce sur son compte Twitter, dimanche 22 septembre en début d’après-midi. « Contrairement aux rumeurs faisant croire que la séance de ratification était prévue pour ce dimanche, la séance de ratification du PM nommé @fritzwmichel et son gouvernement est fixée pour ce lundi 23 septembre 2019 à 8hrs a.m. », a tweeté Carl Murat Cantave.
Le président du Sénat a fait cette annonce alors que quatre sénateurs de l’opposition étaient remarqués au Sénat ce dimanche depuis l'aube. Ces parlementaires étaient là pour s’opposer à une éventuelle tenue de la séance. Le sénateur Antonio Cheramy (Don Kato) l’a clairement expliqué dans une vidéo circulant sur la toile. Il a expliqué que ses collègues et lui sont là « pour éviter que l’on trompe la vigilance du peuple».
L’annonce de cette séance de ratification intervient alors qu’aucun accord politique n’a encore été trouvé au niveau du Grand Corps. La récente tentative pour organiser une séance sur la ratification de Fritz William Michel a été reportée en raison entre autres de l’intrusion de plusieurs dizaines de militants au Parlement qui ont tout saccagé sur leur passage. Sorel Jacinthe, de la Grand-Anse, avait accusé les sénateurs de la majorité présidentielle d’avoir reçu des pots-de-vin en échange d’un éventuel vote en faveur de Fritz William Michel.
Auteur: Jean Daniel
Source: https://lenouvelliste.com/article/207188/la-seance-de-la-ratification-de-la-politique-generale-de-fritz-william-michel-programmee-pour-ce-lundi
AU VIOL!!!!
La lutte contre la corruption et l'impunité depuis quelques bons mois a su déclenché un réveil citoyen qui a touché toutes les couches sociales du pays (même ceux qui sont indexées dans un dossier comme le dossier #PetroCaribe. La crise politique qui paralyse Haïti et paupérise les haïtiens ne datent pas d'aujourd'hui.
Le pays vogue abandonné à lui-même. Les responsables semblent s'agiter pour laisser le bateau au dernier moment avec un maximum de butin sous le mutisme et l'effacement d'un président transparent, muet et sourd! Le parti et les secteurs au pouvoir ont tiré leur meilleure épingle en la personne de Monsieur Fritz William Michel inconnu du grand public. Le choix de cet inconnu pour un poste si important dans la conjoncture actuelle force la curiosité de beaucoup qui finiront par trouver "des casseroles" le rendant carrément inéligible pour le poste de premier ministre.
Si les autorités haïtiennes faisaient le culte de la décence et de la bienséance, elles auraient, commençant par l'intéressé lui-même, mis à l'écart ce Monsieur, le temps qu'il fasse un point réel sur ces différentes affaires.
Loin de tout cela, comme une provocation violente, les pouvoirs exécutifs et législatifs se lancent dans un forcing, comme un acte de viol perpétré contre toute une nation, pour faire de Monsieur le chef d'un gouvernement! Ces deux pouvoirs agissent aujourd'hui sans cache-faces, sans camouflage dans le sens de l'institutionnalisation effective du vol, de la corruption et de l'impunité!
Cette attitude exige une réponse ferme des vraies forces vives de la nation. Il faut sauver ce qui reste de ce pays, l'indispensable pour repartir différemment! Bonjour et bonne lecture
----------
La séance de la ratification de la politique générale de Fritz William Michel programmée pour ce lundi
Publié le 2019-09-22 | Le Nouvelliste
La séance de ratification de l’énoncé de politique générale du premier ministre nommé Fritz William Michel est prévue ce lundi 23 septembre à 8h a.m. C’est le président du Sénat qui en a fait l’annonce sur son compte Twitter, dimanche 22 septembre en début d’après-midi. « Contrairement aux rumeurs faisant croire que la séance de ratification était prévue pour ce dimanche, la séance de ratification du PM nommé @fritzwmichel et son gouvernement est fixée pour ce lundi 23 septembre 2019 à 8hrs a.m. », a tweeté Carl Murat Cantave.
Le président du Sénat a fait cette annonce alors que quatre sénateurs de l’opposition étaient remarqués au Sénat ce dimanche depuis l'aube. Ces parlementaires étaient là pour s’opposer à une éventuelle tenue de la séance. Le sénateur Antonio Cheramy (Don Kato) l’a clairement expliqué dans une vidéo circulant sur la toile. Il a expliqué que ses collègues et lui sont là « pour éviter que l’on trompe la vigilance du peuple».
L’annonce de cette séance de ratification intervient alors qu’aucun accord politique n’a encore été trouvé au niveau du Grand Corps. La récente tentative pour organiser une séance sur la ratification de Fritz William Michel a été reportée en raison entre autres de l’intrusion de plusieurs dizaines de militants au Parlement qui ont tout saccagé sur leur passage. Sorel Jacinthe, de la Grand-Anse, avait accusé les sénateurs de la majorité présidentielle d’avoir reçu des pots-de-vin en échange d’un éventuel vote en faveur de Fritz William Michel.
Auteur: Jean Daniel
Source: https://lenouvelliste.com/article/207188/la-seance-de-la-ratification-de-la-politique-generale-de-fritz-william-michel-programmee-pour-ce-lundi
samedi 21 septembre 2019
Danser sous la pluie avec Jehyna Sahyeir!
La dernière création de Jehyna Sahyeir, le concert MARASA, a été présentée pour la deuxième fois dans le cadre du festival, En lisant, le jeudi 11 juillet 2019, dans la cour de l’Institut Français en Haïti (IFH).
Dans une atmosphère de convivialité, en fin d’après-midi, la cour de l’Institut Français en Haïti (IFH) était déjà remplie par un public enthousiaste. La plupart d’entre eux étaient présents pour écouter encore une fois, ou découvrir, Jehyna Sahyeir, dans MARASA, durant le festival de théâtre contemporain, En lisant.
Cette année, Port-au-Prince accueille la 4ème édition de ce festival, du 8 au 17 juillet 2019, qui a pour thème « Du bâillonnement de la parole à l’extinction de la parole bâillonnée ». Dédié au monologue, des questions relatives à la libération de la parole et l’(im)possible dialogue sont posées en mettant en scène la collection « Enfin seul », de l’éditeur belge: Emile Lansman. Cette fois-ci, les organisateurs ont tenu un pari en proposant majoritairement des interprètes féminines dont Michèle Lemoine, Jehyna Sahyeir, Sachernka Anacassis, Yvenie Paul, Sylive Laurent Pourcel, Clorete Jacinthe, Louisna Laurent.
L’air était chaud, les sens en éveil, les conversations allaient bon train, puis, d’un moment à l’autre la voix de la chanteuse envahit l’espace! Accompagnée de son percussionniste, Marc-Harold Pierre, de Caleb Texier au piano, Oli Edlin, à la batterie, Johnson St Cyr, faisant vibrer la basse, et la voix de ses vhoristes, Valben et Rimsky Cassamajor, elle ne s’était pas fait attendre, comme font souvent des artistes de chez nous. L’étoile, Jehyna Sahyeir a gravi avec grâce les planches, et a brillé dans tous les sens du terme. Tout de noir vêtue, maquillage léger, avec des bijoux gorgés de couleur, une jupe aérienne d’un tissu diaphane portant à nu ses pieds énergiques esquissant gracieusement des pas de danse. Jehyna qui dit « chanter la vie », use de ses bras, de ses mains, de ses doigts, de ses locks, de ses jambes, de son buste pour délivrer un délice artistique hors pair!
Pour ceux et celles qui sont en train de faire connaissance avec l’artiste, Jehyna Sahyeir Célestin, de son nom complet, est une chanteuse, parolière, comédienne, et membre du collectif Feu Vers (Premier collectif de SLAM en Haïti).
Cette voix de chez nous, a déjà chanté aux côtés d’icônes de la musique haïtienne, tels que James Germain et Emeline Michel. Elle marche dans le sillon des artistes comme Nina Simone, Aretha Franklin, Lauryn Hill ou Jennifer Hudson.
Sans doute pour cela, elle a pris le temps durant son spectacle de rappeler la situation politique et sociale très tendue que nous vivons actuellement, se positionnant en tant qu’artiste engagée et en condamnant le récent massacre de la Saline , moins d’un an après l’autre drame qui a eu lieu dans ce quartier défavorisé.
MARASA, a été joué à la salle Polyvalente de la Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL), le 29 mars 2019, pour la première fois. Pour celui de l’IFH, Jehyna est restée fidèle a son répertoire musical chromatisé, où les couleurs des rythmes Vaudou-jazz fusionnent allègrement. Arc-en-ciel de couleurs, arc-en-ciel d’émotions, c’est ce qu’a offert la chanteuse avec MARASA, « lwa » (esprit Vaudou) représenté par de multiples couleurs. Mais aussi, MARASA, parce que ce spectacle est un mélange particulier entre deux univers culturels, Haïtien et Afro-américain, deux modes musicaux, précisément le vaudou et le jazz, qui partagent les mêmes racines, les mêmes histoires, les mêmes injustices et improbités. Un pont entre les captifs des champs de coton et ceux des cours en terre battue des péristyles.
En tant qu’étoile, Jehyna Sahyeir a ouvert sa voix, diffusant ainsi des rayons de lumière en entrelaçant mot, corps et son. Et comme si cela n’était pas suffisant, dame pluie a décidé de jouer également sa partition en se déversant, goutte par goutte. L’ invitée surprise s’est immiscée en narguant tout le monde, en bon retardataire. Elle s’est rapidement intégrée dans le décor en donnant un tout autre ton à l’événement! Le public a chanté, vibré avec MARASA, et encore mieux, on a dansé, le cœur en joie, sous la pluie!
Auteure:Hervia Dorsinville
dhervia04@gmail.com
Source: https://www.muselles.org/dansons-sous-la-pluie-avec-jehyna-sahyeir/
Dans une atmosphère de convivialité, en fin d’après-midi, la cour de l’Institut Français en Haïti (IFH) était déjà remplie par un public enthousiaste. La plupart d’entre eux étaient présents pour écouter encore une fois, ou découvrir, Jehyna Sahyeir, dans MARASA, durant le festival de théâtre contemporain, En lisant.
Cette année, Port-au-Prince accueille la 4ème édition de ce festival, du 8 au 17 juillet 2019, qui a pour thème « Du bâillonnement de la parole à l’extinction de la parole bâillonnée ». Dédié au monologue, des questions relatives à la libération de la parole et l’(im)possible dialogue sont posées en mettant en scène la collection « Enfin seul », de l’éditeur belge: Emile Lansman. Cette fois-ci, les organisateurs ont tenu un pari en proposant majoritairement des interprètes féminines dont Michèle Lemoine, Jehyna Sahyeir, Sachernka Anacassis, Yvenie Paul, Sylive Laurent Pourcel, Clorete Jacinthe, Louisna Laurent.
L’air était chaud, les sens en éveil, les conversations allaient bon train, puis, d’un moment à l’autre la voix de la chanteuse envahit l’espace! Accompagnée de son percussionniste, Marc-Harold Pierre, de Caleb Texier au piano, Oli Edlin, à la batterie, Johnson St Cyr, faisant vibrer la basse, et la voix de ses vhoristes, Valben et Rimsky Cassamajor, elle ne s’était pas fait attendre, comme font souvent des artistes de chez nous. L’étoile, Jehyna Sahyeir a gravi avec grâce les planches, et a brillé dans tous les sens du terme. Tout de noir vêtue, maquillage léger, avec des bijoux gorgés de couleur, une jupe aérienne d’un tissu diaphane portant à nu ses pieds énergiques esquissant gracieusement des pas de danse. Jehyna qui dit « chanter la vie », use de ses bras, de ses mains, de ses doigts, de ses locks, de ses jambes, de son buste pour délivrer un délice artistique hors pair!
Pour ceux et celles qui sont en train de faire connaissance avec l’artiste, Jehyna Sahyeir Célestin, de son nom complet, est une chanteuse, parolière, comédienne, et membre du collectif Feu Vers (Premier collectif de SLAM en Haïti).
Cette voix de chez nous, a déjà chanté aux côtés d’icônes de la musique haïtienne, tels que James Germain et Emeline Michel. Elle marche dans le sillon des artistes comme Nina Simone, Aretha Franklin, Lauryn Hill ou Jennifer Hudson.
Sans doute pour cela, elle a pris le temps durant son spectacle de rappeler la situation politique et sociale très tendue que nous vivons actuellement, se positionnant en tant qu’artiste engagée et en condamnant le récent massacre de la Saline , moins d’un an après l’autre drame qui a eu lieu dans ce quartier défavorisé.
MARASA, a été joué à la salle Polyvalente de la Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL), le 29 mars 2019, pour la première fois. Pour celui de l’IFH, Jehyna est restée fidèle a son répertoire musical chromatisé, où les couleurs des rythmes Vaudou-jazz fusionnent allègrement. Arc-en-ciel de couleurs, arc-en-ciel d’émotions, c’est ce qu’a offert la chanteuse avec MARASA, « lwa » (esprit Vaudou) représenté par de multiples couleurs. Mais aussi, MARASA, parce que ce spectacle est un mélange particulier entre deux univers culturels, Haïtien et Afro-américain, deux modes musicaux, précisément le vaudou et le jazz, qui partagent les mêmes racines, les mêmes histoires, les mêmes injustices et improbités. Un pont entre les captifs des champs de coton et ceux des cours en terre battue des péristyles.
En tant qu’étoile, Jehyna Sahyeir a ouvert sa voix, diffusant ainsi des rayons de lumière en entrelaçant mot, corps et son. Et comme si cela n’était pas suffisant, dame pluie a décidé de jouer également sa partition en se déversant, goutte par goutte. L’ invitée surprise s’est immiscée en narguant tout le monde, en bon retardataire. Elle s’est rapidement intégrée dans le décor en donnant un tout autre ton à l’événement! Le public a chanté, vibré avec MARASA, et encore mieux, on a dansé, le cœur en joie, sous la pluie!
Auteure:Hervia Dorsinville
dhervia04@gmail.com
Source: https://www.muselles.org/dansons-sous-la-pluie-avec-jehyna-sahyeir/
RAPPELEZ-MOI D'OUBLIER
OPUS 21919
Rappelez-moi d'oublier
Rappelez-moi d'oublier
Que ma ville se meurt
Rêve par rêve
Espoir après espoir
Rappelez-moi d’oublier
Que ma ville s’étiole
Arbre après arbre
Que ma ville s’égrène
Frères après frères
Rappelez-moi d'oublier
Que ma ville n'est plus ville
Que ma ville n'est plus mienne
Rappelez-moi d’oublier
Que ma ville s’abreuve
Du fiel de ses filles
Et du sang de ses fils
Rappelez-moi d’oublier
Que sur ma ville
Le soleil et la lune
Ne se lèvent ni se couchent
Et qu'à force de rappels
Ce spectre s'efface
Et fasse place
A un autre rêve
A un autre espoir"
Auteur Jonas Jolivert
« De Ville et Déville »
DIZON Pam!
17 MILLIONS POUR NOYER 4.2 MILLIARDS
Dans la logique d'un peuple qui se lance dans les rues pour finir avec la Corruption et l'impunité, ce genre d'aide représente un vrai frein, un véritable obstacle à l'obtention des revendications haïtiennes.
L'OEA pour Haïti , n'a jamais été une institution crédible. On dirait plutôt une bande de marionnettes à solde du stablishment! Pour preuve nous avons encore à travers de la gorge cette fameuse sortie de Jovenel qui lança comme une boule puante un appui d'une pseudo mission de l'OEA.
Pire encore, les états membres de l'OEA avaient mandaté un émissaire pour gérer avec Clinton les fonds destinés à la reconstruction d'Haïti. Là ils arrivent, ils veulent nous faire croire qu'ils nous font l’aumône en nous donnant 17.000.000 de dollars pour noyer les 4.2 milliards qui nous sont dus! " Restons sur nos gardes et veillons!
Bonne lecture
"L’OEA va débloquer environ 18 millions de dollars pour lutter contre la corruption en Haïti
Publié le 2019-09-20 | Le Nouvelliste
Il ne se passe pas un mois sans qu’il n'y ait un scandale de corruption impliquant les plus hautes autorités du pays à un niveau ou à un autre. Le dossier de la mauvaise gestion du fonds PetroCaribe dans lequel plusieurs anciens premiers ministres et de nombreux hauts commis de l’Etat ont été cités demeure, à date, l’un des plus grands scandales de corruption non encore élucidé. C’est dans ce contexte que l’Organisation des Etats américains (OEA) a décidé de supporter un programme visant à lutter contre la corruption en Haïti avec une aide technique et financière de 17.7 millions de dollars.
On ne sait pas encore le mécanisme que va utiliser l’OEA pour supporter la lutte contre la corruption dans le pays. Cependant, le ministre haïtien des Affaires étrangères qui a confié au Nouvelliste que l’Organisation hémisphérique a déjà approuvé en ce sens une enveloppe de 17.7 millions de dollars, a souligné que l’OEA va fournir des assistances techniques aux différentes institutions étatiques impliquées dans la lutte contre la corruption comme la Cour supérieure des comptes, l’ULCC (Unité de lutte contre la corruption) et l’UCREF (Unité centrale de renseignements financiers).
Ce programme s’étale sur une période de quatre ans, a précisé Bocchit Edmond, joint au téléphone jeudi depuis Washington. Plusieurs Etats membres de l’OEA ont déjà décidé de financer ce programme, a-t-il dit. « Ce programme a déjà été approuvé et sera mis en œuvre avant la fin de l’année… », a assuré Bocchit Edmond.
Le ministre a fait savoir au journal que pendant sa visite cette semaine à Washington il s’est entretenu avec le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro. « Nous avons discuté de la question électorale en Haïti, du dialogue national, de la lutte contre la corruption… », a confié Bocchit Edmond, annonçant que l’OEA va supporter techniquement et financièrement les institutions haïtiennes impliquées dans la lutte contre la corruption.
Sur son compte Twitter jeudi, Luis Almagro a écrit : « J'ai rencontré le chancelier @BocchitEdmond. #Haïti doit continuer à renforcer sa démocratie, à rechercher un dialogue inclusif et à trouver des solutions pacifiques et institutionnelles. »
Il faut rappeler qu’en juin dernier, une délégation de haut niveau de l'Organisation des États américains (OEA), conduite par l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’OEA, Carlos Trujillo, s’était rendue en Haïti à la demande du ministre haïtien des Affaires étrangères avec pour principale mission de faciliter le dialogue entre le président de la République et l’opposition politique qui, aujourd’hui encore, continue d’exiger la démission de Jovenel Moïse.
Robenson Geffrard
https://lenouvelliste.com/article/207158/loea-va-debloquer-environ-18-millions-de-dollars-pour-lutter-contre-la-corruption-en-haiti
17 MILLIONS POUR NOYER 4.2 MILLIARDS
Dans la logique d'un peuple qui se lance dans les rues pour finir avec la Corruption et l'impunité, ce genre d'aide représente un vrai frein, un véritable obstacle à l'obtention des revendications haïtiennes.
L'OEA pour Haïti , n'a jamais été une institution crédible. On dirait plutôt une bande de marionnettes à solde du stablishment! Pour preuve nous avons encore à travers de la gorge cette fameuse sortie de Jovenel qui lança comme une boule puante un appui d'une pseudo mission de l'OEA.
Pire encore, les états membres de l'OEA avaient mandaté un émissaire pour gérer avec Clinton les fonds destinés à la reconstruction d'Haïti. Là ils arrivent, ils veulent nous faire croire qu'ils nous font l’aumône en nous donnant 17.000.000 de dollars pour noyer les 4.2 milliards qui nous sont dus! " Restons sur nos gardes et veillons!
Bonne lecture
"L’OEA va débloquer environ 18 millions de dollars pour lutter contre la corruption en Haïti
Publié le 2019-09-20 | Le Nouvelliste
Il ne se passe pas un mois sans qu’il n'y ait un scandale de corruption impliquant les plus hautes autorités du pays à un niveau ou à un autre. Le dossier de la mauvaise gestion du fonds PetroCaribe dans lequel plusieurs anciens premiers ministres et de nombreux hauts commis de l’Etat ont été cités demeure, à date, l’un des plus grands scandales de corruption non encore élucidé. C’est dans ce contexte que l’Organisation des Etats américains (OEA) a décidé de supporter un programme visant à lutter contre la corruption en Haïti avec une aide technique et financière de 17.7 millions de dollars.
On ne sait pas encore le mécanisme que va utiliser l’OEA pour supporter la lutte contre la corruption dans le pays. Cependant, le ministre haïtien des Affaires étrangères qui a confié au Nouvelliste que l’Organisation hémisphérique a déjà approuvé en ce sens une enveloppe de 17.7 millions de dollars, a souligné que l’OEA va fournir des assistances techniques aux différentes institutions étatiques impliquées dans la lutte contre la corruption comme la Cour supérieure des comptes, l’ULCC (Unité de lutte contre la corruption) et l’UCREF (Unité centrale de renseignements financiers).
Ce programme s’étale sur une période de quatre ans, a précisé Bocchit Edmond, joint au téléphone jeudi depuis Washington. Plusieurs Etats membres de l’OEA ont déjà décidé de financer ce programme, a-t-il dit. « Ce programme a déjà été approuvé et sera mis en œuvre avant la fin de l’année… », a assuré Bocchit Edmond.
Le ministre a fait savoir au journal que pendant sa visite cette semaine à Washington il s’est entretenu avec le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro. « Nous avons discuté de la question électorale en Haïti, du dialogue national, de la lutte contre la corruption… », a confié Bocchit Edmond, annonçant que l’OEA va supporter techniquement et financièrement les institutions haïtiennes impliquées dans la lutte contre la corruption.
Sur son compte Twitter jeudi, Luis Almagro a écrit : « J'ai rencontré le chancelier @BocchitEdmond. #Haïti doit continuer à renforcer sa démocratie, à rechercher un dialogue inclusif et à trouver des solutions pacifiques et institutionnelles. »
Il faut rappeler qu’en juin dernier, une délégation de haut niveau de l'Organisation des États américains (OEA), conduite par l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’OEA, Carlos Trujillo, s’était rendue en Haïti à la demande du ministre haïtien des Affaires étrangères avec pour principale mission de faciliter le dialogue entre le président de la République et l’opposition politique qui, aujourd’hui encore, continue d’exiger la démission de Jovenel Moïse.
Robenson Geffrard
https://lenouvelliste.com/article/207158/loea-va-debloquer-environ-18-millions-de-dollars-pour-lutter-contre-la-corruption-en-haiti
JEAN JACQUES DESSALINES LE GRAND
AVONS-NOUS COMPRIS?
Au moins, devant la nécessité de se battre pour redevenir humain ou pour garder cette humanité retrouvée grâce à lui, les haïtiens ont heureusement réhabilité LE GÉNÉRAL JEAN JACQUES DESSALINES, L'EMPEREUR JACQUES PREMIER!
Je le disais haut et fort, avant Martin Luther King, bien avant Malcom X, bien avant Nelson Mandela, bien avant Barak Obama et Kemi Seba, nous avions eu et nous avons encore et toujours LE GÉNÉRAL JEAN JACQUES DESSALINES, L'EMPEREUR JACQUES PREMIER! JEAN-JACQUES DESSALINES, LE GRAND!
Je n'enlève aucun mérite, toute proportionnalité gardée, à ceux-là qui ont défendu ou qui défendent encore des causes justes. Mais je n'ai jamais pu m'extasier devant ces discours qui ne font que reprendre le verbe révolutionnaire qui a donné naissance à 1804 et à HAÏTI !
Avons-nous compris qu'il reste et demeure la source unique et authentique d'inspiration dans nos moments les plus sombres, puisque ses idées, sa vision et son génie ont disloqué et vaincu le plus inhumain des systèmes !
VIVE JEAN JACQUES DESSALINES, LE GRAND!
21/09/2019
Dr Jonas Jolivert
Au moins, devant la nécessité de se battre pour redevenir humain ou pour garder cette humanité retrouvée grâce à lui, les haïtiens ont heureusement réhabilité LE GÉNÉRAL JEAN JACQUES DESSALINES, L'EMPEREUR JACQUES PREMIER!
Je le disais haut et fort, avant Martin Luther King, bien avant Malcom X, bien avant Nelson Mandela, bien avant Barak Obama et Kemi Seba, nous avions eu et nous avons encore et toujours LE GÉNÉRAL JEAN JACQUES DESSALINES, L'EMPEREUR JACQUES PREMIER! JEAN-JACQUES DESSALINES, LE GRAND!
Je n'enlève aucun mérite, toute proportionnalité gardée, à ceux-là qui ont défendu ou qui défendent encore des causes justes. Mais je n'ai jamais pu m'extasier devant ces discours qui ne font que reprendre le verbe révolutionnaire qui a donné naissance à 1804 et à HAÏTI !
Avons-nous compris qu'il reste et demeure la source unique et authentique d'inspiration dans nos moments les plus sombres, puisque ses idées, sa vision et son génie ont disloqué et vaincu le plus inhumain des systèmes !
VIVE JEAN JACQUES DESSALINES, LE GRAND!
21/09/2019
Dr Jonas Jolivert
vendredi 20 septembre 2019
La situation exige un Premier ministre expérimenté, crédible avec une réputation exempte d’égratignure, selon le sénateur Joseph Lambert
Le sénateur Joseph Lambert, un temps prétendant à la Primature, ne fait pas de mystère sur ce qu’il pense de Fritz William Michel choisi par le président Jovenel Moïse, plébiscité par la Chambre des députés. Bien qu’il évoque son inconfort de « parler des personnes » et préfère « apprécier les actes », Joseph Lambert partage la position de l’ex-Premier Evans Paul qui croit que Fritz William Michel n’est pas l’homme de la situation. « Je reconnais les grandes difficultés de l'heure et je conviens avec M. Paul que cette situation requiert non seulement une expérience et des capacités mais encore une crédibilité et une réputation exemptes d'égratignure », a confié au journal le sénateur du Sud-Est.
« Depuis les événements des 6 et 7 juillet 2018, l'État, qui ne fonctionne plus, n'est plus contrôlé. Les institutions ne jouissent plus d'aucune confiance auprès de la population. Le président de la République est dépouillé de toute respectabilité et, depuis six mois, il peine à doter le pays d'un gouvernement .Le Parlement survit péniblement avec ses problèmes internes et l'impression qui s'en dégage n'est pas la bonne pendant que nos tribunaux et nos cours font mentir l'allégorie de la femme aux yeux bandés. Tout ce décor pour un peuple aux abois qui côtoie au quotidien l'opulence et l'arrogance d'une minorité », a détaillé Joseph Lambert, soulignant que le temps n’est pas à l’amateurisme.
« Une situation aussi compliquée mérite des interventions majeures et la direction du pays ne peut pas être confiée à des amateurs. Le prochain chef de gouvernement doit être en mesure de combler le très grand déficit du président Jovenel Moïse. Il doit avoir ses bagages et ses valeurs propres, tenant en main un bon carnet d'adresses », a indiqué le sénateur Joseph Lambert.
Roberson Alphonse
https://lenouvelliste.com/article/207107/la-situation-exige-un-premier-ministre-experimente-credible-avec-une-reputation-exempte-degratignure-selon-le-senateur-joseph-lambert
« Depuis les événements des 6 et 7 juillet 2018, l'État, qui ne fonctionne plus, n'est plus contrôlé. Les institutions ne jouissent plus d'aucune confiance auprès de la population. Le président de la République est dépouillé de toute respectabilité et, depuis six mois, il peine à doter le pays d'un gouvernement .Le Parlement survit péniblement avec ses problèmes internes et l'impression qui s'en dégage n'est pas la bonne pendant que nos tribunaux et nos cours font mentir l'allégorie de la femme aux yeux bandés. Tout ce décor pour un peuple aux abois qui côtoie au quotidien l'opulence et l'arrogance d'une minorité », a détaillé Joseph Lambert, soulignant que le temps n’est pas à l’amateurisme.
« Une situation aussi compliquée mérite des interventions majeures et la direction du pays ne peut pas être confiée à des amateurs. Le prochain chef de gouvernement doit être en mesure de combler le très grand déficit du président Jovenel Moïse. Il doit avoir ses bagages et ses valeurs propres, tenant en main un bon carnet d'adresses », a indiqué le sénateur Joseph Lambert.
Roberson Alphonse
https://lenouvelliste.com/article/207107/la-situation-exige-un-premier-ministre-experimente-credible-avec-une-reputation-exempte-degratignure-selon-le-senateur-joseph-lambert
Joseph Lambert : « Chaque pas du président Moïse est un pas vers l'abîme… »
Le président Jovenel Moïse, en mode « suicide politique », avance vers l’abîme. Sans accord politique, conseillé par des alliés dont, Evans Paul, Sainphor Liné Balthazar, le sénateur Joseph Lambert, fraichement passé à l’opposition, redoute le pire pour le chef de l’Etat et pour le pays…
Publié le 2019-09-19 | Le Nouvelliste
Le sénateur Joseph Lambert, interrogé mardi, au second jour d’un nouvel épisode « peyi lòk » et dans le sillage des sorties dans la presse de Sainphor Liné Balthazar, président du PHTK et de l’ex-Premier ministre Evans Paul, a confié au journal que dans l’état actuel des choses, le président Jovenel Moïse avance vers l’abîme et le pays avec lui. « Chaque pas du président est un pas vers l'abîme et, malheureusement, le pays avec lui », a-t-il indiqué.
« Il s'est laissé guider par une certaine conception du pouvoir et, à la Chambre des députés, il a composé avec sa majorité parlementaire pour compliquer davantage la situation », a poursuivi le sénateur Joseph Lambert, soulignant que le président Jovenel Moïse « n'a pas une conscience de la réalité de notre pays »; il n’a su mesurer la vraie dimension du problème haïtien, s'en remettant « à ses impressions naturellement sans portée ». « J'ai tenté l'ultime pour son mandat, j'ai voulu éviter le pire à mon pays. J'ai suggéré, j'ai proposé, j'ai agi et les réponses muettes ont plutôt encouragé le pourrissement », a déploré le sénateur du Sud-Est, qui a rompu de manière fracassante avec le président Jovenel Moïse.
Pas de salut dans le « suicide politique »
Comme Evans Paul et Sainphor Liné Balthazar, l’ex-président du Sénat Joseph Lambert appelle le président Jovenel Moïse à œuvrer en faveur d’un accord politique avant qu’il ne soit trop tard et pour évider le suicide politique. « Il faut absolument un accord politique, un bon, un vrai, qui tient compte de nos énormes problèmes, de la meilleure façon de les évaluer et des bonnes formules pour les résoudre cette fois. J'insiste pour des raisons de principe et d'opportunité. Il y a d'une part les sacrifices extraordinaires du peuple haïtien, d'autre part, la stratégie sans cesse renouvelée des forces de l'opposition et enfin l'entêtement improductif du président Jovenel Moïse. Nous n'avons pas besoin d'attendre une plus grande catastrophe avant de conclure un accord politique. Les conséquences pourraient être trop fortes pour le pays qu'il faut préserver par dessus tout et le président de la République doit comprendre qu'il n'y a pas de salut dans le suicide politique », a indiqué le sénateur Joseph Lambert.
Pourquoi un accord ?
« Les défis sont nombreux devant nous. Parce que nous n'avons pas su prendre la bonne direction, nous sommes devant un dilemme. Le pays vit une crise gouvernementale et il y a plusieurs échéances que nous ne pouvons pas honorer compte tenu des conditions et du temps. La 50e législature, l'espace d'un trimestre, touche à sa fin pour être renouvelée avec une portion du Sénat et les collectivités territoriales aussi. Ce sont des faits de notre vie politique qui, autant qu'ils se répètent, semblent commander une réforme constitutionnelle. J'ajoute immédiatement la nécessité pour qu'une telle œuvre s'accompagne de projets porteurs qui tiennent compte de nos erreurs et de nos fautes», a indiqué Joseph Lambert, estimant que « nous devrions prendre prétexte de cette conjoncture pour poser des actes majeurs et initier la nouvelle gouvernance » .
Les choses, telles qu'elles sont à l'heure actuelle, a poursuivi Joseph Lambert, ne permettent pas ce nouveau départ s'il ne survient pas un accord politique. Je souhaite que les esprits apaisés, la lucidité revenue, les acteurs politiques ou économiques, assistés des élites intellectuelles parviennent à la tenue d'un dialogue vrai pour un accord politique qui annonce la nouvelle république pour Haïti. Dans notre champ politique, il y a beaucoup trop d'orateurs et trop peu d'implication», selon le sénateur Joseph Lambert, qui s’est exprimé sur les sorties de Evans Paul et de Sainphor Liné Balthazar.
Evans Paul et Sainphor Liné Balthazar se sont acquittés d’un devoir citoyen…
« Evans Paul est un acteur politique crédité d'une expérience politique longue et riche. Liné Balthazar, depuis quelques bonnes années, vit dans le monde politique haïtien et il est l'actuel président du PHTK qui a conduit Jovenel Moïse à la présidence. Je sais qu'ils ont travaillé avec le président Jovenel Moïse et qu'ils ont essayé en vain de limiter les dégâts. Certainement, ils ont évalué le danger qui, aujourd'hui, menace Haïti et les Haïtiens. Ils ont décidé de livrer au public leur compréhension de la conjoncture. Ils se sont acquittés d'un devoir citoyen en expliquant ce qu'ils ont fait, pourquoi ils l'ont fait et en indiquant aussi ce qui, pour eux, peut constituer une voie de sortie», a indiqué Joseph Lambert dans cet entretien avec le journal .
Auteur: Roberson Alphonse
https://lenouvelliste.com/article/207106/joseph-lambert-chaque-pas-du-president-moise-est-un-pas-vers-labime
Publié le 2019-09-19 | Le Nouvelliste
Le sénateur Joseph Lambert, interrogé mardi, au second jour d’un nouvel épisode « peyi lòk » et dans le sillage des sorties dans la presse de Sainphor Liné Balthazar, président du PHTK et de l’ex-Premier ministre Evans Paul, a confié au journal que dans l’état actuel des choses, le président Jovenel Moïse avance vers l’abîme et le pays avec lui. « Chaque pas du président est un pas vers l'abîme et, malheureusement, le pays avec lui », a-t-il indiqué.
« Il s'est laissé guider par une certaine conception du pouvoir et, à la Chambre des députés, il a composé avec sa majorité parlementaire pour compliquer davantage la situation », a poursuivi le sénateur Joseph Lambert, soulignant que le président Jovenel Moïse « n'a pas une conscience de la réalité de notre pays »; il n’a su mesurer la vraie dimension du problème haïtien, s'en remettant « à ses impressions naturellement sans portée ». « J'ai tenté l'ultime pour son mandat, j'ai voulu éviter le pire à mon pays. J'ai suggéré, j'ai proposé, j'ai agi et les réponses muettes ont plutôt encouragé le pourrissement », a déploré le sénateur du Sud-Est, qui a rompu de manière fracassante avec le président Jovenel Moïse.
Pas de salut dans le « suicide politique »
Comme Evans Paul et Sainphor Liné Balthazar, l’ex-président du Sénat Joseph Lambert appelle le président Jovenel Moïse à œuvrer en faveur d’un accord politique avant qu’il ne soit trop tard et pour évider le suicide politique. « Il faut absolument un accord politique, un bon, un vrai, qui tient compte de nos énormes problèmes, de la meilleure façon de les évaluer et des bonnes formules pour les résoudre cette fois. J'insiste pour des raisons de principe et d'opportunité. Il y a d'une part les sacrifices extraordinaires du peuple haïtien, d'autre part, la stratégie sans cesse renouvelée des forces de l'opposition et enfin l'entêtement improductif du président Jovenel Moïse. Nous n'avons pas besoin d'attendre une plus grande catastrophe avant de conclure un accord politique. Les conséquences pourraient être trop fortes pour le pays qu'il faut préserver par dessus tout et le président de la République doit comprendre qu'il n'y a pas de salut dans le suicide politique », a indiqué le sénateur Joseph Lambert.
Pourquoi un accord ?
« Les défis sont nombreux devant nous. Parce que nous n'avons pas su prendre la bonne direction, nous sommes devant un dilemme. Le pays vit une crise gouvernementale et il y a plusieurs échéances que nous ne pouvons pas honorer compte tenu des conditions et du temps. La 50e législature, l'espace d'un trimestre, touche à sa fin pour être renouvelée avec une portion du Sénat et les collectivités territoriales aussi. Ce sont des faits de notre vie politique qui, autant qu'ils se répètent, semblent commander une réforme constitutionnelle. J'ajoute immédiatement la nécessité pour qu'une telle œuvre s'accompagne de projets porteurs qui tiennent compte de nos erreurs et de nos fautes», a indiqué Joseph Lambert, estimant que « nous devrions prendre prétexte de cette conjoncture pour poser des actes majeurs et initier la nouvelle gouvernance » .
Les choses, telles qu'elles sont à l'heure actuelle, a poursuivi Joseph Lambert, ne permettent pas ce nouveau départ s'il ne survient pas un accord politique. Je souhaite que les esprits apaisés, la lucidité revenue, les acteurs politiques ou économiques, assistés des élites intellectuelles parviennent à la tenue d'un dialogue vrai pour un accord politique qui annonce la nouvelle république pour Haïti. Dans notre champ politique, il y a beaucoup trop d'orateurs et trop peu d'implication», selon le sénateur Joseph Lambert, qui s’est exprimé sur les sorties de Evans Paul et de Sainphor Liné Balthazar.
Evans Paul et Sainphor Liné Balthazar se sont acquittés d’un devoir citoyen…
« Evans Paul est un acteur politique crédité d'une expérience politique longue et riche. Liné Balthazar, depuis quelques bonnes années, vit dans le monde politique haïtien et il est l'actuel président du PHTK qui a conduit Jovenel Moïse à la présidence. Je sais qu'ils ont travaillé avec le président Jovenel Moïse et qu'ils ont essayé en vain de limiter les dégâts. Certainement, ils ont évalué le danger qui, aujourd'hui, menace Haïti et les Haïtiens. Ils ont décidé de livrer au public leur compréhension de la conjoncture. Ils se sont acquittés d'un devoir citoyen en expliquant ce qu'ils ont fait, pourquoi ils l'ont fait et en indiquant aussi ce qui, pour eux, peut constituer une voie de sortie», a indiqué Joseph Lambert dans cet entretien avec le journal .
Auteur: Roberson Alphonse
https://lenouvelliste.com/article/207106/joseph-lambert-chaque-pas-du-president-moise-est-un-pas-vers-labime
Jovenel Moïse se tait, travaille, ne se passera pas du Sénat et part dimanche pour l'Assemblée générale de l'ONU
Plus d’un mois depuis que le chef de l’Etat ne fait aucune déclaration publique. La dernière apparition en public de Jovenel Moïse remonte au 14 août dernier dans la commune de Léogâne quand il devait participer à la remise des diplômes à la base militaire Anacaona à 15 officiers, 50 aspirants sous-officiers et 250 soldats qui composent la nouvelle version des Forces armées d’Haïti (FAd’H). Selon un proche du président, même s’il ne fait pas de déclaration, Jovenel Moïse rencontre et discute avec les secteurs de la société en vue de trouver une solution à la crise politique.
Alors que le pays est dans une situation de paralysie totale concernant toutes ses activités depuis plus de quatre jours et fait face à une pénurie d’essence depuis environ quatre semaines, le président de la République ne pipe mot. Disparu des radars depuis le 14 août dernier, Jovenel Moïse se fait rare, une grande première depuis son arrivée au pouvoir le 7 février 2017. Même si on ne l’entend pas, « le président avait fait de la pénurie d’essence une priorité », a fait savoir mercredi au Nouvelliste une source proche du chef de l’État au Palais national.
« L’information qu’il faut surtout retenir au-delà du silence du président, c’est que la cargaison d’essence est arrivée comme prévue au pays», insiste notre source.
Notre contact au Palais national a souligné qu’il n’y aura pas d’augmentation des prix dans les prochains jours des produits pétroliers à la pompe. Toutefois, il a reconnu que des réflexions et des discussions sont en train d’être faites sur une éventuelle hausse des prix de l’essence sur le marché local.
S’agissant du long silence du président de la République, notre contact proche de Jovenel Moïse a fait savoir que ce dernier ne veut pas parler pour parler. « Il y a une crise politique dans le pays, le président se concentre sur le problème, il rencontre et discute avec tous les acteurs afin de trouver une solution », a-t-il avancé.
Interrogé sur la proposition de sortie de crise du sénateur Dieupie Chérubin supportée par plusieurs de ses collègues qui conseille au chef de l’État d’installer dans ses fonctions le Premier ministre nommé Fritz William Michel et les membres de son gouvernement sans passer par le Sénat, notre source au Palais national a déclaré que « jamais le président de la République n’acceptera une telle proposition. Le président est prisonnier du Parlement. Il n’ira jamais à l’encontre des prérogatives du Parlement », a soutenu notre source proche de Jovenel Moïse.
Notre contact a souligné aussi que Jovenel Moïse se prépare à se rendre à New York la semaine prochaine pour participer à la 74e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies qui se déroule cette année autour du thème : « Dynamiser les efforts multilatéraux pour l'éradication de la pauvreté, l'éducation de qualité, l'action contre le changement climatique et l'inclusion. »
Par ailleurs, les réseaux sociaux ces derniers jours les internautes se questionnent régulièrement sur le silence du président de la République.
https://lenouvelliste.com/article/207100/jovenel-moise-se-tait-travaille-ne-se-passera-pas-du-senat-et-part-dimanche-pour-lassemblee-generale-de-lonu
Alors que le pays est dans une situation de paralysie totale concernant toutes ses activités depuis plus de quatre jours et fait face à une pénurie d’essence depuis environ quatre semaines, le président de la République ne pipe mot. Disparu des radars depuis le 14 août dernier, Jovenel Moïse se fait rare, une grande première depuis son arrivée au pouvoir le 7 février 2017. Même si on ne l’entend pas, « le président avait fait de la pénurie d’essence une priorité », a fait savoir mercredi au Nouvelliste une source proche du chef de l’État au Palais national.
« L’information qu’il faut surtout retenir au-delà du silence du président, c’est que la cargaison d’essence est arrivée comme prévue au pays», insiste notre source.
Notre contact au Palais national a souligné qu’il n’y aura pas d’augmentation des prix dans les prochains jours des produits pétroliers à la pompe. Toutefois, il a reconnu que des réflexions et des discussions sont en train d’être faites sur une éventuelle hausse des prix de l’essence sur le marché local.
S’agissant du long silence du président de la République, notre contact proche de Jovenel Moïse a fait savoir que ce dernier ne veut pas parler pour parler. « Il y a une crise politique dans le pays, le président se concentre sur le problème, il rencontre et discute avec tous les acteurs afin de trouver une solution », a-t-il avancé.
Interrogé sur la proposition de sortie de crise du sénateur Dieupie Chérubin supportée par plusieurs de ses collègues qui conseille au chef de l’État d’installer dans ses fonctions le Premier ministre nommé Fritz William Michel et les membres de son gouvernement sans passer par le Sénat, notre source au Palais national a déclaré que « jamais le président de la République n’acceptera une telle proposition. Le président est prisonnier du Parlement. Il n’ira jamais à l’encontre des prérogatives du Parlement », a soutenu notre source proche de Jovenel Moïse.
Notre contact a souligné aussi que Jovenel Moïse se prépare à se rendre à New York la semaine prochaine pour participer à la 74e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies qui se déroule cette année autour du thème : « Dynamiser les efforts multilatéraux pour l'éradication de la pauvreté, l'éducation de qualité, l'action contre le changement climatique et l'inclusion. »
Par ailleurs, les réseaux sociaux ces derniers jours les internautes se questionnent régulièrement sur le silence du président de la République.
https://lenouvelliste.com/article/207100/jovenel-moise-se-tait-travaille-ne-se-passera-pas-du-senat-et-part-dimanche-pour-lassemblee-generale-de-lonu
Des civils armés remarqués dans plusieurs endroits à P-au-P ce jeudi
En début de la journée du jeudi 19 septembre, des individus lourdement armés ont été remarqués dans certains quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Cela a été le cas au Boulevard Harry Truman, non loin de Village de Dieu et à bas Delmas. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, des citoyens s’inquiètent.
Armes à feu en main, cagoulés, une dizaine de jeunes défilaient entre Delmas 18 et Delmas 16, quartiers contrôlés par Jimmy Cerisier alias « Barbecue », ancien policier et membre d’un groupe armé de la zone. Certains d’entre eux plaçaient des pneus et des barricades pour obstruer la circulation sur l’autoroute de Delmas. La scène a été filmée discrètement par un riverain. « Gadon peyi ! Oh ! (Quel pays, ndlr)», lance avec désolation un autre citoyen à la fin de la séquence.
Cette scène s'est déroulée à quelques mètres du quartier général du Corps d'Intervention et de Maintien d'Ordre (CIMO) et des locaux de l'Inspection Générale de la PNH, se trouvant entre Delmas 4 et Carrefour de l'Aviation. Durant toute la journée, plusieurs automobilistes qui fréquentaient l'endroit ont été rançonnés. Le journaliste Wadson Désir a fait d'ailleurs une publication sur Facebook après avoir vécu un moment de panique. "Dieu merci je suis sorti sain et sauf. C'était une imprudence de ma part", a-t-il écrit.
A peu près au même moment, sur le Boulevard Harry Truman, au Bicentenaire, les hommes armés de Village de Dieu offraient leur spectacle. Juste en face du bâtiment logeant le bureau de l’Electricité d’Haïti (ED’H), un individu muni d’une arme lourde qui se réclame de « Baz 5 Segond », enregistrait une vidéo. Sur les images parvenues à la rédaction, on voit et entend des jeunes qui courent s'abriter alors qu’un camion de police se trouve à quelques mètres.
Pas de véhicule, ni de motocyclette, encore moins de piéton. De Théâtre National jusque devant le parquet de Port-au-Prince, l’endroit était quasi désert ce jeudi 19 septembre. Le Bicentenaire se présentait comme une zone livrée aux bandits armés, qui ne cessent d'y régner en maitres et seigneurs.
Parallèlement, une autre vidéo circulant sur les réseaux sociaux, montre plusieurs boites de cartouches étalées sur un lit, et d’autres empilées sur le sol. A visage couvert, un homme montre les munitions, d'autres discutent entre eux. Tout près, une arme de calibre T-65 est également visible. Des images qui ont suscité des émois sur la toile et provoqué un sentiment d’inquiétude chez des citoyens, à la veille d'une journée de mobilisation gouvernementale prévue ce vendredi.
Pour ce jeudi, Port-au-Prince a offert un visage pâle. S’il est vrai qu’une reprise timide des activités est constatée dans certains endroits de la région métropolitaine, les parents quant à eux, ont préféré garder leurs enfants chez eux jusqu'à présent, pour ne pas les exposer aux dangers.
http://www.loophaiti.com/content/des-hommes-armes-remarques-dans-plusieurs-endroits-port-au-prince?fbclid=IwAR0wN399E5n2IQ8bWB7Tngq9tFwVu6y_My1ltT3tFgLaY4UKOY9Yzh4uWqk
Armes à feu en main, cagoulés, une dizaine de jeunes défilaient entre Delmas 18 et Delmas 16, quartiers contrôlés par Jimmy Cerisier alias « Barbecue », ancien policier et membre d’un groupe armé de la zone. Certains d’entre eux plaçaient des pneus et des barricades pour obstruer la circulation sur l’autoroute de Delmas. La scène a été filmée discrètement par un riverain. « Gadon peyi ! Oh ! (Quel pays, ndlr)», lance avec désolation un autre citoyen à la fin de la séquence.
Cette scène s'est déroulée à quelques mètres du quartier général du Corps d'Intervention et de Maintien d'Ordre (CIMO) et des locaux de l'Inspection Générale de la PNH, se trouvant entre Delmas 4 et Carrefour de l'Aviation. Durant toute la journée, plusieurs automobilistes qui fréquentaient l'endroit ont été rançonnés. Le journaliste Wadson Désir a fait d'ailleurs une publication sur Facebook après avoir vécu un moment de panique. "Dieu merci je suis sorti sain et sauf. C'était une imprudence de ma part", a-t-il écrit.
A peu près au même moment, sur le Boulevard Harry Truman, au Bicentenaire, les hommes armés de Village de Dieu offraient leur spectacle. Juste en face du bâtiment logeant le bureau de l’Electricité d’Haïti (ED’H), un individu muni d’une arme lourde qui se réclame de « Baz 5 Segond », enregistrait une vidéo. Sur les images parvenues à la rédaction, on voit et entend des jeunes qui courent s'abriter alors qu’un camion de police se trouve à quelques mètres.
Pas de véhicule, ni de motocyclette, encore moins de piéton. De Théâtre National jusque devant le parquet de Port-au-Prince, l’endroit était quasi désert ce jeudi 19 septembre. Le Bicentenaire se présentait comme une zone livrée aux bandits armés, qui ne cessent d'y régner en maitres et seigneurs.
Parallèlement, une autre vidéo circulant sur les réseaux sociaux, montre plusieurs boites de cartouches étalées sur un lit, et d’autres empilées sur le sol. A visage couvert, un homme montre les munitions, d'autres discutent entre eux. Tout près, une arme de calibre T-65 est également visible. Des images qui ont suscité des émois sur la toile et provoqué un sentiment d’inquiétude chez des citoyens, à la veille d'une journée de mobilisation gouvernementale prévue ce vendredi.
Pour ce jeudi, Port-au-Prince a offert un visage pâle. S’il est vrai qu’une reprise timide des activités est constatée dans certains endroits de la région métropolitaine, les parents quant à eux, ont préféré garder leurs enfants chez eux jusqu'à présent, pour ne pas les exposer aux dangers.
http://www.loophaiti.com/content/des-hommes-armes-remarques-dans-plusieurs-endroits-port-au-prince?fbclid=IwAR0wN399E5n2IQ8bWB7Tngq9tFwVu6y_My1ltT3tFgLaY4UKOY9Yzh4uWqk
mercredi 18 septembre 2019
Le président Jovenel Moïse va-t-il s’ériger en dictateur ?
« Selon le Trésor de la langue française, une dictature est un régime politique dans lequel une personne ou un groupe de personnes exercent tous les pouvoirs de façon absolue, sans qu'aucune loi ou institution ne le(s) limite(nt) ». Citée dans Wikipédia, cette définition est en train de résumer la situation politique en Haïti, où il ne demeure qu’une seule institution à résister aux désirs du président Moïse et de ses alliés : le Sénat.
Mais depuis quelques jours, des voix s’élèvent, même parmi les sénateurs, pour que le président Jovenel Moïse passe outre la ratification du Sénat et installe Fritz William Michel comme premier ministre après le vote des députés.
Cette proposition survient alors que les semaines et les mois se suivent, sans que le président Jovenel Moïse arrive à se défaire de sa malchance. A chaque fois que le président pense gagner un point, les évènements ou les circonstances se liguent contre lui. A une semaine d’un voyage qu’il espère triomphal à l’Assemblée générale des Nations Unies, voilà qu’il doit hésiter entre encore une fois perdre la main ou faire un très grand saut dans l’inconnu.
Aujourd’hui, le président Jovenel Moïse a sa majorité dans les deux Chambres. Le président a deux premiers ministres et deux gouvernements. Le président a son état-major et son armée. Le président dispose de son chef de la Police nationale d'Haïti. Le président a son président de la Cour de cassation et président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Le président a son conseil d'administration de la Banque de la République d'Haïti. Le président a ses appuis diplomatiques. Le président a son secteur privé, sa société civile, ses médias, ses partisans. Le président a son administration publique.
Le président, sur le papier, a tout, mais certains de ses alliés estiment qu’il n’a rien car il n’a encore ni gouvernement légalement constitué, ni calendrier électoral ni Conseil électoral ni loi électorale pour les prochaines élections, ni budget, ni accord politique avec l’opposition ou les bailleurs de fonds internationaux, ni l’amour et le respect de la population. Alors ils lui propose de faire main basse sur ce qui lui échappe.
Mais voilà, le président Moïse est malchanceux ces derniers temps.
La malchance présidentielle commence avec le cyclone Dorian qui évite Haïti. Pour le pays c’est une bonne nouvelle, pour l’exécutif et ses alliés c’est une catastrophe. Les ravages d’un ouragan changent toujours la conversation pour plusieurs mois car il faut porter secours aux victimes. Les dégâts permettent de mobiliser les fonds de la communauté internationale pour la reconstruction et de prendre des mesures d’urgence qui offrent beaucoup de perspectives. Une catastrophe et souvent tout est possible en Haïti. Dans le passé le pays a connu tant et tant de fois ce scenario. Pas de chance pour Jovenel Moïse, Dorian nous ignore. Il ne pourra même pas en prendre excuse pour expliquer les retards qui s’accumulent dans tous les secteurs.
La malchance s’est poursuivie. Après une rentrée des classes réussie dans des conditions économiques très difficiles, le pays se met à l’arrêt aussitôt pour une question d’essence. Entre rareté et marché noir, les motards imposent un peyi lòk. La gazoline devenue le carburant des pauvres sert à alimenter les barricades aussi bien que le transport public. Jovenel Moïse n’a pas la baraka. Depuis juillet 2018, les produits pétroliers sont de tous les mauvais coups qu’il subit, le pétrole est son principal talon d’Achille. Cela déchaine les passions quand on veut ajuster les prix ou déstabilise le budget national à cause de la subvention aveugle de la consommation nationale de carburant.
Comme si tout cela ne suffisait pas, le président n’a pas le temps de jouir de la victoire massive de son premier ministre nommé devant la chambre des députés. Pas un vote contre et voilà que des secteurs font barrage à Fritz William Michel. Et depuis, les scandales à l’haïtienne (accusations sans preuve) se succèdent. Les allégations de corruption ensevelissent les ambitions du premier ministre nommé et recouvrent d’opprobres ses appuis au parlement haïtien. Fritz William Michel se retrouve empêtré dans une affaire de plusieurs centaines de milliers de dollars de pot-de-vin et une autre de quelques milliers de gourdes pour des cabris améliorés. Dans un pays où les présomptions font office de verdict, sa réputation est entachée.
Comme si cela ne suffisait pas, ce sont les alliés les plus sûrs du président de la République qui le lâchent. Le PHTK, le parti qui lui a donné emblème pour qu’il se fasse élire, et Evans Paul, l’un de ses principaux alliés, disqualifient Fritz William Michel et la manière dont le président s’y prend pour gouverner. Renforts de luxe pour toutes les oppositions qui sont au travers du chemin du président, KP et le PHTK semblent vouloir donner un coup de grâce au projet des plus ambitieux des alliés du président qui souhaitent qu’il s’érige en dictateur et installe Fritz William Michel en se passant de la bénédiction du Sénat.
Cette option de faire du président élu un dictateur est la dernière pierre d’un projet ancien, supporté par des élus et des amis du PHTK, qui souhaitent que le pays soit pris à la hussarde et soit gouverné par une main de fer avec ou sans gant de velours pour que la corruption des institutions triomphe.
Jovenel Moïse va-t-il se laisser tenter par l’appât de ce piège. S’ériger en homme fort d’Haïti en se passant du consensus et de l’appui du Sénat, en bafouant encore plus les lois et la constitution.
Sans attendre que le parlement soit caduc en janvier prochain, va-t-il se mettre à gouverner par décret pour le bonheur de ses amis ?
https://lenouvelliste.com/article/207055/le-president-jovenel-moise-va-t-il-seriger-en-dictateur
Cette proposition survient alors que les semaines et les mois se suivent, sans que le président Jovenel Moïse arrive à se défaire de sa malchance. A chaque fois que le président pense gagner un point, les évènements ou les circonstances se liguent contre lui. A une semaine d’un voyage qu’il espère triomphal à l’Assemblée générale des Nations Unies, voilà qu’il doit hésiter entre encore une fois perdre la main ou faire un très grand saut dans l’inconnu.
Aujourd’hui, le président Jovenel Moïse a sa majorité dans les deux Chambres. Le président a deux premiers ministres et deux gouvernements. Le président a son état-major et son armée. Le président dispose de son chef de la Police nationale d'Haïti. Le président a son président de la Cour de cassation et président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Le président a son conseil d'administration de la Banque de la République d'Haïti. Le président a ses appuis diplomatiques. Le président a son secteur privé, sa société civile, ses médias, ses partisans. Le président a son administration publique.
Le président, sur le papier, a tout, mais certains de ses alliés estiment qu’il n’a rien car il n’a encore ni gouvernement légalement constitué, ni calendrier électoral ni Conseil électoral ni loi électorale pour les prochaines élections, ni budget, ni accord politique avec l’opposition ou les bailleurs de fonds internationaux, ni l’amour et le respect de la population. Alors ils lui propose de faire main basse sur ce qui lui échappe.
Mais voilà, le président Moïse est malchanceux ces derniers temps.
La malchance présidentielle commence avec le cyclone Dorian qui évite Haïti. Pour le pays c’est une bonne nouvelle, pour l’exécutif et ses alliés c’est une catastrophe. Les ravages d’un ouragan changent toujours la conversation pour plusieurs mois car il faut porter secours aux victimes. Les dégâts permettent de mobiliser les fonds de la communauté internationale pour la reconstruction et de prendre des mesures d’urgence qui offrent beaucoup de perspectives. Une catastrophe et souvent tout est possible en Haïti. Dans le passé le pays a connu tant et tant de fois ce scenario. Pas de chance pour Jovenel Moïse, Dorian nous ignore. Il ne pourra même pas en prendre excuse pour expliquer les retards qui s’accumulent dans tous les secteurs.
La malchance s’est poursuivie. Après une rentrée des classes réussie dans des conditions économiques très difficiles, le pays se met à l’arrêt aussitôt pour une question d’essence. Entre rareté et marché noir, les motards imposent un peyi lòk. La gazoline devenue le carburant des pauvres sert à alimenter les barricades aussi bien que le transport public. Jovenel Moïse n’a pas la baraka. Depuis juillet 2018, les produits pétroliers sont de tous les mauvais coups qu’il subit, le pétrole est son principal talon d’Achille. Cela déchaine les passions quand on veut ajuster les prix ou déstabilise le budget national à cause de la subvention aveugle de la consommation nationale de carburant.
Comme si tout cela ne suffisait pas, le président n’a pas le temps de jouir de la victoire massive de son premier ministre nommé devant la chambre des députés. Pas un vote contre et voilà que des secteurs font barrage à Fritz William Michel. Et depuis, les scandales à l’haïtienne (accusations sans preuve) se succèdent. Les allégations de corruption ensevelissent les ambitions du premier ministre nommé et recouvrent d’opprobres ses appuis au parlement haïtien. Fritz William Michel se retrouve empêtré dans une affaire de plusieurs centaines de milliers de dollars de pot-de-vin et une autre de quelques milliers de gourdes pour des cabris améliorés. Dans un pays où les présomptions font office de verdict, sa réputation est entachée.
Comme si cela ne suffisait pas, ce sont les alliés les plus sûrs du président de la République qui le lâchent. Le PHTK, le parti qui lui a donné emblème pour qu’il se fasse élire, et Evans Paul, l’un de ses principaux alliés, disqualifient Fritz William Michel et la manière dont le président s’y prend pour gouverner. Renforts de luxe pour toutes les oppositions qui sont au travers du chemin du président, KP et le PHTK semblent vouloir donner un coup de grâce au projet des plus ambitieux des alliés du président qui souhaitent qu’il s’érige en dictateur et installe Fritz William Michel en se passant de la bénédiction du Sénat.
Cette option de faire du président élu un dictateur est la dernière pierre d’un projet ancien, supporté par des élus et des amis du PHTK, qui souhaitent que le pays soit pris à la hussarde et soit gouverné par une main de fer avec ou sans gant de velours pour que la corruption des institutions triomphe.
Jovenel Moïse va-t-il se laisser tenter par l’appât de ce piège. S’ériger en homme fort d’Haïti en se passant du consensus et de l’appui du Sénat, en bafouant encore plus les lois et la constitution.
Sans attendre que le parlement soit caduc en janvier prochain, va-t-il se mettre à gouverner par décret pour le bonheur de ses amis ?
https://lenouvelliste.com/article/207055/le-president-jovenel-moise-va-t-il-seriger-en-dictateur
lundi 16 septembre 2019
JOU POU JOU DAT POU DAT
UN 16 SEPTEMBRE DANS L'HISTOIRE D'HAÏTI...UN JOUR COMME AUJOURD'HUI
#MapFèGrèv
#MapFèGrèv kole kole ak tout sitwayen konsekan, jenn fanm ak jenn gason ki deside goumen kont tout moun ak tout sistèm ki vle fè yo tounen zannimo
#MapFèGrèv kole kole ak tout ayisyen angaje ki vle pran desten peyi yo nan men yo!
#MapFèGrèv kont tout move zanmi Ayiti yo kap fè dyesèlmevwa pandan yap obsève e aplodi kijan akolit yo atoufè, vòlò, koriptè, enkonpetan ap fè pitit peyi a tounen zannimo!
#MapFèGrèv kont administrasyon meriken ki, apre ke adminitrasyon Obama/Clinton rantre nan jwèt lakay e foure Michel Mateli nan fant janm pèp la tankou yon Maklouklou ki anpechel mache, yo kanpe dèyè you aktè you move komedi yo rele Jovnèl, yon enkonpetan, yon volè, yon prezidan bèbè, yon prezidan envizib...
#MapFèGrèv kont @JoseAntonioSola sitwayen peyi lespay ki se majò jon kap bay gouvènman Jovenel jarèt.
#MapFèGrèv kont pouvwa lejislatif la ki tabli you diktati andedan peyi a kote yo ranplase makout pa bandi kap toupizi pèp la...
#MapFèGrèv kont pouvwa jidisyè ki metel ajenou devan pouvwa lejislatif la pou kouvri tout zak koripsyon e kontinye aplodi enpinite
#MapFèGrèv kont gouvènman Fritz William Michel, yon premye minis ki koumanse apiye koripsyon ak enpinite anvan menm li rive sou pouvwa.
#MapFèGrèv kont Fritz william Michel ki gen dwèt long, ki gentan vòlò nan kès leta lè li te nan administrasyon peyi a
#MapFèGrèv Kont tout moun kap tolere ensekirite ki anpeche ayisyen viv kòm moun
#MapFèGrèv pou you lòt sistèm kote pou tout ayisyen alawonbadè jwenn manje, edikasyon, swen sante, sekirite sou tout teritwa nasyon an, travay elatriye
#MapFèGrèv Paske mwen renmen Ayiti menm jan ak yon moso manman...
#MapFèGrèv Paske Ayiti map gade jodia fèm mal nan tout zantray mwen !
Dr Jonas Jolivert
Marseille
UN 16 SEPTEMBRE DANS L'HISTOIRE D'HAÏTI...UN JOUR COMME AUJOURD'HUI
#MapFèGrèv
#MapFèGrèv kole kole ak tout sitwayen konsekan, jenn fanm ak jenn gason ki deside goumen kont tout moun ak tout sistèm ki vle fè yo tounen zannimo
#MapFèGrèv kole kole ak tout ayisyen angaje ki vle pran desten peyi yo nan men yo!
#MapFèGrèv kont tout move zanmi Ayiti yo kap fè dyesèlmevwa pandan yap obsève e aplodi kijan akolit yo atoufè, vòlò, koriptè, enkonpetan ap fè pitit peyi a tounen zannimo!
#MapFèGrèv kont administrasyon meriken ki, apre ke adminitrasyon Obama/Clinton rantre nan jwèt lakay e foure Michel Mateli nan fant janm pèp la tankou yon Maklouklou ki anpechel mache, yo kanpe dèyè you aktè you move komedi yo rele Jovnèl, yon enkonpetan, yon volè, yon prezidan bèbè, yon prezidan envizib...
#MapFèGrèv kont @JoseAntonioSola sitwayen peyi lespay ki se majò jon kap bay gouvènman Jovenel jarèt.
#MapFèGrèv kont pouvwa lejislatif la ki tabli you diktati andedan peyi a kote yo ranplase makout pa bandi kap toupizi pèp la...
#MapFèGrèv kont pouvwa jidisyè ki metel ajenou devan pouvwa lejislatif la pou kouvri tout zak koripsyon e kontinye aplodi enpinite
#MapFèGrèv kont gouvènman Fritz William Michel, yon premye minis ki koumanse apiye koripsyon ak enpinite anvan menm li rive sou pouvwa.
#MapFèGrèv kont Fritz william Michel ki gen dwèt long, ki gentan vòlò nan kès leta lè li te nan administrasyon peyi a
#MapFèGrèv Kont tout moun kap tolere ensekirite ki anpeche ayisyen viv kòm moun
#MapFèGrèv pou you lòt sistèm kote pou tout ayisyen alawonbadè jwenn manje, edikasyon, swen sante, sekirite sou tout teritwa nasyon an, travay elatriye
#MapFèGrèv Paske mwen renmen Ayiti menm jan ak yon moso manman...
#MapFèGrèv Paske Ayiti map gade jodia fèm mal nan tout zantray mwen !
Dr Jonas Jolivert
Marseille
vendredi 13 septembre 2019
Haïti : rire, suer, pleurer
Les "bandits légaux" fort de l'appui des "bandits illégaux rendus, devenus, puissants et intouchables ont fait d'Haïti une "Entité Chaotique Non Gouvernée". Ceux qui pendant des siècles ont couvé et pérennisé cet objectif doivent se réjouir aujourd'hui. Cependant ils ont commis l'erreur de faire le choix, d'appuyer et de défendre des incapables.
Haïti possède à l'intérieur et à l'extérieur du pays une réserve d'hommes. Une réserve composée d'hommes non-achetables, des hommes qui refusent de devenir des "morceaux choisis" contre la "loi de leurs bouches", des hommes qui acceptent d'être toujours subversifs pour titiller les vrais ennemis du pays. Ils n'abdiqueront pas...! "
Haïti : rire, suer, pleurer Publié le 2019-09-11 | Le Nouvelliste
Les plus candides et les plus blasés ont beaucoup ri, ce mercredi. La situation au parlement où les sénateurs n’ont pas pu lancer la séance de ratification de la déclaration de politique générale du premier ministre nommé Fritz William Michel a volé un sourire à plus d'un. Le peuple, à travers les militants invités par les parlementaires de l'opposition, a véritablement pris d'assaut la maison du peuple et a imposé sa loi. C'était triste à mourir de rire entre menaces, accusations de corruption et la démocratie qui se défaufile.
Pendant que les sénateurs dépensaient leur budget sans résultat encore une fois, la majorité de la population a passé la journée à suer sang et eau pour trouver le pain quotidien ou le minimum d'essence pour tenir un jour de plus. De nos jours, tout devient de plus en plus difficile, même pour ceux qui disposent des moyens de payer. Pour les autres, lentement mais sûrement, le pays les conduit à la ruine.
On a aussi sué de peur encore une fois à travers le pays à chaque fois qu'il a fallu traverser une barricade ou un quartier chaud. La sécurité est un bien public qui se raréfie sans que les autorités compétentes ne s'en inquiètent. Un peu plus loin d’ici, les nouvelles en provenance des Bahamas font couler les sueurs froides de la peur. 2 500 personnes sont portées disparues après le passage du cyclone Dorian. Combien d'Haïtiens parmi eux ?
À vivre tout ce que l'on vit en Haïti ; à traverser toutes les épreuves que l'on traverse ; à désespérer comme on désespère de voir un jour les autorités et les événements prendre une autre route, il faudrait pleurer matin, midi et soir sur le sort de notre pays. Ou en rire tout le temps.
Mais au regret de déplaire, ni rire ni pleurer ne vont changer un iota à notre sort.
Auteur Frantz Duval
source: https://lenouvelliste.com/article/206862/haiti-rire-suer
Haïti : rire, suer, pleurer Publié le 2019-09-11 | Le Nouvelliste
Les plus candides et les plus blasés ont beaucoup ri, ce mercredi. La situation au parlement où les sénateurs n’ont pas pu lancer la séance de ratification de la déclaration de politique générale du premier ministre nommé Fritz William Michel a volé un sourire à plus d'un. Le peuple, à travers les militants invités par les parlementaires de l'opposition, a véritablement pris d'assaut la maison du peuple et a imposé sa loi. C'était triste à mourir de rire entre menaces, accusations de corruption et la démocratie qui se défaufile.
Pendant que les sénateurs dépensaient leur budget sans résultat encore une fois, la majorité de la population a passé la journée à suer sang et eau pour trouver le pain quotidien ou le minimum d'essence pour tenir un jour de plus. De nos jours, tout devient de plus en plus difficile, même pour ceux qui disposent des moyens de payer. Pour les autres, lentement mais sûrement, le pays les conduit à la ruine.
On a aussi sué de peur encore une fois à travers le pays à chaque fois qu'il a fallu traverser une barricade ou un quartier chaud. La sécurité est un bien public qui se raréfie sans que les autorités compétentes ne s'en inquiètent. Un peu plus loin d’ici, les nouvelles en provenance des Bahamas font couler les sueurs froides de la peur. 2 500 personnes sont portées disparues après le passage du cyclone Dorian. Combien d'Haïtiens parmi eux ?
À vivre tout ce que l'on vit en Haïti ; à traverser toutes les épreuves que l'on traverse ; à désespérer comme on désespère de voir un jour les autorités et les événements prendre une autre route, il faudrait pleurer matin, midi et soir sur le sort de notre pays. Ou en rire tout le temps.
Mais au regret de déplaire, ni rire ni pleurer ne vont changer un iota à notre sort.
Auteur Frantz Duval
source: https://lenouvelliste.com/article/206862/haiti-rire-suer
jeudi 12 septembre 2019
Cap sur la 6e édition d’Octobre Soleil à Agen
Cela va faire six ans depuis que les rencontres d’Octobre Soleil existent. Pour la prochaine édition qui se déroulera du 10 au 17 octobre 2019, les organisateurs continuent d’affirmer leur dimension symbolique en puisant à la source, le talent confirmé ou prometteur, d’auteurs et d’artistes toujours très percutants. Pour cette année, Stéphane SAINTIL, chargé de communication de cet évènement majeur en matière de découverte, de formation et de promotion des œuvres littéraires et théâtrales, sort de l’ombre cette manifestation d’échanges culturels peu connue en Haïti, en nous proposant une ouverture sur ce terrain de rencontres.
Publié le 2019-09-11 | Le Nouvelliste
Le Nouvelliste : En quoi consiste la semaine de rencontre Octobre Soleil?
Stéphane SAINTIL : Octobre Soleil est d’abord une histoire d’amour : une comédienne qui, le temps d’un voyage, tombe sous le charme de ce bout de terre. Subjuguée par sa littérature, sa musique, sa peinture, elle décide d’y vivre et, chemin faisant, de créer une passerelle permettant des échanges culturels entre cette terre qui l’envoûte, Haïti, et sa ville natale, Agen.
Cette passerelle a pris la forme des rencontres d’Octobre Soleil. Depuis six ans, à l’heure où les fleurs se parent de leur robe d’automne, des créateurs haïtiens mettent le cap sur Agen pour des échanges où la poésie semble avoir toujours le dernier mot.
L.N : Comment aborder cette appellation Octobre Soleil?
S.S.: Octobre Soleil ne dit pas le contraire de ce qu’il laisse entendre : deux univers qui se côtoient, deux mondes qui se mélangent et qui apportent chacun les ingrédients qui feront le charme de la rencontre. Le public agenais apporte son écoute et sa curiosité de l’ailleurs, les artistes haïtiens leurs mots, leur sculpture, leur musique, leur théâtre. La métaphore de l’astre du jour n’est pas à prendre dans son sens premier: il faut y voir plutôt l’alchimie, la pulsion et la vie qui se dégagent de cette grande fête culturelle.
L.N : Y a-t-il un thème retenu pour cette année? Si oui, lequel?
S.S. : Agen, Haïti, Afrique. La mémoire en partage est le thème retenu de cette année. Il symbolise le geste mémoriel que veut poser l’initiatrice de cet évènement, Sylvie Laurent Pourcel. Ce geste qui consiste à travailler, de concert avec les autorités municipales, sur le projet d’un buste du général Toussaint Louverture dont la famille a été placée en résidence surveillée à Agen. Dès ses premières réalisations, Octobre Soleil s’est montré sensible aux points de rencontre entre l’histoire de la ville d’Agen et le passé colonial de la France. À l’heure où des villes -comme la Rochelle et Bordeaux- sont en train de s’approprier leur passé colonial en débusquant l’oubli qui a toujours façonné les politiques en la matière, Octobre Soleil se veut partie prenante de cette mouvance puisque seul un véritable travail de mémoire est capable de rétablir la confiance et créer les conditions d’un vivre-ensemble au-delà des cicatrices de l’histoire.
L.N : Les organisateurs de ce festival...
S.S. : Sylvie Laurent Pourcel et le Théâtre au bout des doigts qu’elle dirige. Octobre Soleil peut aussi compter sur l’appui du romancier Néhémy Pierre-Dahomey et sur le support d’un ensemble d’institution qui voient de bon œil l’initiative des rencontres.
L.N : Comment procéder vous pour vous assurer la présence des invités et de la rencontre?
S.S. : Chaque année, la comédienne Sylvie Laurent Pourcel repère les artistes qui seront invités. Son choix repose sur leur performance et sur les thématiques qu’ils abordent dans leur pratique artistique. Cette année, par exemple, elle a eu un coup de cœur pour Cyndy Pierre Louis qui a interprété « J’ai vengé la race » lors du festival Handicap et Culture. Elle sera présente à la sixième édition et interprètera pour le plaisir du public agenais ce texte de l’un des plus grands chantres de la littérature orale haïtienne, Maurice Sixto.
L.N : Des collaborations avec des organismes de financement, de subvention?
S. S. : Normalement, nous ne recevons pas de financement. Nous comptons plutôt sur des parrainages des institutions comme l’ENAP qui assure le logement des artistes invités, la compagnie « les cars Pascal » qui garantit le transport des artistes de Paris et Agen et inversement, La fée des sports qui met une dizaine de vélos à la disposition des artistes pour circuler dans la ville d’Agen et le Blue Fox coffee qui accueille en grande partie les activités des rencontres.
L.N : Rappellez-nous les invités des années antérieures ainsi que ceux de cette année.
S.S. : Octobre Soleil a déjà reçu, durant ses éditions précédentes, la romancière Maryse Condé, l’écrivain Louis Philippe Dalembert, l’écrivain Néhémy Pierre-Dahomey, le sculpteur Fritzgerald Muscadin, les poètes Jean D’Amérique et James Saint Felix, la comédienne Joeanne Joseph.
Pour cette nouvelle édition, nous attendons le sculpteur Woodly Caymitte Filipo, le photographe Yves Osner Dorvil, la comédienne Cyndy Pierre Louis, le jounaliste et militant politique Anthony Pascal (Konpè Filo), l’historien Marcel Dorigny qui présentera une conférence sur « Les arts et les lettres contre l’esclavage».
Le percussionniste Claude Saturne animera un atelier sur les tambours d’Haïti. On attend la confirmation des autres artistes.
L.N : Les lieux dans lesquels aura lieu cette semaine de rencontres…
S.S. : Le Théâtre au bout des doigts qui est la structure qui porte ce projet, Le Blue Fox Coffee, Le contrepoint Théâtre.
Pendant sept jours, la ville d’Agen ouvrira ses portes aux auteurs dramatiques, aux comédiens, aux universitaires et au public pour venir écouter le théâtre et la littérature d’aujourd’hui, entre autres, autour des lectures, de mises en espace – de textes inédits ou publiés en français -, de conversations et de spectacles.
Propos recueillis Par Eunice Eliazar
Source: https://lenouvelliste.com/article/206771/cap-sur-la-6e-edition-doctobre-soleil-a-agen
Le Nouvelliste : En quoi consiste la semaine de rencontre Octobre Soleil?
Stéphane SAINTIL : Octobre Soleil est d’abord une histoire d’amour : une comédienne qui, le temps d’un voyage, tombe sous le charme de ce bout de terre. Subjuguée par sa littérature, sa musique, sa peinture, elle décide d’y vivre et, chemin faisant, de créer une passerelle permettant des échanges culturels entre cette terre qui l’envoûte, Haïti, et sa ville natale, Agen.
Cette passerelle a pris la forme des rencontres d’Octobre Soleil. Depuis six ans, à l’heure où les fleurs se parent de leur robe d’automne, des créateurs haïtiens mettent le cap sur Agen pour des échanges où la poésie semble avoir toujours le dernier mot.
L.N : Comment aborder cette appellation Octobre Soleil?
S.S.: Octobre Soleil ne dit pas le contraire de ce qu’il laisse entendre : deux univers qui se côtoient, deux mondes qui se mélangent et qui apportent chacun les ingrédients qui feront le charme de la rencontre. Le public agenais apporte son écoute et sa curiosité de l’ailleurs, les artistes haïtiens leurs mots, leur sculpture, leur musique, leur théâtre. La métaphore de l’astre du jour n’est pas à prendre dans son sens premier: il faut y voir plutôt l’alchimie, la pulsion et la vie qui se dégagent de cette grande fête culturelle.
L.N : Y a-t-il un thème retenu pour cette année? Si oui, lequel?
S.S. : Agen, Haïti, Afrique. La mémoire en partage est le thème retenu de cette année. Il symbolise le geste mémoriel que veut poser l’initiatrice de cet évènement, Sylvie Laurent Pourcel. Ce geste qui consiste à travailler, de concert avec les autorités municipales, sur le projet d’un buste du général Toussaint Louverture dont la famille a été placée en résidence surveillée à Agen. Dès ses premières réalisations, Octobre Soleil s’est montré sensible aux points de rencontre entre l’histoire de la ville d’Agen et le passé colonial de la France. À l’heure où des villes -comme la Rochelle et Bordeaux- sont en train de s’approprier leur passé colonial en débusquant l’oubli qui a toujours façonné les politiques en la matière, Octobre Soleil se veut partie prenante de cette mouvance puisque seul un véritable travail de mémoire est capable de rétablir la confiance et créer les conditions d’un vivre-ensemble au-delà des cicatrices de l’histoire.
L.N : Les organisateurs de ce festival...
S.S. : Sylvie Laurent Pourcel et le Théâtre au bout des doigts qu’elle dirige. Octobre Soleil peut aussi compter sur l’appui du romancier Néhémy Pierre-Dahomey et sur le support d’un ensemble d’institution qui voient de bon œil l’initiative des rencontres.
L.N : Comment procéder vous pour vous assurer la présence des invités et de la rencontre?
S.S. : Chaque année, la comédienne Sylvie Laurent Pourcel repère les artistes qui seront invités. Son choix repose sur leur performance et sur les thématiques qu’ils abordent dans leur pratique artistique. Cette année, par exemple, elle a eu un coup de cœur pour Cyndy Pierre Louis qui a interprété « J’ai vengé la race » lors du festival Handicap et Culture. Elle sera présente à la sixième édition et interprètera pour le plaisir du public agenais ce texte de l’un des plus grands chantres de la littérature orale haïtienne, Maurice Sixto.
L.N : Des collaborations avec des organismes de financement, de subvention?
S. S. : Normalement, nous ne recevons pas de financement. Nous comptons plutôt sur des parrainages des institutions comme l’ENAP qui assure le logement des artistes invités, la compagnie « les cars Pascal » qui garantit le transport des artistes de Paris et Agen et inversement, La fée des sports qui met une dizaine de vélos à la disposition des artistes pour circuler dans la ville d’Agen et le Blue Fox coffee qui accueille en grande partie les activités des rencontres.
L.N : Rappellez-nous les invités des années antérieures ainsi que ceux de cette année.
S.S. : Octobre Soleil a déjà reçu, durant ses éditions précédentes, la romancière Maryse Condé, l’écrivain Louis Philippe Dalembert, l’écrivain Néhémy Pierre-Dahomey, le sculpteur Fritzgerald Muscadin, les poètes Jean D’Amérique et James Saint Felix, la comédienne Joeanne Joseph.
Pour cette nouvelle édition, nous attendons le sculpteur Woodly Caymitte Filipo, le photographe Yves Osner Dorvil, la comédienne Cyndy Pierre Louis, le jounaliste et militant politique Anthony Pascal (Konpè Filo), l’historien Marcel Dorigny qui présentera une conférence sur « Les arts et les lettres contre l’esclavage».
Le percussionniste Claude Saturne animera un atelier sur les tambours d’Haïti. On attend la confirmation des autres artistes.
L.N : Les lieux dans lesquels aura lieu cette semaine de rencontres…
S.S. : Le Théâtre au bout des doigts qui est la structure qui porte ce projet, Le Blue Fox Coffee, Le contrepoint Théâtre.
Pendant sept jours, la ville d’Agen ouvrira ses portes aux auteurs dramatiques, aux comédiens, aux universitaires et au public pour venir écouter le théâtre et la littérature d’aujourd’hui, entre autres, autour des lectures, de mises en espace – de textes inédits ou publiés en français -, de conversations et de spectacles.
Propos recueillis Par Eunice Eliazar
Source: https://lenouvelliste.com/article/206771/cap-sur-la-6e-edition-doctobre-soleil-a-agen
mercredi 11 septembre 2019
Vendredis littéraires : réouverture timide, mais prometteuse
Après la traditionnelle fermeture annuelle, qui paraissait une longue attente pour les dilettantes et professionnels de l’écriture fréquentant ce milieu, les Vendredis littéraires de l’Université Caraïbes a repris du service. Le vendredi 6 septembre 2019, une soirée ponctuée de textes et de chansons tenue au centre Anne-Marie Morisset a amplement renouvelé le désir de « se réfugier quelquefois dans des chansons et des poèmes devant l’échec du politique », comme l’écrivait Lyonel Trouillot dans son roman Kannjawou.
Publié le 2019-09-09 | Le Nouvelliste
À quelques jours de la rentrée scolaire, les Vendredis littéraires, créés en 1994 par l’écrivain Lyonel Trouillot, ont redémarré. Malgré la conjoncture politique actuelle, la pénurie de carburant que le pays connait et la semaine assez tendue qui vient de s’écouler, une vingtaine de personnes ont fait le déplacement pour remplir les chaises qui sont restées vides, depuis le congé annuel de cet espace littéraire au mois d’août dernier. Avec une programmation variée et de qualité, l’organisation de cette soirée était sans faille. En compagnie de Roldy, Wooly Saint-Louis et quelques habitués de ce moment de poésie, de chansons et de partage, le petit public familier a salué ce retour spécial, vu les circonstances accablantes dans lesquelles se trouve le pays ces derniers mois.
Timidement, l’artiste Roldy a débuté la soirée avec un poème -mis en musique -, de Bonel Auguste provenant de son recueil de poésies «Nan dans fanm». La première graine a été semée. Elle a germé et a porté ses fruits avec un Wooly Saint-Louis qui s’est mis au diapason pour offrir une soirée simple et prometteuse. Des lectures faites par les personnes présentes, on se souviendra du tonitruant passage de Lyonel Trouillot qui nous faisait découvrir un texte de Bernard Dimey intitulé: « Quand on a rien à dire».
L’ambiance de la soirée, pour la plupart musicale, malgré une programmation pour séduire le public d’un vendredi soir, a tant bien que mal fait frissonner la petite assemblée. Mais ce n’était pas assez pour que la situation soit optimale, d’autant que la pluie était de la partie.
« Quand on n'a rien à dire et du mal à se taire
On peut toujours aller gueuler dans un bistrot
Parler de son voisin qui n'a pas fait la guerre
Parler de Boumédiène et de Fidel Castro
Parler, parler, parler... pour que l'air se déplace
Pour montrer qu'on sait vivre et qu'on a des façons
Parler de son ulcère ou bien des saints de glace
Pour faire croire aux copains qu'on n'est pas le plus con », extrait de: « Quand on a rien à dire» de Bernard Dimey.
Auteur Eunice Eliazar #EUNICE
Publié le 2019-09-09 | Le Nouvelliste
À quelques jours de la rentrée scolaire, les Vendredis littéraires, créés en 1994 par l’écrivain Lyonel Trouillot, ont redémarré. Malgré la conjoncture politique actuelle, la pénurie de carburant que le pays connait et la semaine assez tendue qui vient de s’écouler, une vingtaine de personnes ont fait le déplacement pour remplir les chaises qui sont restées vides, depuis le congé annuel de cet espace littéraire au mois d’août dernier. Avec une programmation variée et de qualité, l’organisation de cette soirée était sans faille. En compagnie de Roldy, Wooly Saint-Louis et quelques habitués de ce moment de poésie, de chansons et de partage, le petit public familier a salué ce retour spécial, vu les circonstances accablantes dans lesquelles se trouve le pays ces derniers mois.
Timidement, l’artiste Roldy a débuté la soirée avec un poème -mis en musique -, de Bonel Auguste provenant de son recueil de poésies «Nan dans fanm». La première graine a été semée. Elle a germé et a porté ses fruits avec un Wooly Saint-Louis qui s’est mis au diapason pour offrir une soirée simple et prometteuse. Des lectures faites par les personnes présentes, on se souviendra du tonitruant passage de Lyonel Trouillot qui nous faisait découvrir un texte de Bernard Dimey intitulé: « Quand on a rien à dire».
L’ambiance de la soirée, pour la plupart musicale, malgré une programmation pour séduire le public d’un vendredi soir, a tant bien que mal fait frissonner la petite assemblée. Mais ce n’était pas assez pour que la situation soit optimale, d’autant que la pluie était de la partie.
« Quand on n'a rien à dire et du mal à se taire
On peut toujours aller gueuler dans un bistrot
Parler de son voisin qui n'a pas fait la guerre
Parler de Boumédiène et de Fidel Castro
Parler, parler, parler... pour que l'air se déplace
Pour montrer qu'on sait vivre et qu'on a des façons
Parler de son ulcère ou bien des saints de glace
Pour faire croire aux copains qu'on n'est pas le plus con », extrait de: « Quand on a rien à dire» de Bernard Dimey.
Auteur Eunice Eliazar #EUNICE
lundi 2 septembre 2019
Une fête du football pour tous
HAITI SERA DE LA PARTIE
Alors que les villes de Brasília, Goiânia et Vitória/Cariacica et s’apprêtent à accueillir la première Coupe du Monde U-17 de la FIFA™ jamais organisée au Brésil, les supporters souhaitant voir évoluer les jeunes joueurs les plus talentueux de la planète pourront acheter leurs billets dès le 30 août 2019 à 12h00, heure de Brasília.
Avec des tarifs débutant à cinq réais brésiliens, ces billets seront disponibles dans deux catégories, chacune donnant accès aux deux matches disputés l’un après l’autre dans un stade.Les détenteurs d’une carte Visa auront l’opportunité exclusive de réserver leurs précieux sésames en profitant d’une réduction de 50% pendant la phase de prévente Visa – du 30 août (12h00, heure de Brasília) au 9 septembre (12h00, heure de Brasília).
À compter de cette date et jusqu’au 17 novembre – jour de la finale –, les supporters pourront demander des billets sur le principe du "premier arrivé, premier servi" sur FIFA.com/tickets. Tous les billets achetés avant le 27 septembre bénéficieront d’une réduction.
"La Coupe du Monde U-17 a été une étape clé dans ma carrière, tout comme pour des joueurs tels que Ronaldinho et Neymar. Je ne peux qu’encourager les supporters brésiliens et internationaux à se procurer des billets pour aller soutenir cette nouvelle génération de stars. D’un point de vue brésilien, je sais ce que signifie le fait de disputer une Coupe du Monde à domicile et combien il est important de pouvoir compter sur le soutien de son public. Les amateurs de football des villes hôtes auront une occasion unique de voir d’aussi près un football de haut niveau", a affirmé Júlio César, FIFA Legend.
L'ancien gardien de but international brésilien, qui a disputé la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 1995, discutera d'ailleurs de la compétition avec les délégués des pays participants lors d'une réunion jeudi à Brasília à l’occasion du séminaire des équipes.
La Coupe du Monde U-17 a toujours fait figure de tremplin pour certains des jeunes joueurs les plus talentueux de la planète football. Outre Júlio César, Ronaldinho et Neymar, d’autres grands noms comme Toni Kroos, Cesc Fàbregas et Landon Donovan ont également fait leurs preuves dans cette compétition.
Si FIFA.com/billets sera la seule plateforme officielle sur laquelle il sera possible de demander des billets, les supporters pourront toutefois également s’en procurer au guichet des stades hôtes du 23 octobre au 17 novembre.Tous les billets vendus sur FIFA.com/tickets pourront être téléchargés sous forme électronique dès la mi-octobre. Les billets vendus au guichet seront remis à l’acheteur au moment du paiement.
Les hôtes brésiliens affronteront le Canada lors du match d’ouverture à l’Estadio Bezerrão de Brasília, le 26 octobre 2019.
De plus amples informations sur la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Brésil 2019™ sont disponibles sur FIFA.com.
https://fr.fifa.com/u17worldcup/news/une-fete-du-football-pour-tous
Alors que les villes de Brasília, Goiânia et Vitória/Cariacica et s’apprêtent à accueillir la première Coupe du Monde U-17 de la FIFA™ jamais organisée au Brésil, les supporters souhaitant voir évoluer les jeunes joueurs les plus talentueux de la planète pourront acheter leurs billets dès le 30 août 2019 à 12h00, heure de Brasília.
Avec des tarifs débutant à cinq réais brésiliens, ces billets seront disponibles dans deux catégories, chacune donnant accès aux deux matches disputés l’un après l’autre dans un stade.Les détenteurs d’une carte Visa auront l’opportunité exclusive de réserver leurs précieux sésames en profitant d’une réduction de 50% pendant la phase de prévente Visa – du 30 août (12h00, heure de Brasília) au 9 septembre (12h00, heure de Brasília).
À compter de cette date et jusqu’au 17 novembre – jour de la finale –, les supporters pourront demander des billets sur le principe du "premier arrivé, premier servi" sur FIFA.com/tickets. Tous les billets achetés avant le 27 septembre bénéficieront d’une réduction.
"La Coupe du Monde U-17 a été une étape clé dans ma carrière, tout comme pour des joueurs tels que Ronaldinho et Neymar. Je ne peux qu’encourager les supporters brésiliens et internationaux à se procurer des billets pour aller soutenir cette nouvelle génération de stars. D’un point de vue brésilien, je sais ce que signifie le fait de disputer une Coupe du Monde à domicile et combien il est important de pouvoir compter sur le soutien de son public. Les amateurs de football des villes hôtes auront une occasion unique de voir d’aussi près un football de haut niveau", a affirmé Júlio César, FIFA Legend.
L'ancien gardien de but international brésilien, qui a disputé la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 1995, discutera d'ailleurs de la compétition avec les délégués des pays participants lors d'une réunion jeudi à Brasília à l’occasion du séminaire des équipes.
La Coupe du Monde U-17 a toujours fait figure de tremplin pour certains des jeunes joueurs les plus talentueux de la planète football. Outre Júlio César, Ronaldinho et Neymar, d’autres grands noms comme Toni Kroos, Cesc Fàbregas et Landon Donovan ont également fait leurs preuves dans cette compétition.
Si FIFA.com/billets sera la seule plateforme officielle sur laquelle il sera possible de demander des billets, les supporters pourront toutefois également s’en procurer au guichet des stades hôtes du 23 octobre au 17 novembre.Tous les billets vendus sur FIFA.com/tickets pourront être téléchargés sous forme électronique dès la mi-octobre. Les billets vendus au guichet seront remis à l’acheteur au moment du paiement.
Les hôtes brésiliens affronteront le Canada lors du match d’ouverture à l’Estadio Bezerrão de Brasília, le 26 octobre 2019.
De plus amples informations sur la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Brésil 2019™ sont disponibles sur FIFA.com.
https://fr.fifa.com/u17worldcup/news/une-fete-du-football-pour-tous
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