Le Nouvelliste | Publi le :02 septembre 2013 Joubert Rochefort rochefelle2013@gmail.comLa ville des Cayes a accueilli vendredi 30 août le lancement de la 2e phase du projet « Macaya » qui vise à freiner la dégradation des ressources naturelles du parc et de sa proximité. Ce projet bénéficie d'une enveloppe de 12 millions de dollars américains de la coopération norvégienne, gérée par la Banque interaméricaine de développement (BID) sur une durée de cinq ans.
Placé sur une superficie de 8 000 ha, le parc national Macaya est situé dans le massif de la Hotte et s'étend sur les mornes Formond et Macaya. Pourtant, depuis plus d'une décennie, le parc national Macaya se trouve dans un état de délabrement déplorable. Les espèces endémiques qui constituaient la force vive du parc tendent à disparaitre. De plus, des squatters y dressent leurs abris. Une situation qui suscite de vives inquiétudes auprès des autorités et de la société civile. « Dans les deux premières semaines du mois de septembre, nous allons lancer des activités qui consistent à mettre en terre des plantules afin de reboiser le parc et les localités avoisinantes. Nous comptons également déloger les squatters et placer des agents du corps de la surveillance environnementale », lance Michelet Louis, coordonnateur du projet Macaya.
Lancé en décembre 2012, le projet Macaya comporte quatre volets: le renforcement de la gouvernance locale; le renforcement du régime foncier à l'intérieur du parc; le développement des pratiques agroforesteries de gestion durable des terres et le suivi du gaz à effet de serre. A en croire Michelet Louis, les six premiers mois du projet ont coûté au comité de pilotage près de 200 000 dollars américains pour sa mise en place, les études et les travaux de terrain. Par ailleurs, il promet de redoubler d'effort afin de redonner au parc son visage d'antan.
Le parc national Macaya protège la forêt tropicale humide qui recouvre une partie du massif de la Hotte. La végétation est luxuriante dans cette forêt de nuage qui entoure ce massif montagneux. C'est une zone qui renferme des ressources naturelles exceptionnelles, des espèces rares que l'on retrouve uniquement au parc. Michelet Louis croit qu'on peut encore sauver le parc qui est, selon lui, d'une grande importance pour le pays. « Le parc Macaya abrite 102 espèces de fougères, dont certaines sont endémiques, 141 variétés d'orchidées, dont 38 endémiques, 99 espèces de mousse, 367 autres variétés de plantes à fleurs, dont 55 endémiques », explique le coordonnateur du projet.
Le représentant du gouvernement norvégien, Joël Boutrou, se dit aussi confiant que ce projet fera de Macaya le plus important parc naturel du pays. « J'espère que ce projet contribuera au développement touristique et à l'amélioration de l'économie de la paysannerie », augure-t-il. Dans la foulée, il témoigne la volonté du gouvernement norvégien de collaborer avec le gouvernement haïtien dans la protection et la gestion des aires protégées. « Cette subvention aidera Haïti, entre autres, à mener un programme de gestion durable des terres dans le parc national Macaya, renforcer le corps de surveillance, reboiser environ 1 500 hectares de terre dégradés et construire des infrastructures de protection du bassin hydrologique contre les inondations et l'érosion », martèle Joël Boutrou.
Par conséquent, la représentante de la Banque interaméricaine de développement (BID), Marie Bonnard croit qu'il y a beaucoup de travail à faire avant le lancement des travaux de réaménagement du parc. Elle estime que les Haïtiens n'ont aucune idée de la création ou de la gestion d'un parc forestier. Toutefois, elle assure que l'argent du financement du projet Macaya est entre de bonnes mains, mais exige un rapport semestriel des dépenses. « Il y a 400 000 dollars qui sont disponibles pour le lancement de la 2e phase du projet. Mais, nous sommes très stricts sur le rapport des dépenses. De plus, nous faisons des audits tous les 6 mois afin d'être certains que l'argent a été dépensé à bon escient », déclare Marie Bonnard.
Dans les prochains jours, le comité de pilotage lancera les activités de la deuxième phase du projet Macaya. Il prévoit d'enclencher le dialogue avec les squatters afin de les sensibiliser à la nécessité de quitter le parc. En outre, il compte élaborer un plan de gestion du parc qui définira les voies d'accès, les points de surveillance et de contrôle, les infrastructures administratives et touristiques, les zones de biodiversité à protéger. Selon le coordonnateur du projet Macaya, Michelet Louis, le bornage physique du parc consistera en l'implantation de bornes en béton à tous les 200m de son pourtour.
Joubert Rochefort rochefelle2013@gmail.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120741
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mardi 3 septembre 2013
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