P-au-P, 30 août 2013 [AlterPresse] --- Un groupe de citoyennes et citoyens dénoncent l’intention de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) et de l’administration politique actuelle (du président Joseph Michel Martelly et du premier ministre Laurent Salvador Lamothe) de détruire la place « Résistance », située dans la commune de Port Salut (Sud du pays), dans une pétition signée à la fin du mois d’août 2013 et transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Les signataires de cette pétition, principalement les représentants d’organisations comme « Port Salut en action », critiquent la pression exercée, disent-ils, par la Minustah et le gouvernement sur les autorités locales (mairie et vice-délégation) afin de démolir cette place publique, sous prétexte que, construite par l’opposition, elle porterait atteinte à « la mission qui est là pour protéger le gouvernement ».
Mémorial dédié aux victimes de la force onusienne (déployée en Haïti depuis juin 2004), la place « Résistance » est vue par la population comme un symbole de liberté, évoquant la gloire de Port Salut dans la lutte contre les violations orchestrées par la Minustah dans la commune.
Port Salut a agi « avec bravoure », afin de pousser, hors de la commune, les soldats onusiens ayant commis des actes odieux, criminels et immoraux sur le jeune haïtien Johnny Jean, Rose Mina Joseph, une mineure-orpheline, et d’autres jeunes filles, victimes d’abus sexuels, soulignent ces citoyennes et citoyens.
Le viol de Johnny Jean commis, à l’époque, par les casques bleus uruguayens a soulevé, en septembre 2011, de vives protestations en Haïti, notamment dans la ville de Port Salut.
Ces actes ont été unanimement condamnés par l’ensemble de la population haïtienne et des organisations un peu partout à l’étranger.
Ces exactions ont influé négativement sur les efforts, consentis, depuis plusieurs années, par l’ensemble des habitantes et habitants de Port-Salut, afin de donner une image positive de la commune, signalent les signataires de la pétition.
« Notre action est fondée (sur) la certitude que, si rien n’est fait, cette situation peut, à n’importe quel moment, dégénérer. Cela ne peut avoir d’autres répercutions qu’un rayonnement négatif sur la communauté, sur l’ensemble de la région et sur le pays tout entier », avertissent ces citoyennes et citoyens.
Ils appellent les sénateurs et députés à faire pression sur le gouvernement pour éviter cette destruction.
Ils demandent aux autres citoyennes et citoyens de la communauté et au secteur des droits humains de se mobiliser « contre ce plan macabre de la Minustah et de l’administration Martelly/Lamothe qui manifeste leur ferme volonté de démolir la place publique résistance ».
Ces habitantes et habitants exigent, aux parlementaires du Sud, de soumettre une résolution au corps législatif, afin d’exiger du gouvernement et de la mission onusienne le respect et la protection de la place « Résistance » qui est une place historique.
Les personnes signataires de la pétition disent s’engager en tant que forces vives de la communauté à soutenir, pacifiquement, toutes démarches et mobilisations visant à empêcher la Minustah et le gouvernement d’effacer la place résistance qui constitue la fierté de Port Salut. [emb kft rc apr 30/08/2013 13:40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article15057
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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