Malgré le petit nombre de participants, l'intervention a été fort appréciée. (© D.R) |
Haïti étant tombé un peu dans l'oubli depuis le tremblement de terre, ils essaient de se mobiliser encore plus. Des portraits d'une dizaine d'enfants d'Haïti adoptés, présentés avec leurs frères et sœurs et demeurant en Lozère, dans le Gard ou l'Ardèche, étaient exposés. Des objets d'art haïtien, achetés dans le quartier de Fontamara 27, ont été présentés au public. Ils sont fabriqués entièrement avec des matérieux de récupération (tôle, plastique, cuir) et beaucoup d'ingéniosité, et sont revendus sur le marché français afin de contribuer à promouvoir leur métier et à essayer de leur faire gagner leur dignité.
Deux documentaires ont été projetés sur la vie des enfants. 120 parrainages permettent à autant d'enfants sur les 300 qui n'y allaient plus d'aller à l'école, qui est payante, et de prendre un repas par jour. En septembre, 30 m3 de colis humanitaires ont été expédiés. À l'école Pétion Savain qui accueille les enfants du primaire au lycée, des travaux de consolidation et de réhabilitation sont en cours, tout cela grâce aux dons.
L'association s'occupe d'un quartier, Fontamara 27, à Port-au-Prince, sa volonté étant d'améliorer les conditions d'hébergement des enfants de la crèche qui a été entièrement détruite lors du séisme. L'association a pu acheter une maison qui deviendra sous peu une école. De plus, elle paye le salaire de deux instituteurs et finance le repas de midi pour les enfants. Martine a aussi beaucoup parlé de milliers d'enfants qui vivent dans les rues. Ils sont appelés Restaveks et travaillent comme domestiques sans contrepartie monétaire. Les trois quarts sont des filles.
'Doudou' est à présent correspondant sur place. Il a un local et il pérennise les projets de l'association. Pour Noël, les parrains et les marraines ont offert un repas, qui a été pris en commun par les familles du quartier Fontamara 27. Enfants d'Haïti reste sur des actions modestes mais durables, ils aident les nounous qui depuis le séisme n'ont plus de revenus, les adolescents sans ressources afin qu'ils puissent travailler, les associations locales grâce à de nombreux dons reçus à travers les opérations faites par les écoles privées de Lozère. Il faut savoir que 80 % de la population ne sait ni lire, ni écrire.
Les quelques personnes présentes ont passé un après-midi très enrichissant et ont beaucoup appris sur les habitants et les mœurs de ce pays.
http://www.midilibre.fr/2012/05/27/les-enfants-d-haiti-continuent-leur-lutte-solidaire,507249.php
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