Bonjour
et Bonne journée
Aujourd’hui
16 avril 2012 !
Les haïtiens
engagés débutent à travers le monde, la SEMAINE
DE LA DIASPORA dont le point d’orgue sera, pour la deuxième année
consécutive, la célébration de la JOURNÉE DE
LA DIASPORA HAÏTIENNE.
Comment faut-il
célébrer ce jour quand on est haïtien et que l’on sent ce regard obscur qui
nous considère comme des haïtiens du dehors ? Des non haïtiens ?
Qu’est-ce
qui n’a pas été dit pour chanter les louanges des haïtiens de l’extérieur !
Ceux qui observent sans prendre parti, ceux qui ne sont pas haïtiens, ont
tendance à décrire cette diaspora comme une banque de ressources inestimables
dont Haïti ne devrait jamais pas se priver pour sortir des ornières de la
pauvreté et des méandres de la misère.
Les
militants de cette DIASPORA HAÏTIENNE ne cessent de réclamer leurs places au
sein des instances décisionnelles d’une nation dont ils assurent une survie
financière et économique d’une importance capitale.
Les
militants se sentent maintenus volontairement à l’écart par un « stablishment »
local qui aurait peur de la concurrence et le déferlement massif de cadre plus
que qualifiés occupant les postes de l’administration publique.
Ces rapports
entre haïtiens du dedans et haïtiens du dehors est encore un exemple des
contradictions et des dualités qui caractérisent la société haïtienne.
Ceux qui
se pavanent enveloppés dans ce faux manteau nationaliste ont très souvent un
pan de leur famille du côté de la
Diaspora.
La
pierre d’achoppement de ce litige est bien entendu cet article de la Constitution Haïtienne
qui ne reconnaît pas la pluri nationalité. Le citoyen haïtien d’origine
détenteur d’une autre nationalité ne peut pas briguer certains postes de l’administration.
En un mot, il est mis à l’écart.
Tenant
compte du fait que la journée de la
Diaspora haïtienne est organisée sous les auspices du ministère
des haïtiens vivant à l’étranger (MHAVE), il est à se demander quel
comportement observé lors de ces célébrations.
En début
d’année, notre ami Monsieur Edwin Paraison, directeur exécutif de la Fondation « Zile »,
évoluant en République Dominicaine, ancien Ministre des Haïtiens de étranger
me rappela qu’il y aura encore une fois cette journée. Il me questionna sur le
genre d’activité que l’on aura à organiser cette année au niveau de la
communauté haïtienne de Marseille.
Je n’avais
pas su lui répondre car personnellement je n’avais aucune idée en tête pour une
célébration qui devrait servir de moment de mobilisation pour revendiquer des
droits au lieu d’accepter des décorations d’un membre de gouvernement d’un État
qui non seulement nous a foutus à la porte mais qui continue à ériger des
obstacles à notre intégration. Et ce, tout en reconnaissant la valeur inestimable de
notre apport.
En fait,
il revient aux membres de la
Diaspora de s’approprier cette célébration pour lancer un
combat ardent en faveur de leurs droits. Contre ceux qui en réalité défendent
leurs pains quotidiens au détriment des intérêts suprêmes de ce qui reste de la Nation haïtienne.
Les
décorations, les médailles brillent mieux sur les torses des artistes qui
vivent d’étreintes et d’applaudissements.
Pour les
millions de citoyens qui se lèvent tôt et se couchent tard pour répondre aux
sollicitudes constantes des membres de leurs familles en Haïti, il faut un
regard plus juste et des actions sincères, réelles et utiles…
Bonne lecture et bonne journée !
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