Plus de deux ans après le terrible tremblement de terre qui a ravagé Haïti, le 12 janvier 2010, les besoins sont encore nombreux pour permettre la reconstruction de l’île. Solidaire de leurs collègues haïtiens, un groupe d’enseignants franco-ontariens partira dans les Caraïbes, cet été, afin d’apporter du matériel et de partager ses connaissances. La solidarité dépasse les frontières et c’est pourquoi les douze conseils scolaires de langue française de l’Ontario se sont unis pour se joindre au projet du Groupe de travail en appui à Haïti (GTAH), une initiative conjointe du ministère de l’Éducation et du ministère de la Formation, des collèges et des universités de la province.
Un groupe de 16 enseignants donneront une formation professionnelle intensive de deux semaines à quelque 250 enseignants haïtiens. Elle portera sur les didactiques du français, des mathématiques et des sciences, ainsi que sur la gestion de classe, la promotion de l’épanouissement social et émotionnel de l’élève, l’évaluation, les stratégies pédagogiques et la planification.
Des enseignantes de la grande région d’Ottawa participent
Six enseignantes de l’est ontarien participeront à ce projet humanitaire, du 27 juillet au 12 août.
Manon Valois de l’école élémentaire publique Charlotte-Lemieux d’Ottawa et Nathalie Sirois conseillère pédagogique représenteront le Conseil des écoles publiques de l’est de l’Ontario (CEPEO). Marie-Camel Jean-Jacques partira au nom du bureau régional du ministère de l’Éducation de l’Ontario. Enfin, Lyne Couture, de l’école secondaire catholique de Casselman et Sandra Berry, de l’école secondaire catholique Le Relais, à Alexandria, complèteront la délégation du Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO) avec la conseillère pédagogique, Nathalie Ladouceur.
« Ce ne sera pas la première fois que je partirai en Haïti, raconte Mme Ladouceur. Depuis trois ans, je pars enseigner dans le cadre du Project teach Haiti mis en place par Pierre Joanis. Les enseignants en Haïti font du très bon travail. Ce que nous voulons leur apporter, c’est un complément. Le modèle d’éducation en Haïti repose souvent sur un rapport où le professeur dit, et l’élève écoute. Nous voulons donner une structure aux stratégies d’enseignement en mettant l’élève au centre de l’éducation, afin de développer sa pensée critique ».
Soutenir cette initiative
Le groupe apportera également du matériel scolaire et des outils pédagogiques. Le public peut soutenir cette initiative en faisant des dons en argent sur le compte du GTAH dans toute succursale de la Banque de Montréal, ou en donnant du matériel pédagogique.
« Les dons en argent nous permettent d’acheter des fournitures scolaires sur place, ce qui est bon pour soutenir l’économie locale. De plus, il n’est pas toujours facile d’acheminer les livres ou les vêtements. Les gens peuvent aussi donner des clés USB qui sont très utiles pour y mettre plusieurs documents. Avec 4 gigas, on peut accompagner toute la carrière d’un enseignant », explique Mme Ladouceur.
Les dons en argent seront accompagnés de reçus pour fins d’impôts.
Mère de cinq enfants, Mme Ladouceur est très impatiente de retourner en Haïti. Même si elle explique que les conditions n’y sont pas toujours faciles, elle pense essentielle cette solidarité internationale.
« Cela représente bien mes valeurs. Je reçois beaucoup ici, il est donc important pour moi de donner. J’aimerais toujours faire plus et je trouve que ce projet du ministère est une excellente idée qui doit perdurer ! ».
Les personnes intéressées à soutenir le GTAH peuvent communiquer avec Nathalie Ladouceur au 613-678-8909 ou à nathalieladouceur@gmail.com ou avec Alexandre Beaudin au 416-325-2372 ou à alexandre.beaudin@ontario.ca.
http://www.expressottawa.ca/Societe/Education/2012-03-28/article-2941823/La-reconstruction-d%26rsquoHaiti-passe-aussi-par-l%26rsquoeducation/1
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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