Publié le 01 décembre 2010
Jonathan M. Katz, Associated Press
Port-au-Prince
Une note de service rédigée en 2009 par une ambassadrice des États-Unis en Haïti affirme que la première préoccupation du président René Préval face à l'élection présidentielle, qui a eu lieu dimanche, était de s'assurer que le vainqueur ne le forcerait pas à l'exil.
La note, datée de juin 2009 et signée par l'ambassadrice de l'époque, Janet Sanderson, a été rendue publique mercredi par WikiLeaks.
L'ambassade des États-Unis à Port-au-Prince n'a pas voulu confirmer l'authenticité du document.
La note de service, qui montre une connaissance approfondie du fonctionnement interne du gouvernement Préval et d'Haïti en général, est publiée au moment même où les bulletins de vote des élections contestées de dimanche sont compilés.
Les résultats n'ont pas encore été annoncés.
La note affirme que «l'objectif numéro un» de René Préval est «d'orchestrer la transition présidentielle de 2011 de manière à s'assurer que la personne qui sera élue lui permette de rentrer chez lui sans entrave».
«D'après nos conversations, c'est effectivement une question qui pèse lourd pour Préval», ajoute le document.
La crainte de l'exil peut paraître justifiée dans un pays où six présidents ont fui ou ont été contraints à l'exil depuis 1986.
La note pourrait alimenter les rumeurs relayées par l'opposition, selon lesquelles René Préval aurait manipulé le scrutin pour faire élire son successeur désigné, Jude Célestin. Cette perception est à l'origine d'affrontements violents au cours des derniers jours entre des partisans de l'opposition et les casques bleus des Nations unies.
Le parti de René Préval a nié les allégations de fraude et a accusé les candidats rivaux de Jude Célestin de tenter de fomenter un coup d'État.
Le document diplomatique, rédigé sept mois avant le séisme qui a détruit une bonne partie de la capitale haïtienne, décrit René Préval, âgé de 67 ans, comme une personne isolée et indépendante, «prudente devant le changement» et qui «se méfie des gens de l'extérieur».
La note qualifie d'«erratique» le processus décisionnel du président Préval et affirme qu'il a négligé sa santé après avoir combattu un cancer de la prostate, ajoutant qu'il a recommencé à boire.
Paradoxalement, le document juge que M. Préval est «l'homme indispensable d'Haïti» et son seul politicien influent.
«Gérer Préval restera un défi durant le reste de son mandat, mais le faire est la clé de notre succès et de celui d'Haïti», ajoute la note diplomatique.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/fuites-de-wikileaks/201012/01/01-4348327-le-president-haitien-rene-preval-craindrait-detre-force-a-lexil.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 2 décembre 2010
Le président haïtien René Préval craindrait d'être forcé à l'exil
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