WASHINGTON - L'épidémie de choléra qui sévit en Haïti depuis la mi-octobre continue de se répandre dans le pays, mais la maladie est moins meurtrière grâce aux efforts mis en place sur le terrain, a indiqué mercredi l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS). "La maladie était mortelle pour 9% des personnes atteintes dans les premiers temps, et ce taux est désormais de 2,3%", a expliqué à l'AFP Donna Eberwine-Villagran porte-parole de cette branche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"La situation s'améliore", a-t-elle ajouté, tout en soulignant que "le nombre de cas continue d'augmenter".
Selon un nouveau bilan disponible sur le site du ministère haïtien de la Santé mercredi, la maladie a fait 1.817 morts.
Le précédent bilan publié mardi faisait état de 1.751 morts dans le pays, le plus pauvre des Amériques, dévasté en janvier dernier par un séisme qui a fait 250.000 morts et plus d'un million de sinistrés.
Au total, 80.860 personnes ont été touchées par cette maladie très contagieuse et 36.207 personnes ont été hospitalisées.
Selon Mme Eberwine-Villagran, les bilans haïtiens sont largement sous-estimés, mais "il n'y a aucun moyen d'évaluer le nombre de victimes".
Rappelant que "le choléra peut tuer en quelques heures si le patient n'est pas traité", elle explique que le fort taux de mortalité est lié au fait que la population comme les autorités haïtiennes "n'avaient jamais été exposées au choléra auparavant, donc ils ne savaient pas comment réagir".
La porte-parole de l'OPS a rappelé que l'organisation estimait qu'il pouvait y avoir jusqu'à 400.000 cas de choléra au cours des douze prochains mois, dont la moitié au cours des seuls trois prochains mois.
Sur le terrain, le ministère de la Santé haïtien, l'OPS et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont effectué une évaluation de 80 centres de soins et jugé que 38 permettaient d'établir des unités de traitement du choléra ou des centres de réhydratation, selon un bulletin de l'OPS publié mercredi.
A terme, "250 centres de réhydratation doivent être installés pour fournir des traitements anti-choléra de première nécessité dans les camps de sinistrés", selon l'organisation.
(©AFP / 01 décembre 2010 23h30)
http://www.romandie.com/infos/news2/101201223001.6g7xhaa5.asp
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 2 décembre 2010
Haïti: le choléra continue de se répandre, mais est moins meurtrier
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