Correspondance - Ancion Pierre-Paul Jacmel (Haïti), 22 déc. 2010 [AlterPresse] --- Le nombre de personnes infectées par le bacille ‘’Vibrio Cholerae’’ atteint désormais 700 dans le département du Sud-Est d’Haïti, informent les autorités locales.
Le directeur départemental du ministère de la santé publique et de la population (Mspp), Yves Gaston Deslouches Junior, confirme à AlterPresse que le nombre de morts frôle la cinquantaine, mais une nette diminution de taux de mortalité est constatée.
‘’Nous avons trois Centres de traitement du choléra (Ctc) dans le Sud-Est, et cette semaine nous installerons un autre aux Côtes de Fer’’ précise le médecin.
Cependant, la plus grande inquiétude continue de prévaloir au niveau de la population, car depuis son apparition dans le Sud-Est, le choléra devient la principale cause réelle ou fictive de décès.
Bernard André, un jeune de 37, a été déclaré mort du choléra le 07 décembre écoulé à l’hôpital St Michel de Jacmel. Une source médicale de ce même hôpital n’écarte pas que ce citoyen ait succombé à un problème d’appendicite.
Les ressources du Mspp disparaissent quasiment pour faire place nette à l’organisation non gouvernementale (Ong) Médecins sans frontières (Msf), qui devient le pilier principal de la lutte pour éradiquer le bacille Vibrio Choleræ dans le Sud-est.
Msf emploie plus d’une centaine de personnes dans les Ctc, et arrive à gagner la confiance de la population.
Cependant, nombreuses sont les personnes qui, motivées par la sensibilisation médiatique, se rendent à un Ctc pour une simple diarrhée ou un vomissement n’ayant aucun rapport avec le choléra.
Cependant, l’effet des messages radiophoniques pourrait être estompé par des histoires qui font le tour du département géographique du Sud-Est à propos de personnes qui auraient été réellement infectées en se rendant à un Ctc pour une simple diarrhée, des vomissements ou une intoxication quelconque.
Telle jeune fille de 26 ans aurait eu un malaise dans la nuit du mercredi 08 décembre 2010 après avoir consommé du pois congo. Elle serait décédée au Ctc de St-Michel, où elle aurait, en fait, attrapé la maladie, selon les dires de ses proches.
Il est vrai que les médecins n’ont pas le temps d’effectuer les tests médicaux nécessaires et réagissent seulement à partir de quelques signes cliniques.
Mais l’essentiel est de sauver des vies, disent les médecins. Et lorsqu’une mère peut, comme Madame Metellus, sortir avec son fils vivant d’un Ctc, elle peut se plaindre qu’aucun test n’a été effectué, cependant elle est soulagée.
L’épidémie de choléra, qui frappe le pays depuis un peu plus de deux mois, a déjà fait 2 591 décès, selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires.
Actuellement, le choléra tue quotidiennement environ 48 personnes.
121 518 cas ont été vus, parmi lesquels 63 711 ont été hospitalisés, tandis que 61 917 autres ont bénéficié d’un exéat. [app gp apr 22/12/2010 00 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10444
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 22 décembre 2010
Haïti-Choléra : Psychose dans le Sud-Est en dépit d’une apparente régression du taux de décès
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire