Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 22 décembre 2010
Des professionnels pour reconstruire Haïti
21/12/2010
MONTRÉAL - Après une formation de trois mois créée exclusivement pour eux, une trentaine de Montréalais d’origine haïtienne ont obtenu, mardi, un diplôme de conduite de machinerie lourde qui leur permettra de participer concrètement à la reconstruction de leur pays natal, dévasté par un puissant séisme en janvier 2010.
Les élèves et les nombreux partenaires du programme intitulé Conduite de machinerie lourde et voirie et forestière, ont convié les médias, mardi, dans l’ancienne carrière Francon où ils ont appris la manipulation d’excavatrices, de chargeuses frontales, de tombereaux et de niveleuses.
Dès janvier, l’instigateur du projet, le directeur du Centre de formation professionnelle du Mont-Laurier, Sylvain Tremblay, se rendra en Haïti pour tâter le terrain et faire les premiers contacts avec les entreprises de construction du secteur.
«L’instabilité politique actuelle nous empêche d’entreprendre quoi que ce soit d’autre. Dès que cet aspect sera réglé, on pourra faire des ententes avec les équipes du Centre national d’équipement là-bas, et solliciter des subventions», indique-t-il.
«Projet porteur d’espoir»
M. Tremblay voulait tout de même trouver une façon de faire sa part pour aider les citoyens d’Haïti. Ayant observé l’hiver dernier que les débris à Haïti étaient constitués de matériel de maçonnerie, le résidant de Mont-Laurier a eu l’idée de donner une formation à des Montréalais d’origine haïtienne pour qu’ils puissent non seulement participer à la reconstruction de leur pays, mais aussi revenir à Montréal avec une formation en poche.
Le centre de formation qu’il dirige offrait déjà le cours. Il lui suffisait de trouver une façon de l’adapter à la situation en Haïti. Après avoir pris contact avec les élus de sa ville, ceux de Montréal et ceux du ministère de l’Éducation, il a pu faire en sorte que, plutôt que d’enseigner en forêt, le professeur pourrait le faire en carrière à Montréal.
«C’est la même base, mais on a ajusté la formation pour que les élèves aient une meilleure précision dans les mouvements et qu’ils soient plus délicats parce qu’on ne sait pas ce qu’il y a sous les débris là-bas», a expliqué l’enseignant du groupe, Ian Bellavance.
Les 30 étudiants ont été sélectionnés parmi une centaine de candidats qui ont passé des tests psychologiques et physiques. Tous avaient le désir d’aider leur peuple et de collaborer à la reconstruction de leur pays d’origine.
«Ce genre de travail m’a toujours fasciné, a témoigné Wilder Nelson, l’un des participants, qui œuvrait auparavant dans le domaine de la sécurité. En tant que Haïtien, je voulais suivre la formation et participer à la reconstruction.»
Les apprentis termineront officiellement leur cours le 11 février prochain après avoir obtenu le permis classe 3 qui complètera leur enseignement.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/12/20101221-190616.html
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire