Publié le 07 novembre 2010.-
Mario Boulianne,Le Droit
Près d'un an depuis le terrible tremblement de terre qui a frappé Haïti. Pas encore remis de ce séisme, le peuple haïtien est aux prises avec une éclosion de malaria et des tempêtes tropicales.
Mais ça n'empêche pas certains de nos concitoyens de se rendre sur l'île afin d'y apporter un peu de réconfort.
C'est le cas de la Gatinoise Mireille Roy qui revient à peine d'un séjour de 21 jours à Grand Goâve. Mme Roy coordonne une coopérative d'entraide dans cette partie de l'île où elle apprend aux femmes à coudre.
La coop de Mireille permet à cinq femmes et un coordonnateur de vivre de leur travail. Elles y confectionnent des rideaux, de nappes, des bas de dentelles et des jupons. Et bientôt, elles fabriqueront des couches.
La coop compte également une école de couture. D'ailleurs, lors de son dernier séjour, Mireille a apporté avec elle 18 trousses de couture qui serviront aux élèves de l'école.
Avant chaque voyage à Haïti, Mireille Roy sollicite plusieurs personnes de l'Outaouais afin qu'elles parrainent son projet. Chaque trousse de couture coûte 50 $, une somme minime si l'on considère tout l'espoir que cette trousse suscite pour les femmes de l'école.
Lors de son dernier passage, Mireille a initié des ateliers de bricolage pour les enfants de 10 à 12 ans. Étant donné que les jouets sont rares, ces ateliers sont un vrai rayon de soleil pour ces enfants. Ils peuvent se bricoler une poupée, un avion ou autres jouets.
Mireille a également pris contact avec un agronome qui travaille avec une cinquantaine de cultivateurs. Il partage ses connaissances avec les habitants du village afin qu'ils puissent aménager des potagers communautaires.
Tante Mireille, c'est le surnom que je lui ai donné, retourne à Haïti en janvier. Elle poursuivra ses ateliers de couture et de bricolage, tout en veillant à la bonne marche des potagers communautaires.
Dans ce village, manger une fois par jour est un luxe alors que 85 % de la population vivent encore sous la tente. Un repas de viande est impensable pour les villageois. Du riz et du maïs, c'est le repas quotidien d'une personne. Il est facile de croire que ces petits potagers feront fureur dans le village, tout comme la coopérative qui permet à des femmes de trouver un travail et aux enfants, de s'amuser un peu.
Si, comme moi, vous êtes touchés et impressionnés par le dévouement de Tante Mireille, je vous invite à lui écrire. Son adresse courriel est mireille_roy@videotron.ca. Elle a toujours besoin d'un p'tit coup de pouce.
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/vie-communautaire/201011/07/01-4340273-les-petits-miracles-de-tante-mireille.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 8 novembre 2010
Les petits miracles de Tante Mireille
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