Ariane Faribault La Voix de l'Est |
Publié le 08 novembre 2010
(Granby) Le sort semble s'acharner sur Haïti. Dix mois après le tremblement de terre dévastateur qui a fait des centaines de milliers de morts, une épidémie de choléra fait des ravages et l'ouragan Tomas a inondé des secteurs entiers. Les Haïtiens qui habitent ici s'inquiètent pour leurs proches, mais aussi pour l'avenir d'un pays qui leur est cher.
«C'est pas mal difficile, parce que nous avons de la famille là-bas, mais aussi parce que c'est notre pays, indique Walter Fleuristil. Il y a un cordon qui ne pourra jamais être coupé. Heureusement, ma mère vient d'arriver ici et ma soeur n'est pas au coeur de l'épidémie, mais ce pays me tient à coeur. Il n'avait certainement pas besoin de ça, parce qu'il a déjà assez souffert. C'est certain que ce sont des causes naturelles sur lesquelles nous n'avons aucune prise, mais les mesures de prévention manquent cruellement chez nous. Espérons au moins que ça va forcer les gens à réfléchir et à bouger. Le problème actuellement est d'abord un manque de leadership politique.»
Les Haïtiens d'ici sont d'ailleurs unanimes: il faut aider le pays à se prendre en main. «Donner de l'argent, c'est bien, mais en donner continuellement, ce n'est pas une solution, croit Serge Élie. Même si on construit des maisons aux gens, il faut leur montrer à s'en servir, à les entretenir, à avoir une bonne hygiène. La solution à long terme passe par l'éducation. Les gens là-bas ne sont pas instruits et ils sont habitués à vivre dans la pauvreté.»
Garlancha Célestin estime quant à lui qu'il faut savoir où sont les sommes amassées lors de l'immense vague de solidarité qui a suivi le tremblement de terre.
La suite dans l'édition de lundi
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