Ces dernières semaines des responsables de plusieurs organisations sociopolitiques du Nord ont organisé des manifestations anti-Minustah. Vendredi dernier les manifestants ont réclamé le départ des forces onusiennes qui ont perpétré selon eux plusieurs exactions dans le pays. A l'initiative du Mouvement des Jeunes Nationalistes (MJN), plusieurs dirigeants et militants d'organisations politiques et de la société civile du Nord ont pris part à la marche qui a permis de condamner la mort d'un adolescent dans un baraquement de la Minustah. Les protestataires ont réclamé justice pour Gerald Jean Gilles, tué par pendaison.
Les circonstances du décès de ce jeune n'ont toujours pas été élucidées. Les casques bleus ont fait valoir qu'ils avaient découvert le corps inerte du jeune à l'aube. Cette version des faits est contestée par les parents de la victime et plusieurs personnalités de la cité christophienne.
Le président du sénat, Kelly Bastien, avait appelé les autorités à réaliser une enquête afin de faire la lumière sur ce crime. Devant le baraquement du contingent népalais au Cap Haïtien, les manifestants ont réclamé justice pour le jeune Jean Gilles.
Le coordonnateur du MJN, John Latortue, a dénoncé les multiples exactions des casques bleus à Port-au-Prince et dans diverses régions du pays. Il rappelle les agressions dont ont été victimes des étudiants de la faculté Ethnologie de l'UEH.
Les manifestants ont dénoncé le silence complice des autorités haïtiennes dans ce dossier. Les responsables de la Minustah qui avaient dépêché une mission dans le Nord n'ont à ce jour fourni aucune explication sur les causes du décès de l'adolescent. Le sénateur Bastien s'était interrogé sur le fonctionnement de la mission onusienne qui a pris l'initiative de violer les conventions internationales en recrutant un mineur dans son personnel.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18248
Commentaires:
C'est bien que des jeunes puissent manifester contre ce qui leur semble paraître incorrect. Cependant, de là à demander le départ des asoldats de la minustah c'est autre chose.
Dans la conjoncture actuelle la présence de la Minustah est l'un des seuls signes visibles d'une certaine autorité en Haïti.
Aujourd'hui, les besoins de la reconstruction se congnent contre l'obstacle de la fragilité voire inexistence de nos institutions. La survie d'Haïti est marquée du sceau de la vulnérabilité.
Et ça, les haïtiens ont beaucoup de mal à le comprendre et à l'admettre.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 14 septembre 2010
Plusieurs organisations sociopolitiques du Nord réclament le départ des casques bleus
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