Deux citoyens déposent des dossiers réclamant le rejet de neuf candidatures dont celles de la star du hip-hop, Wyclef Jean, des anciens Premiers ministres Jacques-Edouard Alexis et Yvon Neptune et du candidat du parti au pouvoir, INITE, Jude Célestin ; "tous ceux qui n’ont pas de décharge doivent être écartés de la course", affirme le candidat Jean Hector Anacacis Mercredi 11 août 2010, Radio Kiskeya
Les avocats de neuf candidats à la présidence ayant fait l’objet de contestations, dont la star du hip-hop Wyclef Jean (Viv Ansanm) et les anciens Premiers ministres Jacques-Edouard Alexis (MPH) et Yvon Neptune (Ayisyen pou Ayiti) et Jude Célestin, représentant du parti présidentiel INITE, tenteront à partir de jeudi de défendre la cause de leurs clients devant le service du contentieux électoral, instance habilitée à traiter les plaintes.
A l’expiration mardi minuit de la période de contestation, le Bureau électoral départemental de l’ouest a affiché la liste des contestations reçues suite à l’inscription de 34 prétendants.
A lui seul, le citoyen Luckner Baptiste a déposé huit dossiers de contestation demandant notamment l’invalidation de la candidature de Wyclef Jean et d’un autre chanteur populaire, Michel Martelly dit "Sweet Micky" (Repons Peyizan). Contrairement aux exigences de la loi électorale et de la constitution, ils n’auraient pas résidé en Haïti au cours des cinq dernières ni ne se seraient acquittés de leurs redevances fiscales.
Les mêmes accusations concernent Lavarice Gaudin, un représentant de l’organisation pro-Lavalas Veye Yo basée à Miami et le Dr Kesler Dalmacy, un médecin établi de longue date aux Etats-Unis.
"Sweet Micky" présente lui la particularité d’être visé par une plainte portant sur son "immoralité" présumée en raison des pratiques obscènes ayant émaillé sa carrière artistique. L’action en annulation introduite invoque l’article 94 de la loi électorale relative à l’exigence de "bonne vie et mœurs" qui est faite aux aspirants à la magistrature suprême.
Les contestations de M. Luckner Baptiste ciblent également, pour absence de décharge, les ex-Premiers ministres Jacques-Edouard Alexis et Yvon Neptune, l’ancien ministre Lesly Voltaire et le directeur tout juste démissionnaire du Centre national des équipements (CNE), Jude Célestin, candidat de la plateforme au pouvoir, INITE.
La commission bicamérale de décharge étant inexistante, aucun certificat n’a pu être délivré aux quatre hommes pour attester de la régularité de leur gestion d’anciens comptables des deniers publics.
Pour sa part, le dirigeant du Parti socialiste haïtien (PSH), Pierre Gaston Garnier, conteste la candidature non autorisée sous la bannière de sa formation de Jean Bertin, un ancien diplomate haïtien en République Dominicaine.
En course sous les couleurs du Mouvement de la jeunesse haïtienne (MODEJHA), le Sénateur de l’ouest, Jean Hector Anacacis, réputé proche du Président René Préval, a appelé le Conseil électoral provisoire à écarter les dossiers de candidature de tous les anciens et actuels hauts responsables de l’Etat qui n’ont pas obtenu décharge de leur gestion.
Sollicitant sur les ondes de Radio Kiskeya l’application stricte des articles 131, 132 et 135 de la constitution, M. Anacacis a indiqué que tous les ministres et directeurs généraux sont tenus de démissionner au moins une année avant de se porter candidats à la présidence.
Avant le verdict très attendu que le CEP doit rendre le mardi 17 août prochain, les rumeurs et spéculations vont bon train sur la mise à l’écart éventuelle de certaines candidatures pour des motifs divers alors que la crédibilité de l’organisme électoral et son indépendance vis-à-vis de la présidence continuent d’être mises à mal.
Le 28 novembre, les haïtiens devraient élire, outre le successeur de René Préval pour un mandat de cinq ans, 11 Sénateurs et 99 Députés. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6937
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 12 août 2010
Début jeudi de l’analyse des contestations de candidature
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