1 mort, 1 blessé par balle et 11 arrestations lundi 17 mai 2010, Radio Kiskeya
Plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté lundi à Port-au-Prince pour exiger le départ du président René Préval. Un individu qui, selon la police, dévalisait des gens sur le parcours de la manifestation, a été lynché. Un manifestant a été blessé par balle dans des circonstances non encore élucidées. Onze (11) autres ont été appréhendés par la police pour « comportement délictueux ».
Les manifestants ont renversé des barricades établies par la police aux abords des ruines du Palais national afin d’investir les lieux, scandant des slogans hostiles au Chef de l’Etat à qui ils reprochent d’avoir délibérément prorogé son mandat jusqu’au 14 mai 2011 par l’amendement de la loi électorale de 2008 voté par des parlementaires à sa solde. Ils exigent le retrait de ladite loi, ainsi que de celle relative à l’établissement pour 18 mois de l’Etat d’urgence.
Au nombre des dirigeants politiques présents à la manifestation figuraient la coordonnatrice de Fanmi Lavalas (parti de l’ancien président Aristide), le Dr Maryse Narcisse ; le Dr Turneb Delpé du PNDPH et de la Palteforme « Rasanble » ; Charles Henri Baker du parti « Respect » qui a été chahuté par certains manifestants pour son rôle dans le renversement d’Aristide ; André Michel, porte-parole du KID et coordonnateur d’une coalition récemment formée, le « Groupe des 77 » ; les chefs d’organisations populaires lavalas René Civil, Yves Pierre Louis ; l’ancien délégué du Sud sous Aristide, Jacques Mathelier ; des ex-parlementaires, dont l’ex-sénateur du Sud-Est, Ricard Pierre (OPL) ; l’ex-sénateur de la Grande-Anse sous la bannière de Lavalas, Louis Gérald Gilles ; l’ancien député de Lascahobas (Centre), Gary Guiteau (OPL).
A signaler également la présence significative dans la manifestation d’un nombre considérable d’employés licenciés des entreprises publiques qui se sont lancés depuis déjà plusieurs mois dans un véritable mouvement d’opposition au gouvernement.
Dans un message délivré sur le parcours de la manifestation, la coordonnatrice de Fanmi Lavalas, Mme Maryse Narcisse, a formellement exigé la démission du chef de l’Etat et la tenue d’élections anticipées. Une autre revendication de Mme Narcisse soutenue par certains responsables de partis hier hostiles à l’ancien président Aristide, est la délivrance d’un passeport à l’ancien chef de l’Etat réfugié à Prétoria (Afrique du Sud).
Les revendications soutenues de concert par les secteurs politiques d’horizons divers qui ont lancé les mots d’ordre de manifestations anti-gouvernementales, sont le retrait des lois d’Etat d’urgence et de prorogation jusqu’au 14 mai 2011 du mandat présidentiel, la dissolution du Conseil Electoral Provisoire (CEP) accusé d’être le jouet de l’Exécutif. Concernant le départ du chef de l’Etat, les points de vue oscillent entre l’exigence qu’il parte le 7 février 2011 et la nécessité qu’il s’en aille dès maintenant.
En marge d’une rencontre samedi dernier avec le président de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), Luis Alberto Moreno, le chef de l’Etat a déclaré qu’il lui restait 8 mois au pouvoir, si les élections se tiennent le dernier dimanche de novembre 2010. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6768
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 18 mai 2010
Nouvelle manifestation contre le président René Préval à Port-au-Prince
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