On dit bien chez nous qu'il ne faut pas réveiller le chat qui dort et encore moins contribuer à la résurrection d'un chien terrassé par sa rage.
La société haïtienne porte encore des traces de l'héritage du mal profond que certains phénomènes sociopolitiques récents nous ont légué. Ces véritables sillons-crevasses-cicatrices restent à fleur de peau et prêtes à saigner.
Du haut de notre observatoire nous contemplons le déclin de certaines idées et comportements érigés en base de ces dérives politico-sociales qui restent cependant, de par notre ingénuité et immaturité politique, comme de vraies menaces sur ce qui reste comme tissu de notre société.
Depuis février 2004, après l'éjection du pouvoir et l'éviction du pays de Jean Bertrand Aristide, on ne cesse de se poser des questions sur la popularité de ce dernier ; jaugeant ainsi un retour éventuel dans les affaires de l'état.
Ceux qui refusent l'amalgame entre populisme et popularité ont compris que le fait que les gens de cité soleil aient voté en faveur de René Préval lors des dernières élections présidentielles, ne signifient nullement un attachement quelconque à Jean Bertrand Aristide.
En effet dans un premier temps, Jean Bertrand Aristide se faisait sentir à travers des messages bien à lui codé et sorti du moule de son verbe impitoyable. Les vœux de fin d'années étaient attendus et décryptés par tous les secteurs de la vie nationale. Certains se sont faits maîtres dans le parler Aristide.
Logiquement les vœux de 2005 furent un modèle du genre. Après, le temps fit son travail. En 2006 une sorte de narration mal faite et mal conçue fut boudée par l'ensemble des partisans zélés. En 2007 on a l'impression qu'il n'y a pas eu de message de noël et de fin d'année.
Plusieurs éléments et actions politiques ont fini par démontrer que la page Aristide et son « lavalas » était définitivement tournée. On peut citer le plaidoyer tonitruant en faveur de l'inclusion inconditionnelle des candidats Lavalas aux élections sénatoriales partielles qui s'est convertie en une exclusion non expliquée aux joutes.
Comment ne pas mentionner le discours de Bill Clinton, un supposé allié inconditionnel du président déchu, rappelant aux haïtiens que leur futur était appelé à être meilleur que leur passé. Ceci, au moment même ou les lavalassiens étaient sortis en masse dans les rues pour démontrer leur force et leur pertinence dans le milieu populaire haïtien.
Haïti peut survivre et doit survivre sans ces genres de dérives et déviances. La société doit veiller à ce que ce qui restent enraciné ne bourgeonnent plus. Il faut évoluer …
Le 30 septembre dernier ramenait le dix-huitième anniversaire du premier coup d'état contre jean Bertrand Aristide.
Cette année il n'y a pas eu de célébration ni de commémoration. Pas de célébration d'envergure qui aurait mérité une place dans la presse. C'est définitivement une bonne chose.
Aristide et Lavalas sont définitivement morts et enterrés. Une mort qui arrive un peu…tard !
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