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mardi 4 août 2009

Les Députés s’apprêtent à rendre leur verdict sur l’objection du chef de l’Etat


Un rendez-vous décisif qui décidera du sort de la loi sur le salaire minimum porté à 200 gourdes
lundi 3 août 2009,
Radio Kiskeya
La séance cruciale à la Chambre basse sur l’objection du Président René Préval à la loi sur le salaire minimum se tiendra comme prévu mardi, ont annoncé les Députés Steven Benoît (Pétion-Ville/Ouest) et Jean Beauvoir Dorsonne (Verrettes/Artibonite, nord) à l’issue de la conférence des présidents, instance chargée de définir l’agenda hebdomadaire de l’assemblée.
Père de cette loi qui, depuis plusieurs mois, est au cœur d’un débat social très agité, Benoît a affirmé que les élus vont enfin avoir l’occasion de se prononcer sur le rapport de la commission des affaires sociales placée sous la direction de sa collègue Gérandale Thélusma (Gros-Morne, Artibonite). Le Député de Pétion-Ville croit que ses pairs devraient, dans leur majorité, rejeter sans coup férir l’objection du chef de l’Etat.
Pour sa part, Jean Beauvoir Dorsonne, favorable à une position intermédiaire face aux chauds partisans et aux adversaires farouches du salaire minimum à 200 gourdes (5 dollars), a expliqué que des réflexions étaient en cours en vue d’une modification éventuelle de l’objection présidentielle. Une telle proposition se situerait à mi-chemin des 125 gourdes prônées par M. Préval et des 200 gourdes prévues dans la loi déjà approuvée par les deux Chambres.
Cependant, cette fameuse "approche médiane" destinée à concilier les intérêts des ouvriers et du patronat n’est prévue en aucun cas dans la constitution, rappellent des experts comme le professeur Mirlande Hyppolite Manigat.
Une séance particulièrement houleuse s’était terminée dans la confusion jeudi dernier lorsque la commission des affaires sociales n’était pas en mesure de présenter son rapport.
Les représentants du monde ouvrier soutiennent fermement les parlementaires contres l’alliance ouverte entre la Présidence et les patrons des industries d’assemblage. Ces derniers menacent de fermer leurs entreprises et de licencier des milliers d’ouvriers. spp/Radio Kiskeya

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