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lundi 27 avril 2009

Sénatoriales 09 : le débat est lancé autour de la validation ou non par le Sénat des pouvoirs des élus du 19 avril

Sénatoriales 09 : le débat est lancé autour de la validation ou non par le Sénat des pouvoirs des élus du 19 avril

Débat également sur l’annulation des élections dans des endroits où certaines irrégularités avaient été enregistrées

dimanche 26 avril 2009, Radio Kiskeya

** Le responsable du Mouvement Chrétien pour le Renouveau d’Haïti (MOCHRENHA), le pasteur Luc Mésadieu, s’est dit samedi favorable à la reprise des élections dans certaines régions de l’Artibonite (Nord).

Opinant au micro de Radio KISKEYA sur le déroulement du scrutin du 19 avril, il a vivement souhaité que des poursuites soient exercées contre les auteurs des actes de violence enregistrés ce jour-là dans diverses régions dont, en particulier, le Plateau central.

** Le coordonnateur national de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), l’ancien président du Sénat Edgard Leblanc Fils, a déclaré samedi que son parti a suivi de près les opérations de traitement des procès-verbaux des élections du 19 avril au Centre de tabulation.

Il a apporté son soutien à la décision du Conseil Electoral Provisoire (CEP) de ne pas annuler le vote dans certaines communes de l’Artibonite (Nord) où de violents incidents avaient été signalés, ainsi que des cas de remplissage d’urnes.

Quant à la menace de certains sénateurs de ne pas valider les pouvoirs des élus qui sortiront de ces élections, Edgard Leblanc pense qu’il s’agit d’une démarche intéressée pour laquelle les sénateurs concernés ne disposent d’aucune provision légale. « Ils ont sans doute vent de l’échec des candidats qu’ils soutenaient », a déclaré Leblanc, mettant en doute la « foi démocratique » des sénateurs concernés.

« Ils ne sauraient ne pas valider les pouvoirs des nouveaux élus sous prétexte du faible taux de participation », a soutenu l’ancien président du Grand corps.

** L’ancien sénateur et avocat, Samuel Madistin, affirme lui aussi que les sénateurs ne peuvent pas refuser de valider les pouvoirs des élus issus des législatives partielles, en se référant au faible taux de participation.

Ils transformeraient le Sénat en juridiction électorale, ce que ne prévoit pas la Constitution, a fait ressortir l’ancien parlementaire. Il n’appartient pas aux sénateurs de juger de la validité d’une élection, encore moins de justifier leur position par rapport aux élus qui en sortent seulement sur la base du taux de participation, a-t-il ajouté.

Le sénateur Madistin croit par contre que les élections devraient être annulées en raison du fait qu’il y a eu d’énormes irrégularités dans diverses régions. "Ceci entache considérablement la crédibilité d’un tel scrutin".

Il affirme croire aussi que le peu de légitimité des élus qui sortiront de ces élections, en raison du faible taux de participation, n’est pas un gain pour la démocratie. "Il revient aux forces politiques et aux dirigeants de considérer la situation avec sérénité afin de voir si l’annulation de ces élections ne serait pas la meilleure solution pour éviter la grave crise qui s’annonce".

** Le président de l’Association des Industries d’Haïti (ADIH), Georges Sassine, est d’avis que les élections ne soient pas annulées sur la base du faible taux de participation.

Il estime que le taux de participation à des élections législatives en Haïti est toujours faible, comparé à la participation à une élection présidentielle.

Georges Sassine souligne que beaucoup d’argent a été dépensé pour réaliser ces élections et qu’il en faudrait encore beaucoup pour les reprendre.

** Le responsable du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), l’ancien colonel Himmler Rébu, a pour sa part réaffirmé samedi qu’il n’y a pas eu d’élections le 19 avril dernier. « Cette situation résulte d’un complot ourdi contre le peuple », a-t-il déclaré.

Interrogé sur le projet de certains sénateurs de ne pas valider les pouvoirs de ceux qui sortiront de ces élections, l’ancien haut gradé de l’armé a répondu que les sénateurs sont compétents en la matière et qu’ils peuvent souverainement agir.

Les résultats du scrutin législatif partiel du 19 avril 2009 doivent être publiés ce lundi. Selon des informations obtenues de sources concordantes, aucun candidat ne l’aurait emporté au 1er tour. [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5868

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